Ban de Vagney ( Vagney , Zainvillers , Thiéfosse , Crémanvillers)
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GRAV88
yves philippe
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Ban de Vagney ( Vagney , Zainvillers , Thiéfosse , Crémanvillers)
Bonjour , voici les photos que j'ai pu récolter.
Pont de Zainviller
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Deux canon de 155 MM US LongTom a Zainviller a l’emplacement de la scierie Clément.
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Quelques Cottonbaler après les combats au col de Cheneau , il sont les survivant d'un peloton du 7th IR de la 3rd ID.
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Sherman du Lt Harris.
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Pont de Zainviller
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Deux canon de 155 MM US LongTom a Zainviller a l’emplacement de la scierie Clément.
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Quelques Cottonbaler après les combats au col de Cheneau , il sont les survivant d'un peloton du 7th IR de la 3rd ID.
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Sherman du Lt Harris.
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CottonBaler88- MARECHAL DES LOGIS
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snafu aime ce message
journal de marche du 9eme et 18eme Tabors et des différents Goums (octobre 44)
Ce sont les Goumiers qui ont payés le plus lourd tribu pour la Libération des Hautes Vosges.
GRAV88- MARECHAL DES LOGIS
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Re: Ban de Vagney ( Vagney , Zainvillers , Thiéfosse , Crémanvillers)
Par contre, la doc que j'aie envoyer avec le commentaire n’apparaît pas ...
GRAV88- MARECHAL DES LOGIS
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GRAV88- MARECHAL DES LOGIS
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snafu aime ce message
Re: Ban de Vagney ( Vagney , Zainvillers , Thiéfosse , Crémanvillers)
Fort intéressant cette doc !
j attends la suite avec impatience
j attends la suite avec impatience
yves philippe- MODERATEUR
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CottonBaler88- MARECHAL DES LOGIS
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snafu aime ce message
Re: Ban de Vagney ( Vagney , Zainvillers , Thiéfosse , Crémanvillers)
Un copain, natif du coin (il a mon age) , il y a de ça une vingtaine d'année ,nous avait ramené de la poudre à canon qu'il disait avoir ramassée derrière l'école de Zainvillers.
En effet , près du théâtre de verdure ( non loin de cette école) à proximité du chemin et d’après le propriétaire , une batterie de canons tirait sur Menaurupt. En creusant pour aménager son parcage , il ramassait encore des cerclages de caisses à obus.
En effet , près du théâtre de verdure ( non loin de cette école) à proximité du chemin et d’après le propriétaire , une batterie de canons tirait sur Menaurupt. En creusant pour aménager son parcage , il ramassait encore des cerclages de caisses à obus.
GRAV88- MARECHAL DES LOGIS
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Re: Ban de Vagney ( Vagney , Zainvillers , Thiéfosse , Crémanvillers)
Effectivement , on ma dit la même choses maintenant que tu le dit ! Derrière l’école de Zainvillers. Il y a eu un paquet de position d'artillerie dans le coin...
Effectivement les déchets d'obus sont nombreux par exemple ces bouchons ... cerclage de protection des ceintures en cuivre (je ferais des photos plus tard) et bien d'autres ... dont ces containers de charges de poudres.
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Effectivement les déchets d'obus sont nombreux par exemple ces bouchons ... cerclage de protection des ceintures en cuivre (je ferais des photos plus tard) et bien d'autres ... dont ces containers de charges de poudres.
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CottonBaler88- MARECHAL DES LOGIS
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snafu aime ce message
Re: Ban de Vagney ( Vagney , Zainvillers , Thiéfosse , Crémanvillers)
Comme quoi, il doit en rester pas mal partout vu que la ligne de front est rester stable un bout de temps ,que ça canardait fort et le nombre de troupes dans le secteur ...Malheureusement , les derniers témoins disparaissent eux aussi et c 'est difficile d'avoir des témoignages directs.
GRAV88- MARECHAL DES LOGIS
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Re: Ban de Vagney ( Vagney , Zainvillers , Thiéfosse , Crémanvillers)
archives....
Vagney : ils se souviennent et
témoignent sur la libération de la
commune
C’est le 22 septembre 1944 que les habitants de Vagney
commencent à se protéger des tirs d’artillerie ou des
balles, en se réfugiant dans les caves… 71 ans après,
les anciens se souviennent et témoignent.
Dimanche 4 octobre 2015 sera la journée consacrée à la commémoration de la libération
de Vagney fin 1944. Parmi la population, des témoins des faits seront présents pendant le
recueillement devant le monument aux morts et aussi face à la stèle en mémoire du
lieutenant Harris, symbole de l’armée américaine, libératrice.
Henri Mougel, 91 ans, se souvient qu’au moment de la libération de Vagney, il avait rejoint
le maquis de la Piquante Pierre. Son père, Ernest, qui était gérant du magasin de
distribution « l’Utile » était resté à Vagney pour continuer l’activité. Henri qui connaissait de
nombreux clients, agriculteurs sur la commune de Gerbamont, prenait de fréquents
contacts auprès d’eux pour avoir des nouvelles de sa famille mais aussi de la population.
C’est au cours d’un déplacement sur les Plateaux de Gerbamont qu’il a vu les hangars de
l’établissement familial brûler.
