GENERAL BIESSE
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GENERAL BIESSE
Dimanche 12 novembre 1922
Décès à Mayence du général Biesse, chef d’état-major général de l’armée du Rhin.
Mayence, 12 novembre.
Les fêtes organisées en Rhénanie pour le quatrième anniversaire de l'armistice ont été particulièrement brillantes. Malheureusoment, un fait douloureux est venu troubler los réjouissances de l'armée du Rhin. Le chef de l'état-major des armées alliées du Rhin, le général Biesse, qui remplaçait à la cérémonie le général Dégoutte, se trouvant à Bruxelles, fut atteint d'un malaise en rentrant chez lui. Sa famille a fait prévenir aussitôt le docteur Crabaud, qui, à son arrivée au chevet du malade, ne put que constater le décès dû à une crise d'angine de poitrine.
Voici quelques détails sur la carrière du défunt Le général Biesse, qui était aimé de tous, eut pendant la guerre, particulièrement, une brillante conduite. Il fut toujours un exemple de bravoure pour ceux qu'il commandait.
Le général Biesse était né le 21 mars 1872, à Baume-les-Dames.
Après être rentré à l'Ecole militaire de Saint-Cyr en 1891, il fut nommé sous-lieutenant au 2° bataillon de chasseurs, puis lieutenant au 127e d'infanterie. Il effectua un stage à f état-major du XXe corps, comme capitaine, en 1901.
Après avoir obtenu le brevet de l'Ecole de guerre, il fut affecté au 69e d'infanterie et mis hors cadre à l'état-major du XXe corps, le 24 juillet 1906.
Il fut ensuite nommé à l'état-major de l'armée en 1907 et chef de bataillon le 24 mars 1912 au 26e d'infanterie.
Nommé lieutenant-colonel le 22 mars 1915, puis chef d'état-imaijor du corps te 25 août 1915, il fut appelé au commandement du 153e d'infanterie le 12 décembre 1915. Affecté au G.Q.G. le 25 août 1916, promu colonel le 15 avril 1917, est général de brigade à titre temporaire le 29 mai 1918, il reçut le commandement par intérim de la division d'infanterie.
De là il passa au commandement de la brigade, puis de là en juillet 1919, il fut nommé au commandement de la tête de pont de Kehl en novembre 1919, il fut promu général de brigade à titre définitif et nommé chef d'état-major des armées interalliées en janvier 1922.
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Mardi 14 novembre 1922
Thiéfosse
La mort du général Biesse.
Le général Biesse décédé le 12 novembre à Mayence, était le beau-frère de M. Victor Perrin, administrateur-délégué de la firme « Les Fils de Victor Perrin », à Thiéfosse.
Le général Biesse avait eu une splendide carrière. Après avoir commandé au début de la guerre un régiment de chasseurs il avait été ensuite attaché au G.Q.G.
Au moment de sa mort, le général Biesse était chef d’état-major général de l’armée du Rhin.
Mercredi 15 novembre 1922
Mayence
Obsèques du général Biesse.
Mayence, 15 novembre.
Les funérailles du général Biesse ont eu lieu ce matin.
Mgr Raymond, aumônier général de l'armée du Rhin, assistait à la cérémonie religieuse.
On remarquait dars l'assistance : M. Tirard, le général Degoutte, le général Rucquoy, commandant l'armée belge d'occupation, et de nombreux généraux de l'armée du Rhin.
Devant, la gare, le général Degoutte a retracé l'admirable carrière du défunt et a exprimé la perte éprouvée par l'armée.
Le corps a été ensuite dirigé sur Thléfosse (Vosges), où aura lieu l'inhumation.
Samedi 18 novembre 1922
Thiéfosse
L’inhumation du général Biesse.
Depuis ce matin, en terre vosgienne, dans la jolie petite localité de Thiéfosse, blottie dans la pittoresque vallée de la Moselotte, repose de son dernier sommeil le corps du général Biesse, chef d’état-major de l’armée du Rhin.
Après le solennel hommage rendu à Mayence par les armées françaises et alliées au grand chef disparu, la population de Thiéfosse et de nombreuses personnalités civiles et militaires sont venues s’incliner respectueusement devant la dépouille de celui qui, par les profondes attaches qu’il avait dans les Vosges, était de cœur des nôtres.
