La bataille des Vosges (1 Armée Française-1944)
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La bataille des Vosges (1 Armée Française-1944)
Puisque ça s'est passé sur plusieurs vallées , je place cet article déniché sur le net.
Il résume bien en grandes partie les combats de la Libération.
(à part que ce n'est pas le 1 régiment de Cuirassiers mais le 2 eme qui est passé par chez nous...il
y a peut être d'autres erreurs )
Merci à l'auteur.
Manu
La Bataille des Vosges (1944)
Publié le 14 novembre 2014 par Eudes Turanel
– La campagne des Vosges de la Ire Armée Française commence dès la fin du
mois de septembre.
De Lattre essaie de s’emparer des Vosges Saônoises afin de déborder Belfort.
Les trois Combat Commands de la 1re DB épaulés par le FFI engagés
s’emparent de plusieurs hameaux fortifiées au prix de durs combats ; Lyoffans,
Magny, Anigon, Palante, Andornay et Lamontot tombent, ouvrant la route de
cols vosgiens.
Malheureusement, les Tirailleurs Sénégalais de la 9e DIC de Magnan et les
Tunisiens du 4e RTT tentent de progresser vers Belfort mais cette action
s’avère être un échec.
– En outre, le ravitaillement fait défaut pour toute la Ire Armée.
Rien que les 28 et 29 septembre, les troupes du Général de Lattre ont
consommé 650 tonnes de munitions mais seulement 500 tonnes sont arrivées
depuis les dépôts de Marseille.
Au mieux, les deux corps de la Ire Armée recevront 1 000 tonnes alors que de
Lattre en réclamera 15 000 pour lancer son offensive au sud-est des Vosges.
Mais les demandes du chef français s’avèrent impossibles à satisfaire malgré la
remise en état des lignes de chemins de fer entre les lignes de sa Ire Armée et
Marseille.
De Lattre sait en revanche qu’il doit percer car les Américains de la VIIth Army
de Patch se déportent vers le nord. En outre, le VIth Corps de Brooks n’a
toujours pas atteint Gérardmer.
Par ricochet, l’aile gauche française – soit le IInd Corps d’Armée de Montsabert
– se déporte vers le nord entre Gérardmer et la Vallée de la Thur.
– Les combats du Thillot et du Ménil
– Pour percer le sud des Vosges vers Gérardmer, de Lattre et Montsabert
chargent le Groupement Guillaume (3e DIA, GTM et 1er RCP) de forcer le
passage sur la route des Crêtes, sur le Hohneck et le Schweisselwassen,
comme dans les secteurs du Thillot, des Cols de Bussang et d’Oderen.
– Le 3 octobre, l’aile droite du VIth US Corps décroche de Ferdrupt, ce qui
oblige Guillaume à lancer le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes du
Colonel Jacques Faure sur le Thillot.
Formé en 1943 sur le modèle des Parachute Infantry Regiments américains (à
la différence des 3e et 4e RCP issus des formations françaises de SAS). Son
commandant, Jacques Faure est un skieur accompli, médaillé avant-guerre, qui
a servi au sein des unités de montagne durant la Bataille de Narvik.
De 1941 à fin 1942, il dirige le groupe « Jeunesse et Montagne » en France,
avant de se retrouver en Afrique du Nord. L’attaque de Faure démarre à 06h30
avec l’envoi de la section de Pathfinders (reconnaissance) qui tombe sur des
Waffen-SS (« russes blancs ») de la 30. Waffen-Grenadier-Division (russich. Nr.
2) de Hans Siegling.
Cependant, le 2nd Bataillon du Commandant Fleury s’empare de Ferdrupt sur
le coup de 12h00 pour atteindre la Forêt du Géhant avant de se diriger vers la
Forêt de Longegoutte où les Paras se heurtent à une violente résistance.
Le 4 octobre, la 4e Compagnie essaie d’atteindre Le Thillot mais elle se fait
débusquer par les « Vlassov » et doit mener un féroce combat durant quatre
heures. Heureusement, l’intervention des mitrailleuses Browning Cal. 30 (7,62
mm) de la 3e Compagnie contraint l’ennemi à se replier.
– Le 5 octobre, le Colonel Faure lance son régiment vers Le Thillot de nuit en
une seule colonne avec silence radio.