André Aptel, 89 ans, raconte : « Je fus arrêté par les Allemands le 5 octobre 1944 à 17 h.
J’étais le dernier à rejoindre un groupe de 41 jeunes hommes âgés de 16 à 40 ans. Nous
avons été rassemblés rue de Sapois (Robert-Claudel) par les Allemands dans la cave de
leur PC. Ensuite le groupe a été conduit dans la cour et c’est sous la menace que nous
avons reçu l’ordre de nous séparer de tout ce qui pourrait devenir une arme par
destination. A la moindre désobéissance à cette consigne, ce serait l’exécution par les
armes. Nous sommes alors conduits à pied, certains chaussés de sabots, sous escorte
armée, en direction de Gérardmer. En cours de route, nous avons tous compris que nous
étions victimes de représailles. A Rochesson, nous avons été plaqués contre un mur, sous
la menace des armes en attendant la fin d’un tir d’artillerie des Américains. Arrivés à
Gérardmer, c’est sur la place du Tilleul à proximité de la « Kommandantur » que le maire
de la ville, est venu nous annoncer qu’il a convaincu le responsable allemand de nous
laisser la vie sauve sous le prétexte que nous serions plus utiles vivants que morts au
travail. Nous avons regagné notre domicile le 19 novembre. »
Thérèse Pétin, 85 ans, se souvient que pendant trois semaines elle a passé ses nuits
dans la cave en compagnie de ses parents et de ses frères et soeur. « Les enfants
dormaient sur les pommes de terre de petit calibre et les parents sur les gros tubercules,
question de confort. Lorsque les obus explosaient à proximité de la maison, le sable de la
voûte nous tombait dans les yeux. »
Soixante et onze ans nous séparent de cette tragédie. Les longs silences de recueillement
ou de méditation qui feront suite aux lectures de récits historiques, dimanche, seront un
appel à se souvenir.
03/10/2015
Vosges Matin
Vagney : ils se souviennent et
témoignent sur la libération de la
commune
C’est le 22 septembre 1944 que les habitants de Vagney
commencent à se protéger des tirs d’artillerie ou des
balles, en se réfugiant dans les caves… 71 ans après,
les anciens se souviennent et témoignent.
Dimanche 4 octobre 2015 sera la journée consacrée à la commémoration de la libération
de Vagney fin 1944. Parmi la population, des témoins des faits seront présents pendant le
recueillement devant le monument aux morts et aussi face à la stèle en mémoire du
lieutenant Harris, symbole de l’armée américaine, libératrice.
Henri Mougel, 91 ans, se souvient qu’au moment de la libération de Vagney, il avait rejoint
le maquis de la Piquante Pierre. Son père, Ernest, qui était gérant du magasin de
distribution « l’Utile » était resté à Vagney pour continuer l’activité. Henri qui connaissait de
nombreux clients, agriculteurs sur la commune de Gerbamont, prenait de fréquents
contacts auprès d’eux pour avoir des nouvelles de sa famille mais aussi de la population.
C’est au cours d’un déplacement sur les Plateaux de Gerbamont qu’il a vu les hangars de
l’établissement familial brûler.
André Aptel, 89 ans, raconte : « Je fus arrêté par les Allemands le 5 octobre 1944 à 17 h.
J’étais le dernier à rejoindre un groupe de 41 jeunes hommes âgés de 16 à 40 ans. Nous
avons été rassemblés rue de Sapois (Robert-Claudel) par les Allemands dans la cave de
leur PC. Ensuite le groupe a été conduit dans la cour et c’est sous la menace que nous
avons reçu l’ordre de nous séparer de tout ce qui pourrait devenir une arme par
destination. A la moindre désobéissance à cette consigne, ce serait l’exécution par les
armes. Nous sommes alors conduits à pied, certains chaussés de sabots, sous escorte
armée, en direction de Gérardmer. En cours de route, nous avons tous compris que nous
étions victimes de représailles. A Rochesson, nous avons été plaqués contre un mur, sous
la menace des armes en attendant la fin d’un tir d’artillerie des Américains. Arrivés à
Gérardmer, c’est sur la place du Tilleul à proximité de la « Kommandantur » que le maire
de la ville, est venu nous annoncer qu’il a convaincu le responsable allemand de nous
laisser la vie sauve sous le prétexte que nous serions plus utiles vivants que morts au
travail. Nous avons regagné notre domicile le 19 novembre. »
Thérèse Pétin, 85 ans, se souvient que pendant trois semaines elle a passé ses nuits
dans la cave en compagnie de ses parents et de ses frères et soeur. « Les enfants
dormaient sur les pommes de terre de petit calibre et les parents sur les gros tubercules,
question de confort. Lorsque les obus explosaient à proximité de la maison, le sable de la
voûte nous tombait dans les yeux. »
Soixante et onze ans nous séparent de cette tragédie. Les longs silences de recueillement
ou de méditation qui feront suite aux lectures de récits historiques, dimanche, seront un
appel à se souvenir.