L’hommage rendu aujourd’hui au cours de l’inhumation a peut-être été moins pompeux que celui de Mayence, mais sa sincérité, sa spontanéité, sa profonde simplicité ont été très certainement un adoucissement pour les cœurs meurtris par cette perte, cruelle.
Le corps, arrivé jeudi à Thiéfosse, était déposé dans l’humble église, dont on avait paré les murs de drapeaux.
Ce matin, a 9 h. 15, avait lieu l’inhumation.
Le catafalque, recouvert des trois couleurs, apparaissait éclairé faiblement par la lumière vacillante des cierges. Les Dalles, près du chœur, disparaissaient sous des couronnes et des gerbes de fleurs, dernier hommage de ceux qui apprécièrent les grandes qualités de cœur et d’énergie du grand chef.
Parrmi les plus jolies gerbes et couronnes, on remarquait celles offertes par le général commandant l’artillerie de l’armée du Rhin et son état-major, la flottille du Rhin, le Cercle français de Mayence, le consul général de France, le haut commissaire de la République française dans les provinces du Rhin, le haut commissaire de Belgique, le délégué général du haut commissaire de la République clans les provinces rhénanes, la chambre de commerce française dans les provinces rhénanes, l'Intendant général et les officiers de l’intendance, le général et les officiers de la 3e brigade de cuirassiers, les officiers du service automobile de l’armée du Rhin, le général commandant la place de Mayence et les officiers de son état-major,le général commandant l’armée belge et Jes officiers de son état-major, les officiers des troupes d’occupation de la tête de pont de Kehl, le lieutenant-colonel et les officiers du 510e régiment de chars d’assaut, le colonel et les officiers du 39e régiment de tirailleurs algériens, le général commandant l’aéronautique et les officiers du 33e régiment d’aviation, le général commandant les forces alliées d’occupation et l’armée française du Rhin et les officiers de son état-major, le médecin inspecteur général et les officiers du service de santé, le groupement des sous-officiers de la place de Mayence, les sociétés françaises de Wiesbaden, l’Association des Combattants français et alliés des territoires rhénans, le colonel et les officiers du 166e régiment d’infanterie, les sons-officiers, caporaux et soldats secrétaires de l'état-major de l’armée du Rhin, etc.
Sous les massifs de ces fleurs, une couronne modeste porte ces simples mots : « Au général Biesse, l’Alsace reconnaissante ».
Après la cérémonie religieuse, officiée par M. l’abbé Druaux, le convoi funèbre se dirige vers le champ du repos.
Mme la générale Biesse, ses trois jeunes filles et M. et Mme Coutenet, percepteur à Jeuxey, habitant à Epinal sœur et beau-frère du général, conduisent le deuil.
Parmi les nombreuses personnalités de l’industrie vosgienne, parents et amis du général, qui sont venues apporter à Mme Biesse et à ses enfants une marque de profonde sympathie,
Nous remarquons M. Victor Perrin, M. A. Granjean, M. J. Boucher et leurs familles.; MM.Georges Cuny, Mollard, Feltz, Georges et Maurice Boucher, Georges Humbert, Jules Germain, Hubert Vélin, Jacquet, Baumann, Bodenreider, Vourion,. etc.
M. Girard, secrétaire général de la préfecture, représente M. le préfet des Vosges.
Parmi les personnalités militaires, nous remarquons.M le général Hœrter, commandant la 13e division ; le général Hoff, commandant l’infanterie de la 13e division ; le général Michel, commandant les troupes d’occupation de la tête de pont de Kehl ; le général Zeller, commandant la 85e brigade à Strasbourg ; le colonel Ménétrier, commandant le 170e d’infanterie ; le colonel Wasser, commandant le 155e régiment d’artillerie ; le lieutenant-colonel Gazeaux, du 170e d’infanterie ; les commandants Reyx et Coste, du 170e ; les commandants Keller et Lefort représentant le général Degoutte, commandant des forces allées d’occupation ; le commandant Dutreix, chef d’état-major de la 13e division ; le commandant Putz, du 149e d’infanterie ; le capitaine Laigle, du 62e d’artillerie ; le capitaine Ollivier, de l’état-major de la tête de pont de Kehl, etc.