Les Paras réussissent à atteindre discrètement le col de Morbieu après la levée
du jour. Les Français s’emparent d’une batterie de canons de 150 mm et de
nombreux prisonniers. Faure ordonne alors au 1er Bataillon de sécuriser les
abords du Col, pendant que le 2nd Bataillon s’accroche sur la Tête du Midi.
– En même temps, Guillaume lâche le 3e Régiment de Tirailleurs Algériens
(RTA) du Colonel Pierre Agostini et le 7e RTA du Colonel Chappuis contre le
cours de la Masselotte.
Mais ils sont bloqués devant la Crête de Longegoutte par les tirs violents de la
338. Infanterie-Division du Generalmajor René L’Homme de Courbières
échappée de Provence.
Les Allemands contre-attaquent même les Tirailleurs. Heureusement, les
éléments de la 338. ID buttent contre le 1er Bataillon du 1er RCP sur le Col de
Morbieu.
Le 6 octobre, Waffen-SS et 338. ID lancent une violente contre-attaque sur le
Col du Morbieu. Les Parachustistes tiennent avec acharnement mais les
Allemands parviennent à s’établir dans un coin entre le Col, isolant ainsi le
1/1er RCP et le 2/3e RTA. Mais le même jour, une patrouille du 1er RCP atteint
Le Ménil.
Partie pour relever les positions de batteries allemandes, elle est forcée de se
retrancher dans la petite ville après avoir été accrochée par une patrouille. La
population est terrée dans les caves et les abris et les Paras du Capitaine du
Bouchet sont très vite harcelés par l’ennemi.
Grâce à des éclaireurs, les 1re et 10e Compagnies du Régiment interviennent
au Ménil et permettent d’en chasser les Allemands, pendant que la 4e tend une
embuscade à ceux qui se replient. Sauf qu’une contre-attaque permet aux
éléments de la 338. ID de reprendre la localité, avec l’appui de 2 chars Panther
et de 2 canons d’assaut (Sturmgeschützte).
Le combat fait rage. Si les parachutistes détruisent les deux chars, ils sont
cependant forcés de se replier dans les Bois. Les trois compagnies vont tenir
ainsi durant trois jours, sans aucun ravitaillement.
– Le 8 octobre, alors que le temps devient épouvantable, la pluie transformant
les sentiers en bourbiers, la 8e compagnie du 1er RCP (Capitaine Chevalier)
appuie les Tunisiens du 4e RTT du Colonel Guillebaud (celui qui a pris le Monte
Belvedere dans un assaut sanglant en janvier 1944) dans l’attaque du Thillot.
Le combat est encore violent. Chevalier et son adjoint, le Lieutenant Veras sont
tués près de Ramonchamp. Mais le régiment reçoit bientôt l’aide
d’ambulancière et de colonnes de ravitaillement grâce à l’action du 3e
Tirailleurs Algériens.
– le 1er RCP reprend le combat. Il s’empare de Ronchamp le 12 octobre avant
de nettoyer définitivement la forêt de Longegoutte jusqu’au 15. Guillaume
confie alors à Faure la mission de s’emparer du Col du Ménil, de la Cote 1008
en aval du Col du Bonhomme et de la Cote 1111.
L’assaut reprend donc le 16 octobre sous un déluge automnal et après un
impressionnant tir de barrage français.
Les 1er et 2nd Bataillons du 1er RCP progressent vers Le Ménil et la Cote 1008
mais subissent de lourdes pertes. Au soir néanmoins, le 1/1er RCP s’établir sur
le Col pendant que le 2/1er RCP prend la Cote 1008. Mais sur le coup de
17h00, les Waffen-SS contre-attaquent au sud-est de la Cote 1008.
Si les avant-postes sont enlevés, les deux compagnies qui tiennent le secteur
résistent avec acharnement.
Des accrochages se déroulent pendant toute la nuit, avant que le Colonel Faure
ne décide de lancer une attaque plus vaste. Elle a donc lieu le lendemain avec
un groupement mené par le Colonel Geille qui tourne les positions allemandes,
causant de nombreuses pertes dans les rangs ennemis.