03/10/2015
Vosges Matin
GRAV88- MARECHAL DES LOGIS
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snafu aime ce message
Re: Ban de Vagney ( Vagney , Zainvillers , Thiéfosse , Crémanvillers)
là, on est dans du lourd !!!!!!!!
c'est bon ça !!!!!!
ce sont ces détails là qui sauvegardent notre histoire.
ces petites rigoles là qui deviennent ces grandes rivières
que ce soit la fontaine de la Duchesse à 1280 mètres d'altitude pour la Moselotte
où celle du Col de Bussang à 731 mètres pour la Moselle
ces gouttelettes là traversent le Nord Est de la France
et après plus de cinq cent kilomètres
traversant le Luxembourg et l'Allemagne
se jettant dans le Rhin à Coblence
contournant la Belgique
et poursuivant leur cheminement vers le bas
avant de se jeter dans la mer du Nord
et puis, et puis ... le soleil, l'évaporation
les nuages et la pluie, source de vie
qui permet l'évolution perpétuelle
continuez les gars !
ces infos là sont dans notre ADN
vous ne faites que de les révéler
un jour viendra ou on viendra vous dire
que vous avez eu raison de relater cela ici
c'est bon ça !!!!!!
ce sont ces détails là qui sauvegardent notre histoire.
ces petites rigoles là qui deviennent ces grandes rivières
que ce soit la fontaine de la Duchesse à 1280 mètres d'altitude pour la Moselotte
où celle du Col de Bussang à 731 mètres pour la Moselle
ces gouttelettes là traversent le Nord Est de la France
et après plus de cinq cent kilomètres
traversant le Luxembourg et l'Allemagne
se jettant dans le Rhin à Coblence
contournant la Belgique
et poursuivant leur cheminement vers le bas
avant de se jeter dans la mer du Nord
et puis, et puis ... le soleil, l'évaporation
les nuages et la pluie, source de vie
qui permet l'évolution perpétuelle
continuez les gars !
ces infos là sont dans notre ADN
vous ne faites que de les révéler
un jour viendra ou on viendra vous dire
que vous avez eu raison de relater cela ici
yves philippe- MODERATEUR
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snafu aime ce message
Re: Ban de Vagney ( Vagney , Zainvillers , Thiéfosse , Crémanvillers)
GRAV88 a écrit:Comme quoi, il doit en rester pas mal partout vu que la ligne de front est rester stable un bout de temps ,que ça canardait fort et le nombre de troupes dans le secteur ...Malheureusement , les derniers témoins disparaissent eux aussi et c 'est difficile d'avoir des témoignages directs.
ça devient vraiment difficile à trouve ça fait plus de 20 ans que des locaux s'acharne à trouvé des reliques , malgrès tout et heureusement on en trouve encore parfois la preuve avec ces bouchons sortie de terre l'année dernière dans les alentours de Vagney. Effectivement , j'ai pas pour le moments parlé avec grand nombre de témoin directe bien souvent les enfants de ces personnes.
Les objets sont pour moi importants autant comme témoins de leurs passages , autant pour comprendre ce qu'il c'est passé pendant ce moment qu'es la libération de notre secteur.
CottonBaler88- MARECHAL DES LOGIS
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snafu aime ce message
Re: Ban de Vagney ( Vagney , Zainvillers , Thiéfosse , Crémanvillers)
5 OCTOBRE 1944, LA RAFLE DES
« QUARANTE DEUX »
Dans son résumé des principaux événements concernant la libération de Vagney, Charles
Gley, majordome du curé Varenne, inscrivait en pages des jeudi 5 octobre et dimanche 19
novembre : « J5 : Les Allemands emmènent 42 hommes et jeunes gens. D19 : Gérardmer
délivrée ; nous assistons le soir au retour de Luc Grosjean et des fils Tisserand. Tous les
hommes emmenés le 5 octobre sont revenus sauf trois dont Abel Mathieu. »
Les témoignages écrits par l’abbé Michel Claude, par son frère René Claude et celui de Luc
Grosjean, recueilli par sa fille en 2000, nous ont été d’une aide précieuse pour comprendre
ce qu’il était advenu de ces 42 hommes durant ces 46 jours particulièrement tragiques de
l’histoire de la guerre dans notre région.
Depuis le 12 septembre, les Allemands en déroute tentent des opérations de la dernière
chance.
Dans le même temps, Vagney essuie d’abord les bombardements américains et les
habitants se terrent dans les caves. Les rues sont désertées ou presque. Presque, car en ce
jour du 5 octobre, Luc Grosjean sort pour quelques courses mais il est interpellé près de la
fontaine par un officier allemand : « Kommen hier ! – Nein ! » Mais un grand frizou le
rattrape au pas de gymnastique et l’entraîne sur la place où des hommes et jeunes gens
sortent de partout. Quant à René Claude, il répare une porte d’entrepôt avec son frère
lorsqu’ils sont eux aussi interpelés. Partis sans vêtement, certains en sabots, sans saluer
leur famille, 42 voinrauds marchent sous la menace des armes une partie de la nuit pour
parvenir à Gérardmer, via le Phény, ignorant tout du sort qui leur est réservé. Ils craignent
par dessus tout d’ être incorporés dans l’armée allemande ! On les parque à la Mairie de
Gérardmer et ils apprennent qu’ils devront dès le lendemain matin creuser des tranchées.
Pour certains, les conditions de vie vont rapidement s’adoucir car ils sont logés, comme
Luc, chez l’habitant, venu spontanément proposer un hébergement. Quelques hommes
réussissent à échapper aux journées de labeur en se cachant mais au risque de provoquer
des représailles auprès du maire de Gérardmer qui s’est porté garant.