A cette assistance, nous ajouterons : M. Lecomte, maire de Thiéfosse, et le conseil municipal de cette localité ; la société de gymnastique dont le drapeau était voilé de crêpe, une délégation des employés des usines Perrin et enfin toute la population de Thiéfosse.
Avant que le cercueil ne soit descendu dans le tombeau familial de M. Alphonse Perrin, M. le général Hoff, qui fut le compagnon d’armes du général Biesse, adressa en termes émus un dernier adieu à son camarade :
« Sur les bords du Rhin, dit-il, une voix plus autorisée que la mienne a dit quelle perte avait éprouvée la France en la mort du général Biesse.
Je viens apporter l’adieu de ceux qui l’ont connu et qui avait pour lui une vive affection ».
M. le général Hoff rappelle des souvenirs communs, la grande valeur, l’intelligence, la bravoure de ce bon soldat enlevé brutalement par la fatalité II salue les nombreux officiers qui, de Mayence, Kehl, Strasbourg, Epinal, ont tenu à accompagner leur chef à sa dernière demeure. Il s’incline profondément devant la famille du disparu.
M. le commandant Keller, au nom du général Degoutte, prend ensuite la parole en ces termes :
« La nouvelle de la mort du général Biesse, fut accueillie avec une émotion profonde h l’armée du Rhin.
Le général Biesse était aimé de tous ; ses qualités militaires l’avaient fait apprécier de ses chefs, de même que son excellent cœur le faisait vénérer de ses subordonés.
Si, avant-hier, à Mayence, les armées françaises et alliées sont venues s'incliner devant la dépouille du regretté général Biesse, aujourd’hui, au nom du général Dégoutté, de tous les officiers de l’état-major, je viens adresser un dernier et douloureux adieu à notre chef, à notre camarade ».
La foule, lentement, s’écoule du petit cimetière en s’inclinant devant la famille du disparu.
Une rue à Baume-les-Dames porte son nom, enfin, si l'on peut appeler cela une rue, elle n'est praticable que sur une partie, car une bonne moitié traverse le quartier de gendarmerie.
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Cdlt
Florian
Décès à Mayence du général Biesse, chef d’état-major général de l’armée du Rhin.
Mayence, 12 novembre.
Les fêtes organisées en Rhénanie pour le quatrième anniversaire de l'armistice ont été particulièrement brillantes. Malheureusoment, un fait douloureux est venu troubler los réjouissances de l'armée du Rhin. Le chef de l'état-major des armées alliées du Rhin, le général Biesse, qui remplaçait à la cérémonie le général Dégoutte, se trouvant à Bruxelles, fut atteint d'un malaise en rentrant chez lui. Sa famille a fait prévenir aussitôt le docteur Crabaud, qui, à son arrivée au chevet du malade, ne put que constater le décès dû à une crise d'angine de poitrine.
Voici quelques détails sur la carrière du défunt Le général Biesse, qui était aimé de tous, eut pendant la guerre, particulièrement, une brillante conduite. Il fut toujours un exemple de bravoure pour ceux qu'il commandait.
Le général Biesse était né le 21 mars 1872, à Baume-les-Dames.
Après être rentré à l'Ecole militaire de Saint-Cyr en 1891, il fut nommé sous-lieutenant au 2° bataillon de chasseurs, puis lieutenant au 127e d'infanterie. Il effectua un stage à f état-major du XXe corps, comme capitaine, en 1901.
Après avoir obtenu le brevet de l'Ecole de guerre, il fut affecté au 69e d'infanterie et mis hors cadre à l'état-major du XXe corps, le 24 juillet 1906.
Il fut ensuite nommé à l'état-major de l'armée en 1907 et chef de bataillon le 24 mars 1912 au 26e d'infanterie.
Nommé lieutenant-colonel le 22 mars 1915, puis chef d'état-imaijor du corps te 25 août 1915, il fut appelé au commandement du 153e d'infanterie le 12 décembre 1915. Affecté au G.Q.G. le 25 août 1916, promu colonel le 15 avril 1917, est général de brigade à titre temporaire le 29 mai 1918, il reçut le commandement par intérim de la division d'infanterie.