Le 2/1er RCP s’infiltre ensuite dans les bois et atteint la Cote 1111. Cependant,
Guillaume ordonne à Faure de replier son unité encore isolée sur le village de
Travexin.
Il sera envoyé ensuite en repos à Lons-le-Saunier dans le Jura et recevra une
citation à l’ordre de l’Armée. Il a perdu 747 hommes, dont 128 tués.
– L’attaque de Guillaume sur la Moselotte
– Le 9 octobre, Guillaume relance son attaque qui se solde par la prise des
hauteurs de Longegoutte, permettant au Combat Commant N°4 de la 5e DB
du Colonel Bonjour (1er Régiment de Cuirassiers, 3e Escadron du 1er
Régiment Etranger de Cavalerie, 2e Bataillon de Marche de la Légion Etrangère
et 2nd Groupe du 62e Régiment d’Artillerie d’Afrique) de franchir la Moselotte
et de foncer vers La Bresse.
– De con côté, Augustin Guillaume essaie d’étendre ses lignes entre la
Moselotte et le dispositif américains.
Ce sont les Tirailleurs Algériens et Tunisiens et les bataillons de FFI appuyés
par le 2nd Régiment de Spahis Algériens de Reconnaissance (RSAR) du Colonel
Lecoq qui sont chargés de cette mission.
Les combats menés du 11 au 14 octobre sont particulièrement rudes pour
conquérir les hauteurs dominant la Moselotte, la Forêt de Géhant et le village
de Cornimont.
Devant l’état d’épuisement de ses forces, Guillaume ne peut faire que stabiliser
ses lignes. Mais Montsabert ordonne à la 3e DIA renforcée du 6e Régiment de
Tirailleurs Marocains du Colonel Raymond Bailiff d’attaquer sur l’axe Cerfs –
Haut-du-Faing – Le Rainkopf. La 1re DB de Touzet du Vigier doit conquérir l’axe
Travexin – Ventron – Col d’Oderen, avec l’appui du 1er RCP et des Commandos
d’Afrique du Colonel Bouvet.
L’assaut démarre dans un temps particulièrement épouvantable. Les soldats
français et coloniaux d’Afrique du Nord souffrent.
Les Tirailleurs de Guillaume parviennent à s’emparer du Haut-du-Faing mais
perdent 700 hommes dans l’affaire.
Les Allemands tiennent solidement les cols et pilonnent les régiments français
avec toute l’artillerie dont ils disposent. Monsabert doit arrêter les frais pour le
moment. Les Commandos et le 6e RTM sont retirés du front du IInd Corps.
– Jean de Lattre de Tassigny décide alors de modifier son plan en faisant
glisser son axe de percée à l’est.
Tandis que le IInd Corps de Montsabert à maintenir une pression contre la XIX.
Armee de Wiese, tandis qu’il renforce son aile droite avec le Ier Corps
d’Antoine Béthouart qui sera chargé de forcer le secteur de Belfort avec la 1re
DB « Saint Louis », la 2e Division Marocaine d’Infanterie et la 4e Division
Marocaine de Montagne.
– Le 3 novembre, Monsabert relance son assaut dans les Vosges avec le 4e
RTT, le 2nd Groupement de Tabors Marocains (Colonel Pierre Boyer de Latour),
les 2nd et 3e Spahis Algériens de Reconnaissance, le 1er Bataillon de Marche
de la Légion (Commandant Daigny), le Bataillon de Choc (Colonel Fernand
Gambiez), 1 Bataillon du 6e RTM, le Combat Command N°6 de la 5e DB
(Colonel Tritschler), ainsi que l’artillerie des 2 Divisions Blindées (62e et 68e
Régiment d’Artillerie d’Afrique).
L’attaque principale se situe dans le secteur de Rochesson et Menaurupt contre
les positions des a 198. Infanterie-Division (Otto Schiel) et 269. Infanterie-
Division (Hans Wagner) rameutée d’urgence de Norvège, complétée par 7
Bataillons de réserve arrivées d’Allemagne.
Les combats durent pendant trois jours par un temps particulièrement
exécrable et sous un feu d’enfer de l’artillerie allemande.
Rochesson et Menaurupt sont pris mais les Légionnaires, Tabors, et Tirailleurs
doivent repousser plusieurs contre-attaques allemandes aux prix de lourdes
pertes.