En rentrant de leur travail forcé, Luc et son compagnon René Adam réussissent souvent à
substituer pain et viande destinés aux Allemands, et rendent ainsi service à la population
accueillante.
Le 3 novembre, un reportage radiophonique parle d’une attaque faite pour dégager
Vagney, ce carrefour si funeste à nos convois par suite des perpétuels bombardements
boches… Les prisonniers voinrauds s’interrogent : que devient leur famille, que vont ils
retrouver de Vagney ?
Le 13 novembre, ordre est donné à la population géromoise d’évacuer et de se réfugier au
centre ville. Un pillage s’organise durant 3 journées, puis des mines sont posées par les
Allemands dans les maisons pour préparer l’incendie, les bâtiments se volatilisent en un
clin d’oeil dans un bruit de tonnerre et une pluie de pierres. A partir de ce jour, Luc
Grosjean se cache avec quelques camarades chez une habitante de la seule rue de
Gérardmer épargnée par le feu, et ce jusqu’au 19. Pendant ce temps, Michel, René, Pierre
et Bernard vont de cachette en cachette pour éviter le brasier mais aussi une autre rafle. Le
17 novembre, les Allemands se préparent à incendier ce qui a été épargné. Puis, exceptée la
gestapo en civil, ils disparaissent.
Le 19 novembre, la 3ème Division d’Infanterie Algérienne arrive à Gérardmer, accueillie et
acclamée par une foule qui donne libre cours à son enthousiasme… Luc et dix de ses
camarades sont chargés d’informer les soldats français en poste au col de Sapois sur les
récents événements. Ils partent, à pied, dans la neige, évitant les mines et les barricades.
Soudain, un coup de feu les force à se jeter dans le talus. Est-ce les Allemands ? D’un coup,
on voit des mulets et des gars tout bruns qui marchent en silence : ce sont les spahis, les
troupes marocaines ou algériennes, avec leurs ânes qui portent le matériel et les fusils
mitrailleurs… C’est ainsi que les rescapés de la rafle du 5 octobre redescendent sur Vagney,
à pied, en suivant cinq chars de l’armée d’Afrique, sans dévier de la route, afin de ne pas
faire exploser les mines anti-chars !
Revoir Vagney, libérée, embrasser les siens ; la guerre ne sera bientôt plus qu’un mauvais
souvenir et le 8 mai suivant, les cloches sonneront à la volée dans le clocher sinistré mais
debout, pour annoncer l’armistice et la fin officielle du conflit.
Danièle Perrin – 2009
Extrait du BM DE VAGNEY
Sources : témoignages de Luc Grosjean, Michel et René Claude, Gérardmer cité martyre
(G. Martin)
Photos Pierre Pétin, collection Yves Martin
N.B : boche et frizou, mots d’époque n’ont plus cours aujourd
« QUARANTE DEUX »
Dans son résumé des principaux événements concernant la libération de Vagney, Charles
Gley, majordome du curé Varenne, inscrivait en pages des jeudi 5 octobre et dimanche 19
novembre : « J5 : Les Allemands emmènent 42 hommes et jeunes gens. D19 : Gérardmer
délivrée ; nous assistons le soir au retour de Luc Grosjean et des fils Tisserand. Tous les
hommes emmenés le 5 octobre sont revenus sauf trois dont Abel Mathieu. »
Les témoignages écrits par l’abbé Michel Claude, par son frère René Claude et celui de Luc
Grosjean, recueilli par sa fille en 2000, nous ont été d’une aide précieuse pour comprendre
ce qu’il était advenu de ces 42 hommes durant ces 46 jours particulièrement tragiques de
l’histoire de la guerre dans notre région.
Depuis le 12 septembre, les Allemands en déroute tentent des opérations de la dernière
chance.
Dans le même temps, Vagney essuie d’abord les bombardements américains et les
habitants se terrent dans les caves. Les rues sont désertées ou presque. Presque, car en ce
jour du 5 octobre, Luc Grosjean sort pour quelques courses mais il est interpellé près de la
fontaine par un officier allemand : « Kommen hier ! – Nein ! » Mais un grand frizou le
rattrape au pas de gymnastique et l’entraîne sur la place où des hommes et jeunes gens
sortent de partout. Quant à René Claude, il répare une porte d’entrepôt avec son frère
lorsqu’ils sont eux aussi interpelés. Partis sans vêtement, certains en sabots, sans saluer
leur famille, 42 voinrauds marchent sous la menace des armes une partie de la nuit pour
parvenir à Gérardmer, via le Phény, ignorant tout du sort qui leur est réservé. Ils craignent
par dessus tout d’ être incorporés dans l’armée allemande ! On les parque à la Mairie de
Gérardmer et ils apprennent qu’ils devront dès le lendemain matin creuser des tranchées.
Pour certains, les conditions de vie vont rapidement s’adoucir car ils sont logés, comme
Luc, chez l’habitant, venu spontanément proposer un hébergement. Quelques hommes
réussissent à échapper aux journées de labeur en se cachant mais au risque de provoquer
des représailles auprès du maire de Gérardmer qui s’est porté garant.
En rentrant de leur travail forcé, Luc et son compagnon René Adam réussissent souvent à
substituer pain et viande destinés aux Allemands, et rendent ainsi service à la population
accueillante.
