La fête nationale du 14 juillet 1900

hBonsoir à tous !
Les militaires des garnisons de Remiremont participent à diverses manifestations, dont la plus importante est la fête nationale du 14 juillet. Je relate, ici, celle de l'année 1900, l'aube du 20ème siècle !.
Le 13 juillet au soir, la fête nationale est annoncée par des sonneries de cloches et une retraite aux flambeaux exécutée par la musique municipale avec le concours de la compagnie des sapeurs pompiers et de nombreux artilleurs à cheval, porteurs de torches qui précédent et accompagnent le cortège. Avec un entrain remarquable, la Municipale joue la Marseillaise, immédiatement applaudie par une foule nombreuse amassée sur les trottoirs.
Le 14 juillet, la journée débute dès 5h du matin par une sonnerie de cloches et, à 8h, 21 coups de canon tirés du Fort du Parmont se font entendre dans toute la ville et aux alentours. A 8h30, la foule envahit le Champ de Mars pour assister à la revue militaire. A 8h45, les fanfares des troupes et la Municipale prennent place sur le terrain de manoeuvres. A 9h, un coup de clairon annonce l'arrivée des autorités. Les drapeaux des sapeurs pompiers et de la "Frontière" s'inclinent devant leur passage. M. Le Capitaine Bérard et M. Le Président Desbleumortiers sont vivement félicités par M. Bailly, Sous-Préfet et M. Argant, Maire, sur la bonne tenue de la compagnie et de la société de gymnastique.
Les officiels prennent place dans la tribune. Le Général Deckherr arrive, suivi d'un brillant état-major. D'un geste large du chapeau, il salue les troupes et les autorités pendant que les fanfares jouent la Marseillaise. Le gendarme Sonrel de la brigade de Plombières reçoit la médaille militaire.
Le défilé des troupes, sous le commandement du Général Didio, prennent leurs dispositions. Tout d'abord, la compagnie des vaillants sapeurs pompiers de la ville, les gymnastes de la "Frontière" ; puis viennent tour à tour le 5ème et le 15ème bataillon de chasseurs à pied dans leurs impeccables alignements et l'artillerie qui défile au trot, trompettes en tête. Une marche de front de toutes les troupes face à la tribune marque la fin de la revue militaire, le Général salue les officiels.
Les sapeurs pompiers effectuent avec rapidité des manoeuvres d'incendie et de sauvetage devant une foule émerveillée. Les gymnastes enchaînent avec des exercices d'équilibre, des voltiges et des pyramides avec une précision remarquable. Des applaudissements éclatent, la musique joue une marche entraînante, les autorités quittent le Champ de Mars, les troupes regagnent leurs quartiers, la foule s'en va...Il est 11h. Les 21 coups de canon réglementaires se font de nouveau entendre à midi.
L'après-midi, des jeux aquatiques sont organisés à la vanne des Grands Moulins, des centaines de curieux se pressent sur les deux rives de la Moselle. La musique municipale joue à chaque épreuve, et c'est la fin. place aux jeux terrestres ! Que de rires et de bravos ! Quel succès !
M. Bailly, Sous-préfet ; M.Argant, Maire, félicitent les organisateurs de ces manifestations parfaitement réussies, sous un dernier morceau de musique.
8h du soir, 21 coups de canon résonnent dans la ville. 8h30, illuminations générales. Grand bal populaire au marché couvert jusqu'à 2h du matin.

Sources : Industriel Vosgien
Gaétane.

Bonsoir Gaetane,

merci pour cet extrait où le 14 juillet en ce temps là, c'était quelque chose !

Pour ces fameux 21 coups de canons, j'ai mis le petit historique dans le salon de discussion.

Amicalement
Florian