De là il passa au commandement de la brigade, puis de là en juillet 1919, il fut nommé au commandement de la tête de pont de Kehl en novembre 1919, il fut promu général de brigade à titre définitif et nommé chef d'état-major des armées interalliées en janvier 1922.
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Mardi 14 novembre 1922
Thiéfosse
La mort du général Biesse.
Le général Biesse décédé le 12 novembre à Mayence, était le beau-frère de M. Victor Perrin, administrateur-délégué de la firme « Les Fils de Victor Perrin », à Thiéfosse.
Le général Biesse avait eu une splendide carrière. Après avoir commandé au début de la guerre un régiment de chasseurs il avait été ensuite attaché au G.Q.G.
Au moment de sa mort, le général Biesse était chef d’état-major général de l’armée du Rhin.
Mercredi 15 novembre 1922
Mayence
Obsèques du général Biesse.
Mayence, 15 novembre.
Les funérailles du général Biesse ont eu lieu ce matin.
Mgr Raymond, aumônier général de l'armée du Rhin, assistait à la cérémonie religieuse.
On remarquait dars l'assistance : M. Tirard, le général Degoutte, le général Rucquoy, commandant l'armée belge d'occupation, et de nombreux généraux de l'armée du Rhin.
Devant, la gare, le général Degoutte a retracé l'admirable carrière du défunt et a exprimé la perte éprouvée par l'armée.
Le corps a été ensuite dirigé sur Thléfosse (Vosges), où aura lieu l'inhumation.
Samedi 18 novembre 1922
Thiéfosse
L’inhumation du général Biesse.
Depuis ce matin, en terre vosgienne, dans la jolie petite localité de Thiéfosse, blottie dans la pittoresque vallée de la Moselotte, repose de son dernier sommeil le corps du général Biesse, chef d’état-major de l’armée du Rhin.
Après le solennel hommage rendu à Mayence par les armées françaises et alliées au grand chef disparu, la population de Thiéfosse et de nombreuses personnalités civiles et militaires sont venues s’incliner respectueusement devant la dépouille de celui qui, par les profondes attaches qu’il avait dans les Vosges, était de cœur des nôtres.
L’hommage rendu aujourd’hui au cours de l’inhumation a peut-être été moins pompeux que celui de Mayence, mais sa sincérité, sa spontanéité, sa profonde simplicité ont été très certainement un adoucissement pour les cœurs meurtris par cette perte, cruelle.
Le corps, arrivé jeudi à Thiéfosse, était déposé dans l’humble église, dont on avait paré les murs de drapeaux.
Ce matin, a 9 h. 15, avait lieu l’inhumation.
Le catafalque, recouvert des trois couleurs, apparaissait éclairé faiblement par la lumière vacillante des cierges. Les Dalles, près du chœur, disparaissaient sous des couronnes et des gerbes de fleurs, dernier hommage de ceux qui apprécièrent les grandes qualités de cœur et d’énergie du grand chef.
Parrmi les plus jolies gerbes et couronnes, on remarquait celles offertes par le général commandant l’artillerie de l’armée du Rhin et son état-major, la flottille du Rhin, le Cercle français de Mayence, le consul général de France, le haut commissaire de la République française dans les provinces du Rhin, le haut commissaire de Belgique, le délégué général du haut commissaire de la République clans les provinces rhénanes, la chambre de commerce française dans les provinces rhénanes, l'Intendant général et les officiers de l’intendance, le général et les officiers de la 3e brigade de cuirassiers, les officiers du service automobile de l’armée du Rhin, le général commandant la place de Mayence et les officiers de son état-major,le général commandant l’armée belge et Jes officiers de son état-major, les officiers des troupes d’occupation de la tête de pont de Kehl, le lieutenant-colonel et les officiers du 510e régiment de chars d’assaut, le colonel et les officiers du 39e régiment de tirailleurs algériens, le général commandant l’aéronautique et les officiers du 33e régiment d’aviation, le général commandant les forces alliées d’occupation et l’armée française du Rhin et les officiers de son état-major, le médecin inspecteur général et les officiers du service de santé, le groupement des sous-officiers de la place de Mayence, les sociétés françaises de Wiesbaden, l’Association des Combattants français et alliés des territoires rhénans, le colonel et les officiers du 166e régiment d’infanterie, les sons-officiers, caporaux et soldats secrétaires de l'état-major de l’armée du Rhin, etc.