Le 3 novembre, un reportage radiophonique parle d’une attaque faite pour dégager
Vagney, ce carrefour si funeste à nos convois par suite des perpétuels bombardements
boches… Les prisonniers voinrauds s’interrogent : que devient leur famille, que vont ils
retrouver de Vagney ?
Le 13 novembre, ordre est donné à la population géromoise d’évacuer et de se réfugier au
centre ville. Un pillage s’organise durant 3 journées, puis des mines sont posées par les
Allemands dans les maisons pour préparer l’incendie, les bâtiments se volatilisent en un
clin d’oeil dans un bruit de tonnerre et une pluie de pierres. A partir de ce jour, Luc
Grosjean se cache avec quelques camarades chez une habitante de la seule rue de
Gérardmer épargnée par le feu, et ce jusqu’au 19. Pendant ce temps, Michel, René, Pierre
et Bernard vont de cachette en cachette pour éviter le brasier mais aussi une autre rafle. Le
17 novembre, les Allemands se préparent à incendier ce qui a été épargné. Puis, exceptée la
gestapo en civil, ils disparaissent.
Le 19 novembre, la 3ème Division d’Infanterie Algérienne arrive à Gérardmer, accueillie et
acclamée par une foule qui donne libre cours à son enthousiasme… Luc et dix de ses
camarades sont chargés d’informer les soldats français en poste au col de Sapois sur les
récents événements. Ils partent, à pied, dans la neige, évitant les mines et les barricades.
Soudain, un coup de feu les force à se jeter dans le talus. Est-ce les Allemands ? D’un coup,
on voit des mulets et des gars tout bruns qui marchent en silence : ce sont les spahis, les
troupes marocaines ou algériennes, avec leurs ânes qui portent le matériel et les fusils
mitrailleurs… C’est ainsi que les rescapés de la rafle du 5 octobre redescendent sur Vagney,
à pied, en suivant cinq chars de l’armée d’Afrique, sans dévier de la route, afin de ne pas
faire exploser les mines anti-chars !
Revoir Vagney, libérée, embrasser les siens ; la guerre ne sera bientôt plus qu’un mauvais
souvenir et le 8 mai suivant, les cloches sonneront à la volée dans le clocher sinistré mais
debout, pour annoncer l’armistice et la fin officielle du conflit.
Danièle Perrin – 2009
Extrait du BM DE VAGNEY
Sources : témoignages de Luc Grosjean, Michel et René Claude, Gérardmer cité martyre
(G. Martin)
Photos Pierre Pétin, collection Yves Martin
N.B : boche et frizou, mots d’époque n’ont plus cours aujourd
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snafu aime ce message
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CottonBaler88- MARECHAL DES LOGIS
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Re: Ban de Vagney ( Vagney , Zainvillers , Thiéfosse , Crémanvillers)
Ouais ! Joli !
Dire qu'à l'époque ,je serais passé dessus tous les jours pour aller au boulot.....
Dire qu'à l'époque ,je serais passé dessus tous les jours pour aller au boulot.....
GRAV88- MARECHAL DES LOGIS
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Re: Ban de Vagney ( Vagney , Zainvillers , Thiéfosse , Crémanvillers)
Oui , avant c’était la route principale entre Crémanviller et Vagney, ça a bien changer ...
Sur la photo de Goum au dessus , je viens de voir un truc étonnant , les anneaux du brelage on été modifier par des mousquetons de brelage et autre equipement us !
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Sur la photo de Goum au dessus , je viens de voir un truc étonnant , les anneaux du brelage on été modifier par des mousquetons de brelage et autre equipement us !
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CottonBaler88- MARECHAL DES LOGIS
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snafu aime ce message
Re: Ban de Vagney ( Vagney , Zainvillers , Thiéfosse , Crémanvillers)
Alors là ....tu m'en diras tant.
T'as un sacré sens du détail , bravo !
Sauf que moi , j'en sais rien .
a+
T'as un sacré sens du détail , bravo !
Sauf que moi , j'en sais rien .
a+
GRAV88- MARECHAL DES LOGIS
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Re: Ban de Vagney ( Vagney , Zainvillers , Thiéfosse , Crémanvillers)
Le genre de détail qui ne sont pas dans les livres ... et qui montre les modifications terrain et personnel des hommes, l'uniformologie c'est mon théme
CottonBaler88- MARECHAL DES LOGIS
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Re: Ban de Vagney ( Vagney , Zainvillers , Thiéfosse , Crémanvillers)
Quelques infos supplémentaires sur l’équipement des Goumiers (tirées du net...)
Voici une petite description des djellaba tribales des goumiers :
Certes celles-ci sont non réglementaires, mais furent utilisées durant toutes la
guerre, y compris durant les campagnes de France et d’Allemagne.
la djellaba dite El-R´orabiya (couleur de corbeau), toute noire, complètement
fermée, sert les jours de fête et de la fantasia…tous l’avaient dans leur
paquetages et la sortaient uniquement pour les jours de fête religieuses et
tribales.
La djellaba D´idiya ,couleur de chacal, gris-cendrée, se porte quand on vas a la
maraude et à la bataille, se porte quand on est un guerrier tribal.