Il résume bien en grandes partie les combats de la Libération.
(à part que ce n'est pas le 1 régiment de Cuirassiers mais le 2 eme qui est passé par chez nous...il
y a peut être d'autres erreurs )
Merci à l'auteur.
Manu
La Bataille des Vosges (1944)
Publié le 14 novembre 2014 par Eudes Turanel
– La campagne des Vosges de la Ire Armée Française commence dès la fin du
mois de septembre.
De Lattre essaie de s’emparer des Vosges Saônoises afin de déborder Belfort.
Les trois Combat Commands de la 1re DB épaulés par le FFI engagés
s’emparent de plusieurs hameaux fortifiées au prix de durs combats ; Lyoffans,
Magny, Anigon, Palante, Andornay et Lamontot tombent, ouvrant la route de
cols vosgiens.
Malheureusement, les Tirailleurs Sénégalais de la 9e DIC de Magnan et les
Tunisiens du 4e RTT tentent de progresser vers Belfort mais cette action
s’avère être un échec.
– En outre, le ravitaillement fait défaut pour toute la Ire Armée.
Rien que les 28 et 29 septembre, les troupes du Général de Lattre ont
consommé 650 tonnes de munitions mais seulement 500 tonnes sont arrivées
depuis les dépôts de Marseille.
Au mieux, les deux corps de la Ire Armée recevront 1 000 tonnes alors que de
Lattre en réclamera 15 000 pour lancer son offensive au sud-est des Vosges.
Mais les demandes du chef français s’avèrent impossibles à satisfaire malgré la
remise en état des lignes de chemins de fer entre les lignes de sa Ire Armée et
Marseille.
De Lattre sait en revanche qu’il doit percer car les Américains de la VIIth Army
de Patch se déportent vers le nord. En outre, le VIth Corps de Brooks n’a
toujours pas atteint Gérardmer.
Par ricochet, l’aile gauche française – soit le IInd Corps d’Armée de Montsabert
– se déporte vers le nord entre Gérardmer et la Vallée de la Thur.
– Les combats du Thillot et du Ménil
– Pour percer le sud des Vosges vers Gérardmer, de Lattre et Montsabert
chargent le Groupement Guillaume (3e DIA, GTM et 1er RCP) de forcer le
passage sur la route des Crêtes, sur le Hohneck et le Schweisselwassen,
comme dans les secteurs du Thillot, des Cols de Bussang et d’Oderen.
– Le 3 octobre, l’aile droite du VIth US Corps décroche de Ferdrupt, ce qui
oblige Guillaume à lancer le 1er Régiment de Chasseurs Parachutistes du
Colonel Jacques Faure sur le Thillot.
Formé en 1943 sur le modèle des Parachute Infantry Regiments américains (à
la différence des 3e et 4e RCP issus des formations françaises de SAS). Son
commandant, Jacques Faure est un skieur accompli, médaillé avant-guerre, qui
a servi au sein des unités de montagne durant la Bataille de Narvik.
De 1941 à fin 1942, il dirige le groupe « Jeunesse et Montagne » en France,
avant de se retrouver en Afrique du Nord. L’attaque de Faure démarre à 06h30
avec l’envoi de la section de Pathfinders (reconnaissance) qui tombe sur des
Waffen-SS (« russes blancs ») de la 30. Waffen-Grenadier-Division (russich. Nr.
2) de Hans Siegling.
Cependant, le 2nd Bataillon du Commandant Fleury s’empare de Ferdrupt sur
le coup de 12h00 pour atteindre la Forêt du Géhant avant de se diriger vers la
Forêt de Longegoutte où les Paras se heurtent à une violente résistance.
Le 4 octobre, la 4e Compagnie essaie d’atteindre Le Thillot mais elle se fait
débusquer par les « Vlassov » et doit mener un féroce combat durant quatre
heures. Heureusement, l’intervention des mitrailleuses Browning Cal. 30 (7,62
mm) de la 3e Compagnie contraint l’ennemi à se replier.
– Le 5 octobre, le Colonel Faure lance son régiment vers Le Thillot de nuit en
une seule colonne avec silence radio.