Sous les massifs de ces fleurs, une couronne modeste porte ces simples mots : « Au général Biesse, l’Alsace reconnaissante ».
Après la cérémonie religieuse, officiée par M. l’abbé Druaux, le convoi funèbre se dirige vers le champ du repos.
Mme la générale Biesse, ses trois jeunes filles et M. et Mme Coutenet, percepteur à Jeuxey, habitant à Epinal sœur et beau-frère du général, conduisent le deuil.
Parmi les nombreuses personnalités de l’industrie vosgienne, parents et amis du général, qui sont venues apporter à Mme Biesse et à ses enfants une marque de profonde sympathie,
Nous remarquons M. Victor Perrin, M. A. Granjean, M. J. Boucher et leurs familles.; MM.Georges Cuny, Mollard, Feltz, Georges et Maurice Boucher, Georges Humbert, Jules Germain, Hubert Vélin, Jacquet, Baumann, Bodenreider, Vourion,. etc.
M. Girard, secrétaire général de la préfecture, représente M. le préfet des Vosges.
Parmi les personnalités militaires, nous remarquons.M le général Hœrter, commandant la 13e division ; le général Hoff, commandant l’infanterie de la 13e division ; le général Michel, commandant les troupes d’occupation de la tête de pont de Kehl ; le général Zeller, commandant la 85e brigade à Strasbourg ; le colonel Ménétrier, commandant le 170e d’infanterie ; le colonel Wasser, commandant le 155e régiment d’artillerie ; le lieutenant-colonel Gazeaux, du 170e d’infanterie ; les commandants Reyx et Coste, du 170e ; les commandants Keller et Lefort représentant le général Degoutte, commandant des forces allées d’occupation ; le commandant Dutreix, chef d’état-major de la 13e division ; le commandant Putz, du 149e d’infanterie ; le capitaine Laigle, du 62e d’artillerie ; le capitaine Ollivier, de l’état-major de la tête de pont de Kehl, etc.
A cette assistance, nous ajouterons : M. Lecomte, maire de Thiéfosse, et le conseil municipal de cette localité ; la société de gymnastique dont le drapeau était voilé de crêpe, une délégation des employés des usines Perrin et enfin toute la population de Thiéfosse.
Avant que le cercueil ne soit descendu dans le tombeau familial de M. Alphonse Perrin, M. le général Hoff, qui fut le compagnon d’armes du général Biesse, adressa en termes émus un dernier adieu à son camarade :
« Sur les bords du Rhin, dit-il, une voix plus autorisée que la mienne a dit quelle perte avait éprouvée la France en la mort du général Biesse.
Je viens apporter l’adieu de ceux qui l’ont connu et qui avait pour lui une vive affection ».
M. le général Hoff rappelle des souvenirs communs, la grande valeur, l’intelligence, la bravoure de ce bon soldat enlevé brutalement par la fatalité II salue les nombreux officiers qui, de Mayence, Kehl, Strasbourg, Epinal, ont tenu à accompagner leur chef à sa dernière demeure. Il s’incline profondément devant la famille du disparu.
M. le commandant Keller, au nom du général Degoutte, prend ensuite la parole en ces termes :
« La nouvelle de la mort du général Biesse, fut accueillie avec une émotion profonde h l’armée du Rhin.
Le général Biesse était aimé de tous ; ses qualités militaires l’avaient fait apprécier de ses chefs, de même que son excellent cœur le faisait vénérer de ses subordonés.
Si, avant-hier, à Mayence, les armées françaises et alliées sont venues s'incliner devant la dépouille du regretté général Biesse, aujourd’hui, au nom du général Dégoutté, de tous les officiers de l’état-major, je viens adresser un dernier et douloureux adieu à notre chef, à notre camarade ».
La foule, lentement, s’écoule du petit cimetière en s’inclinant devant la famille du disparu.
Une rue à Baume-les-Dames porte son nom, enfin, si l'on peut appeler cela une rue, elle n'est praticable que sur une partie, car une bonne moitié traverse le quartier de gendarmerie.
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