Celle que l´on appelle Ech-Chaouniya (d´ech-Chaoun), couleur olive verte, est
courte (tombe aux genoux), se porte quand on est de grade (les cadres).
Vous avez la Fah´ciya qui est la plus élégante, longue, légère, brune á fines
raies blanches et noires, se porte quand on est chef (officier).
Les deux plus grossières sont:
-El-Hassabiya, de couleur carotte (Khissou) à grosses raies grise et noire, est
le vêtement de la classe ouvriére.
-Bou-Neddaf, de couleur brunâtre; cette dernière est le vêtement habituel des
métayers et des pâtres.
Durant la campagne de France/Allemagne de 1944-1945, les goumiers
touchèrent tous une djellaba « réglementaire » de couleur muraille à fines
raies brunes et noires, moins voyante et « plus militaire » :
-Si les officiers français la portèrent tous en gardant la longueur jusqu'à mimollet
comme la Fah´ciya ;
-Si les cadres français la portèrent tous en la coupant à hauteur du genoux
comme la Ech-Chaouniya ;
Ce ne fut pas le cas pour tous les goumiers !!!
Seuls les goumiers de « classe ouvrière », vêtu habituellement de la El-
Hassabiya, la portèrent au combat pour la simple raison que la traditionnelle
étaient vraiment trop voyante.
Les autres, de la classe des guerriers et de celle des métayers/pâtres ne la
portèrent pas au combat, mais seulement pour les prises d’armes, revues,
défilé…deux raisons à cela :
1)pour ceux de la classe guerrière…attachés à leur statut ils refusaient de
lâchés leurs djellaba traditionnelles qui, de toute manière, par leur couleur
gris-cendrée foncer se « camouflées » sur tout les terrains.
2)pour ceux de la classe des métayers/pâtres…étant les plus pauvres et ne
touchant qu’une seule djellaba militaire réglementaire tous les six mois (si
l’intendance n’oubliait pas) , ils les conservaient précieusement pour pouvoir
les ramener au pays histoire de rehausser un peu le prestige…pour eux aussi la
couleur brune de leurs traditionnelles se confondait bien avec tout type de
terrain.
Nota :
Si sur les photos d’époque on rencontre plus, pour 42/43 des El-Hassabiya (de
couleur carotte (Khissou) à grosses raies grise et noire) et pour 44/45 des
militaires réglementaires ( de couleur muraille à fines raies brunes et noires),
c’est pour la simple raison que les goumiers originaires de la classe ouvrière
représentaient la majorité des effectifs d’un goum…mais aussi, sur de très
nombreuses autres photos d’époques on peut constater le port des djellaba «
unies » grises foncées et brunâtre jusqu’en Allemagne.
Voici une petite description des djellaba tribales des goumiers :
Certes celles-ci sont non réglementaires, mais furent utilisées durant toutes la
guerre, y compris durant les campagnes de France et d’Allemagne.
la djellaba dite El-R´orabiya (couleur de corbeau), toute noire, complètement
fermée, sert les jours de fête et de la fantasia…tous l’avaient dans leur
paquetages et la sortaient uniquement pour les jours de fête religieuses et
tribales.
La djellaba D´idiya ,couleur de chacal, gris-cendrée, se porte quand on vas a la
maraude et à la bataille, se porte quand on est un guerrier tribal.
Celle que l´on appelle Ech-Chaouniya (d´ech-Chaoun), couleur olive verte, est
courte (tombe aux genoux), se porte quand on est de grade (les cadres).
Vous avez la Fah´ciya qui est la plus élégante, longue, légère, brune á fines
raies blanches et noires, se porte quand on est chef (officier).
Les deux plus grossières sont:
-El-Hassabiya, de couleur carotte (Khissou) à grosses raies grise et noire, est
le vêtement de la classe ouvriére.
-Bou-Neddaf, de couleur brunâtre; cette dernière est le vêtement habituel des
métayers et des pâtres.
Durant la campagne de France/Allemagne de 1944-1945, les goumiers
touchèrent tous une djellaba « réglementaire » de couleur muraille à fines
raies brunes et noires, moins voyante et « plus militaire » :
-Si les officiers français la portèrent tous en gardant la longueur jusqu'à mimollet
comme la Fah´ciya ;
-Si les cadres français la portèrent tous en la coupant à hauteur du genoux
comme la Ech-Chaouniya ;
Ce ne fut pas le cas pour tous les goumiers !!!
Seuls les goumiers de « classe ouvrière », vêtu habituellement de la El-
Hassabiya, la portèrent au combat pour la simple raison que la traditionnelle
étaient vraiment trop voyante.
Les autres, de la classe des guerriers et de celle des métayers/pâtres ne la
portèrent pas au combat, mais seulement pour les prises d’armes, revues,
défilé…deux raisons à cela :
1)pour ceux de la classe guerrière…attachés à leur statut ils refusaient de
lâchés leurs djellaba traditionnelles qui, de toute manière, par leur couleur
gris-cendrée foncer se « camouflées » sur tout les terrains.
2)pour ceux de la classe des métayers/pâtres…étant les plus pauvres et ne
touchant qu’une seule djellaba militaire réglementaire tous les six mois (si
l’intendance n’oubliait pas) , ils les conservaient précieusement pour pouvoir
les ramener au pays histoire de rehausser un peu le prestige…pour eux aussi la
couleur brune de leurs traditionnelles se confondait bien avec tout type de
terrain.