Les Paras réussissent à atteindre discrètement le col de Morbieu après la levée
du jour. Les Français s’emparent d’une batterie de canons de 150 mm et de
nombreux prisonniers. Faure ordonne alors au 1er Bataillon de sécuriser les
abords du Col, pendant que le 2nd Bataillon s’accroche sur la Tête du Midi.
– En même temps, Guillaume lâche le 3e Régiment de Tirailleurs Algériens
(RTA) du Colonel Pierre Agostini et le 7e RTA du Colonel Chappuis contre le
cours de la Masselotte.
Mais ils sont bloqués devant la Crête de Longegoutte par les tirs violents de la
338. Infanterie-Division du Generalmajor René L’Homme de Courbières
échappée de Provence.
Les Allemands contre-attaquent même les Tirailleurs. Heureusement, les
éléments de la 338. ID buttent contre le 1er Bataillon du 1er RCP sur le Col de
Morbieu.
Le 6 octobre, Waffen-SS et 338. ID lancent une violente contre-attaque sur le
Col du Morbieu. Les Parachustistes tiennent avec acharnement mais les
Allemands parviennent à s’établir dans un coin entre le Col, isolant ainsi le
1/1er RCP et le 2/3e RTA. Mais le même jour, une patrouille du 1er RCP atteint
Le Ménil.
Partie pour relever les positions de batteries allemandes, elle est forcée de se
retrancher dans la petite ville après avoir été accrochée par une patrouille. La
population est terrée dans les caves et les abris et les Paras du Capitaine du
Bouchet sont très vite harcelés par l’ennemi.
Grâce à des éclaireurs, les 1re et 10e Compagnies du Régiment interviennent
au Ménil et permettent d’en chasser les Allemands, pendant que la 4e tend une
embuscade à ceux qui se replient. Sauf qu’une contre-attaque permet aux
éléments de la 338. ID de reprendre la localité, avec l’appui de 2 chars Panther
et de 2 canons d’assaut (Sturmgeschützte).
Le combat fait rage. Si les parachutistes détruisent les deux chars, ils sont
cependant forcés de se replier dans les Bois. Les trois compagnies vont tenir
ainsi durant trois jours, sans aucun ravitaillement.
– Le 8 octobre, alors que le temps devient épouvantable, la pluie transformant
les sentiers en bourbiers, la 8e compagnie du 1er RCP (Capitaine Chevalier)
appuie les Tunisiens du 4e RTT du Colonel Guillebaud (celui qui a pris le Monte
Belvedere dans un assaut sanglant en janvier 1944) dans l’attaque du Thillot.
Le combat est encore violent. Chevalier et son adjoint, le Lieutenant Veras sont
tués près de Ramonchamp. Mais le régiment reçoit bientôt l’aide
d’ambulancière et de colonnes de ravitaillement grâce à l’action du 3e
Tirailleurs Algériens.
– le 1er RCP reprend le combat. Il s’empare de Ronchamp le 12 octobre avant
de nettoyer définitivement la forêt de Longegoutte jusqu’au 15. Guillaume
confie alors à Faure la mission de s’emparer du Col du Ménil, de la Cote 1008
en aval du Col du Bonhomme et de la Cote 1111.
L’assaut reprend donc le 16 octobre sous un déluge automnal et après un
impressionnant tir de barrage français.
Les 1er et 2nd Bataillons du 1er RCP progressent vers Le Ménil et la Cote 1008
mais subissent de lourdes pertes. Au soir néanmoins, le 1/1er RCP s’établir sur
le Col pendant que le 2/1er RCP prend la Cote 1008. Mais sur le coup de
17h00, les Waffen-SS contre-attaquent au sud-est de la Cote 1008.
Si les avant-postes sont enlevés, les deux compagnies qui tiennent le secteur
résistent avec acharnement.
Des accrochages se déroulent pendant toute la nuit, avant que le Colonel Faure
ne décide de lancer une attaque plus vaste. Elle a donc lieu le lendemain avec
un groupement mené par le Colonel Geille qui tourne les positions allemandes,
causant de nombreuses pertes dans les rangs ennemis.
Le 2/1er RCP s’infiltre ensuite dans les bois et atteint la Cote 1111. Cependant,
Guillaume ordonne à Faure de replier son unité encore isolée sur le village de
Travexin.
