QUARTIER GOBERT

Bonjour à tous,

voici une vue du quartier Gobert après son agrandissement, pour recevoir une 3ème batterie d'artillerie, après les négociations de 1897 avec l'autorité militaire.
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Amicalement
Florian

Bonjour à tous,

Au temps où j'étais pigiste au journal local de Remiremont, j'avais eu un entretien avec un ancien élève du Centre d'Apprentissage de Garçons qui était en dernière année de CAP. Celui-ci a bien connu le transfert de son école vers les locaux de la caserne Gobert.

Avec une certaine émotion, il raconte les évènements survenus pendant l'année scolaire 1955-1956.
Lisons ensemble...

- Avant de s'installer à Remiremont, où se trouvait le Centre d'Apprentissage de Garçons ?

- C'est à Fresse que se trouvait le Centre, plus exactement dans la cour de l'ex-filature de Fresse sur Moselle.

- A quel moment s'est effectué le transfert à Remiremont? Et de quelle façon ?

- Après les grandes vacances de 1955 au moment où M. Didelot, professeur, remplace notre directeur M. Marchal muté à Charmes. Tous les élèves participent au démontage des deux bâtisses en bois, à l'emballage du matériel fragile et au déménagement du mobilier. Ce sont des camions de déménagements qui assurent le transport.

- Qu'avez-vous constaté à votre arrivée à Remiremont ?

- A notre arrivée, nous constatons amèrement que nous allions occupé les locaux vétustes de l'ancienne caserne Gobert, située entre la prison et le Centre d'Apprentissage de jeunes filles.

- Comment se présentaient-ils ?

- Un grand bâtiment en dur ayant servi d'écuries, un immense hangar qui était l'ancien manège à chevaux, tout ceci allait devenir les ateliers bois et fer.

- Comment s'est déroulée l'installation ? Y a-t-il eu des aménagements ?

- Une entreprise locale a remonté les préfabriqués apportés de Fresse. Un dortoir est aménagé dans une alvéole des anciennes écuries après mise en place d'un beau parquet, de grandes rampes de lavabos, avec eau froide, sont installées à proximité et des WC sont construits à l'extérieur. Ces installations sont devenues précaires à l'entrée de l'hiver , cet hiver 1956 où le thermomètre est descendu jusqu'à -30°C !

- Quels souvenirs avez-vous gardé de ces grands froids ?

- Le 1er février 1956, le thermomètre est descendu d'une manière impressionnante. Tout est gelé, il y a de la glace partout, les sanitaires deviennent inutilisables. Dans les ateliers, les cubilots de chauffage turbinent à fond sans efficacité. On ne travaille plus, les mains restent souvent dans les poches. Le seul endroit pour se chauffer se situe au réfectoire des filles. Notre plus grande hantise, c'est la nuit. Nous avons des difficultés pour nous endormir dans ce dortoir glacial. Cela a duré tout le mois !

Après tant de semaines d'inactivité, nous avons repris notre travail avec courage pour préparer le CAP que nous avons obtenus tous avec succès !

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Bien amicalement,

Gaëtane.