Nota :
Si sur les photos d’époque on rencontre plus, pour 42/43 des El-Hassabiya (de
couleur carotte (Khissou) à grosses raies grise et noire) et pour 44/45 des
militaires réglementaires ( de couleur muraille à fines raies brunes et noires),
c’est pour la simple raison que les goumiers originaires de la classe ouvrière
représentaient la majorité des effectifs d’un goum…mais aussi, sur de très
nombreuses autres photos d’époques on peut constater le port des djellaba «
unies » grises foncées et brunâtre jusqu’en Allemagne.
GRAV88- MARECHAL DES LOGIS
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snafu aime ce message
Re: Ban de Vagney ( Vagney , Zainvillers , Thiéfosse , Crémanvillers)
Bonsoir Grav88
Merci pour cette petite doc, je recherche effectivement une djellaba dit mdl44 , muraille typique combat 44/45 pour complété le mannequin ci dessus.
Merci pour cette petite doc, je recherche effectivement une djellaba dit mdl44 , muraille typique combat 44/45 pour complété le mannequin ci dessus.
CottonBaler88- MARECHAL DES LOGIS
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Points : 176
Date d'inscription : 07/05/2016
Re: Ban de Vagney ( Vagney , Zainvillers , Thiéfosse , Crémanvillers)
Salut Cottonbaler
Bonne chance pour ta recherche .
Il va sans dire que ce genre d'uniforme bien particulier doit commencer à se faire rare.
Je vais regrouper encore quelques infos au sujet des Goums et j 'enverrai .
Ça devrait t'intéresser.
Bonne chance pour ta recherche .
Il va sans dire que ce genre d'uniforme bien particulier doit commencer à se faire rare.
Je vais regrouper encore quelques infos au sujet des Goums et j 'enverrai .
Ça devrait t'intéresser.
GRAV88- MARECHAL DES LOGIS
- Nombre de messages : 142
Ville : Vagney
Age : 57
Points : 180
Date d'inscription : 01/03/2017
Re: Ban de Vagney ( Vagney , Zainvillers , Thiéfosse , Crémanvillers)
Equipement du Goumier
Les Goumiers marocains: soldats différenciés des autres par leur tenue originale
Dans les rangs de la 1ère armée française débarquée en France en août 1944,
uniformément équipée de tenues américaines kaki, les goumiers marocains ne passaient
pas inaperçus. L'originalité de leurs tenues, fabriquées localement au Maroc, tranchait sur
le reste de l'armée.
Chaque goum, étant une unité administrative, avait son propre modèle de "djellaba", sorte
de pèlerine à manches, grossièrement tissée en laine épaisse, de teinte grisâtre, rendue
imperméable par la présence de poils de chèvre et de laines de couleurs différentes. En
général, s'y mêlaient de longues rayures blanches, noires, grises ou brunes. Quelquesunes
étaient chinées. Mais pendant la campagne 1944-1945, les goumiers portaient tous
une djellaba couleur muraille à raies brunes et noires, moins voyante. Un capuchon
("koub") servait à couvrir la tête par temps de pluie ou de neige, mais il était plus souvent
utilisé comme sac à provisions. Le goumier percevait aussi une "gandoura" (blouse longue
à manches courtes ou sans manches), une ample veste, un "séroual" (pantalon venant à
mi-jambes). Ses jambes étaient protégées par des "tariouines" (bas de laine sans pied).
Les chaussures ("naâïl", pluriel de "naâla") étaient constituées par des plaques
rectangulaires de peau de boeuf non tannée entourant la plante du pied, les poils restant à
l'extérieur. Elles étaient fixées à la cheville par des cordelettes en palmier. Par la suite,
lorsque le frimas les saisit en montagne, les goumiers eurent droit aux brodequins ou aux
snow-boots.
Une sacoche en cuir ("choukara") leur servait de musette, elle était portée en bandoulière,
alors qu'un poignard américain était le plus souvent glissé dans la ceinture retenant les
cartouchières.
Comme coiffure, les goumiers portaient le "khiout" (constitué par un écheveau de laine
brune) ou la "rezza" (coiffure marocaine particulière), parfois le chèche kaki clair. Pendant
les opérations en Europe, les goumiers portèrent le casque américain "Mle 17 A 1" (type
"plat à barbe"), parfois placé au-dessus de la "rezza" et souvent recouvert d'un filet de
camouflage. Les cadres français portaient le képi bleu-clair des Affaires indigènes ou le
bonnet de police (pendant la période de l'armistice 1940-1942, ces cadres portaient le
béret basque).
Si lors de la campagne de Tunisie, les goumiers marocains devaient se servir de
mousquetons 1892, de fusils 1907-1915, de FM 1924-1929 avec un équipement constitué
de cartouchières modèle 1916 (bien que l'on rencontrât, à cette époque, dans certains
goums, des équipements sahariens), l'armement des soldats marocains fut à partir de la
seconde moitié de 1943 le même que celui qui équipait les divisions américaines et le
reste de l'Armée d'Afrique (PM Thompson, carabine US M1, fusil 1903 ou US 17,
mitrailleuses US calibre 30 et 50, mortiers de 60 et 81 mm). Les goumiers avaient,
pourtant, conservé le fusil-mitrailleur français 24/29.