Il sera envoyé ensuite en repos à Lons-le-Saunier dans le Jura et recevra une
citation à l’ordre de l’Armée. Il a perdu 747 hommes, dont 128 tués.
– L’attaque de Guillaume sur la Moselotte
– Le 9 octobre, Guillaume relance son attaque qui se solde par la prise des
hauteurs de Longegoutte, permettant au Combat Commant N°4 de la 5e DB
du Colonel Bonjour (1er Régiment de Cuirassiers, 3e Escadron du 1er
Régiment Etranger de Cavalerie, 2e Bataillon de Marche de la Légion Etrangère
et 2nd Groupe du 62e Régiment d’Artillerie d’Afrique) de franchir la Moselotte
et de foncer vers La Bresse.
– De con côté, Augustin Guillaume essaie d’étendre ses lignes entre la
Moselotte et le dispositif américains.
Ce sont les Tirailleurs Algériens et Tunisiens et les bataillons de FFI appuyés
par le 2nd Régiment de Spahis Algériens de Reconnaissance (RSAR) du Colonel
Lecoq qui sont chargés de cette mission.
Les combats menés du 11 au 14 octobre sont particulièrement rudes pour
conquérir les hauteurs dominant la Moselotte, la Forêt de Géhant et le village
de Cornimont.
Devant l’état d’épuisement de ses forces, Guillaume ne peut faire que stabiliser
ses lignes. Mais Montsabert ordonne à la 3e DIA renforcée du 6e Régiment de
Tirailleurs Marocains du Colonel Raymond Bailiff d’attaquer sur l’axe Cerfs –
Haut-du-Faing – Le Rainkopf. La 1re DB de Touzet du Vigier doit conquérir l’axe
Travexin – Ventron – Col d’Oderen, avec l’appui du 1er RCP et des Commandos
d’Afrique du Colonel Bouvet.
L’assaut démarre dans un temps particulièrement épouvantable. Les soldats
français et coloniaux d’Afrique du Nord souffrent.
Les Tirailleurs de Guillaume parviennent à s’emparer du Haut-du-Faing mais
perdent 700 hommes dans l’affaire.
Les Allemands tiennent solidement les cols et pilonnent les régiments français
avec toute l’artillerie dont ils disposent. Monsabert doit arrêter les frais pour le
moment. Les Commandos et le 6e RTM sont retirés du front du IInd Corps.
– Jean de Lattre de Tassigny décide alors de modifier son plan en faisant
glisser son axe de percée à l’est.
Tandis que le IInd Corps de Montsabert à maintenir une pression contre la XIX.
Armee de Wiese, tandis qu’il renforce son aile droite avec le Ier Corps
d’Antoine Béthouart qui sera chargé de forcer le secteur de Belfort avec la 1re
DB « Saint Louis », la 2e Division Marocaine d’Infanterie et la 4e Division
Marocaine de Montagne.
– Le 3 novembre, Monsabert relance son assaut dans les Vosges avec le 4e
RTT, le 2nd Groupement de Tabors Marocains (Colonel Pierre Boyer de Latour),
les 2nd et 3e Spahis Algériens de Reconnaissance, le 1er Bataillon de Marche
de la Légion (Commandant Daigny), le Bataillon de Choc (Colonel Fernand
Gambiez), 1 Bataillon du 6e RTM, le Combat Command N°6 de la 5e DB
(Colonel Tritschler), ainsi que l’artillerie des 2 Divisions Blindées (62e et 68e
Régiment d’Artillerie d’Afrique).
L’attaque principale se situe dans le secteur de Rochesson et Menaurupt contre
les positions des a 198. Infanterie-Division (Otto Schiel) et 269. Infanterie-
Division (Hans Wagner) rameutée d’urgence de Norvège, complétée par 7
Bataillons de réserve arrivées d’Allemagne.
Les combats durent pendant trois jours par un temps particulièrement
exécrable et sous un feu d’enfer de l’artillerie allemande.
Rochesson et Menaurupt sont pris mais les Légionnaires, Tabors, et Tirailleurs
doivent repousser plusieurs contre-attaques allemandes aux prix de lourdes
pertes.
GRAV88- MARECHAL DES LOGIS
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Date d'inscription : 01/03/2017
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