Avant le débarquement en France, ils perçurent en Corse, en 1944, des canons antichars
américains.
Les Goumiers marocains: soldats différenciés des autres par leur tenue originale
Dans les rangs de la 1ère armée française débarquée en France en août 1944,
uniformément équipée de tenues américaines kaki, les goumiers marocains ne passaient
pas inaperçus. L'originalité de leurs tenues, fabriquées localement au Maroc, tranchait sur
le reste de l'armée.
Chaque goum, étant une unité administrative, avait son propre modèle de "djellaba", sorte
de pèlerine à manches, grossièrement tissée en laine épaisse, de teinte grisâtre, rendue
imperméable par la présence de poils de chèvre et de laines de couleurs différentes. En
général, s'y mêlaient de longues rayures blanches, noires, grises ou brunes. Quelquesunes
étaient chinées. Mais pendant la campagne 1944-1945, les goumiers portaient tous
une djellaba couleur muraille à raies brunes et noires, moins voyante. Un capuchon
("koub") servait à couvrir la tête par temps de pluie ou de neige, mais il était plus souvent
utilisé comme sac à provisions. Le goumier percevait aussi une "gandoura" (blouse longue
à manches courtes ou sans manches), une ample veste, un "séroual" (pantalon venant à
mi-jambes). Ses jambes étaient protégées par des "tariouines" (bas de laine sans pied).
Les chaussures ("naâïl", pluriel de "naâla") étaient constituées par des plaques
rectangulaires de peau de boeuf non tannée entourant la plante du pied, les poils restant à
l'extérieur. Elles étaient fixées à la cheville par des cordelettes en palmier. Par la suite,
lorsque le frimas les saisit en montagne, les goumiers eurent droit aux brodequins ou aux
snow-boots.
Une sacoche en cuir ("choukara") leur servait de musette, elle était portée en bandoulière,
alors qu'un poignard américain était le plus souvent glissé dans la ceinture retenant les
cartouchières.
Comme coiffure, les goumiers portaient le "khiout" (constitué par un écheveau de laine
brune) ou la "rezza" (coiffure marocaine particulière), parfois le chèche kaki clair. Pendant
les opérations en Europe, les goumiers portèrent le casque américain "Mle 17 A 1" (type
"plat à barbe"), parfois placé au-dessus de la "rezza" et souvent recouvert d'un filet de
camouflage. Les cadres français portaient le képi bleu-clair des Affaires indigènes ou le
bonnet de police (pendant la période de l'armistice 1940-1942, ces cadres portaient le
béret basque).
Si lors de la campagne de Tunisie, les goumiers marocains devaient se servir de
mousquetons 1892, de fusils 1907-1915, de FM 1924-1929 avec un équipement constitué
de cartouchières modèle 1916 (bien que l'on rencontrât, à cette époque, dans certains
goums, des équipements sahariens), l'armement des soldats marocains fut à partir de la
seconde moitié de 1943 le même que celui qui équipait les divisions américaines et le
reste de l'Armée d'Afrique (PM Thompson, carabine US M1, fusil 1903 ou US 17,
mitrailleuses US calibre 30 et 50, mortiers de 60 et 81 mm). Les goumiers avaient,
pourtant, conservé le fusil-mitrailleur français 24/29.
Avant le débarquement en France, ils perçurent en Corse, en 1944, des canons antichars
américains.
GRAV88- MARECHAL DES LOGIS
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Date d'inscription : 01/03/2017
snafu aime ce message
Re: Ban de Vagney ( Vagney , Zainvillers , Thiéfosse , Crémanvillers)
Salut !
Merci pour ces infos !
A+
Merci pour ces infos !
A+
CottonBaler88- MARECHAL DES LOGIS
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Ville : Vagney Area
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Emploi/loisirs : Passionné par la WW2 dans les Hautes Vosges
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Date d'inscription : 07/05/2016
Re: Ban de Vagney ( Vagney , Zainvillers , Thiéfosse , Crémanvillers)
Les brêles
En 1943, le
train muletier du goum mixte marocain comporte
28 brêles (mulets).
Dans cette guerre moderne,
les mulets rendent des
services précieux. Ils passent partout et assurent
toute la logistique : transport des pièces lourdes,
des munitions, du ravitaillement, des blessés.
Là où le véhicule ne passe pas,
la brêle est reine et, empreinte sans aucune difficulté les pistes sinueuses et caillouteuses en Italie , de
Provence, dans les Vosges. Ce qui lui vaudra l’appellation
de «Reine d’Italie»ou de "Royal Mule Force".
En 1943, le
train muletier du goum mixte marocain comporte
28 brêles (mulets).
Dans cette guerre moderne,
les mulets rendent des
services précieux. Ils passent partout et assurent
toute la logistique : transport des pièces lourdes,
des munitions, du ravitaillement, des blessés.
Là où le véhicule ne passe pas,
la brêle est reine et, empreinte sans aucune difficulté les pistes sinueuses et caillouteuses en Italie , de
Provence, dans les Vosges. Ce qui lui vaudra l’appellation
de «Reine d’Italie»ou de "Royal Mule Force".
GRAV88- MARECHAL DES LOGIS
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snafu aime ce message
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