Les As ou l'excellence militaire Vosgienne
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Les As ou l'excellence militaire Vosgienne
La valeur militaire n'a eu de cesse d'être mise en exergue dans les Armées. Elle révélait la grandeur de la France, celle de ses généraux, de ses régiments, de ses soldats.
Elle créait une émulsion au sein des troupes dans le seul but de les faire se surpasser.
De fait elle mettait en compétition les bons militaires afin qu'ils tendent vers l'excellence avec la prise à leur endroit de sanctions positives.
Ce pouvait être simplement l'octroi de quartier-libres ou de jour de permission supplémentaires, ce pouvait être un passage anticipé au grade supérieur ou de la délivrance d'un témoignage de satisfaction. Dans des périodes plus belliqueuses, ce pouvait être l'attribution d'une médaille voire d'une citation à l'ordre du Régiment.
D'une manière générale cette bonification était la gratification due à un événement fortuit auquel le soldat avait répondu efficacement et instantanément.
La première guerre mondiale, avec la modernisation de ses armes et de ses techniques a vu naître une nouvelle distinction d'excellence. Il s'agit des As.
Pour peu que vous ayez une connaissance basique de la bravoure militaire, vous avez certainement entendu parler des As de l'aviation comme Charles Nungesser ou pierre Clostermann .
Ce que l'on sait moins, c'est qu'en réalité ces As ont existé dans chacune des armes; Artillerie, Infanterie, Cavalerie, Génie et dans cette armée parallèle naissante qui puisait ses personnels dans chacune de celles précédemment citées, l'aviation.
Le statut d'As était obtenu de fait, pour peu ( si je puis dire) que vous ayez fait l'objet de cinq citations, ce qui faisait tout de même déjà de ce soldat, un être d'exception. En ce qui concerne l'aviation, la citation était remplacée par la "Victoire aérienne confirmée" sur un appareil ennemi.
Afin de rendre à césar ce qui lui appartient, je commence tout naturellement mon propos par l'As des As de l'aviation, pour deux raisons :
premièrement parce que c'est un Vosgien bien de chez nous, et deuxièmement parce que son mérite a été longuement estompé, voir gommé, pour des raisons idéologiques, ou politique, qui quoiqu'il en soit n'ôtera jamais à cet aviateur émérite le fait qu'en trois ans, il aura abattu 75 avions ennemis de façon certaine auxquels s'ajoutent presque autant d'autres victoires, non homologuées.
Elle créait une émulsion au sein des troupes dans le seul but de les faire se surpasser.
De fait elle mettait en compétition les bons militaires afin qu'ils tendent vers l'excellence avec la prise à leur endroit de sanctions positives.
Ce pouvait être simplement l'octroi de quartier-libres ou de jour de permission supplémentaires, ce pouvait être un passage anticipé au grade supérieur ou de la délivrance d'un témoignage de satisfaction. Dans des périodes plus belliqueuses, ce pouvait être l'attribution d'une médaille voire d'une citation à l'ordre du Régiment.
D'une manière générale cette bonification était la gratification due à un événement fortuit auquel le soldat avait répondu efficacement et instantanément.
La première guerre mondiale, avec la modernisation de ses armes et de ses techniques a vu naître une nouvelle distinction d'excellence. Il s'agit des As.
Pour peu que vous ayez une connaissance basique de la bravoure militaire, vous avez certainement entendu parler des As de l'aviation comme Charles Nungesser ou pierre Clostermann .
Ce que l'on sait moins, c'est qu'en réalité ces As ont existé dans chacune des armes; Artillerie, Infanterie, Cavalerie, Génie et dans cette armée parallèle naissante qui puisait ses personnels dans chacune de celles précédemment citées, l'aviation.
Le statut d'As était obtenu de fait, pour peu ( si je puis dire) que vous ayez fait l'objet de cinq citations, ce qui faisait tout de même déjà de ce soldat, un être d'exception. En ce qui concerne l'aviation, la citation était remplacée par la "Victoire aérienne confirmée" sur un appareil ennemi.
Afin de rendre à césar ce qui lui appartient, je commence tout naturellement mon propos par l'As des As de l'aviation, pour deux raisons :
premièrement parce que c'est un Vosgien bien de chez nous, et deuxièmement parce que son mérite a été longuement estompé, voir gommé, pour des raisons idéologiques, ou politique, qui quoiqu'il en soit n'ôtera jamais à cet aviateur émérite le fait qu'en trois ans, il aura abattu 75 avions ennemis de façon certaine auxquels s'ajoutent presque autant d'autres victoires, non homologuées.
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Re: Les As ou l'excellence militaire Vosgienne
René FONCK
"L'As des As" de l'aviation
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René Fonck, est né à Saulcy-sur-Meurthe (Vosges) le 27 mars 1894.
Il a 20 ans lorsque la Grande guerre éclate. Affecté au 11eme Génie qui défend la place d'Epinal, il passe à l'aviation en Février 1915. Il obtient son brevet de pilote au mois de Mai de la même année.
Il remporte sa première victoire aérienne le 6 Aout 1916. Officiellement 74 autres suivront ce qui fait de lui le plus grand As de l'aviation Française.
On précisera toutefois que le système de comptage des victoires aériennes diffère d'un pays à l'autre. En France, seules celles obtenues sur le territoire national comptent ou celles confirmées par au moins deux témoins oculaires.
Les spécialistes estiment qu'en réalité René FONCK aurait abattu à lui seul au moins de 144 appareils ennemis.
On lui attribue 12 doublés, 4 triplés et 2 sextuplés.
En outre il fera l'objet de 28 citations dont 27 à l'ordre de l'armée.
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René Fonck, est né à Saulcy-sur-Meurthe (Vosges) le 27 mars 1894.
Il a 20 ans lorsque la Grande guerre éclate. Affecté au 11eme Génie qui défend la place d'Epinal, il passe à l'aviation en Février 1915. Il obtient son brevet de pilote au mois de Mai de la même année.
Il remporte sa première victoire aérienne le 6 Aout 1916. Officiellement 74 autres suivront ce qui fait de lui le plus grand As de l'aviation Française.
On précisera toutefois que le système de comptage des victoires aériennes diffère d'un pays à l'autre. En France, seules celles obtenues sur le territoire national comptent ou celles confirmées par au moins deux témoins oculaires.
Les spécialistes estiment qu'en réalité René FONCK aurait abattu à lui seul au moins de 144 appareils ennemis.
On lui attribue 12 doublés, 4 triplés et 2 sextuplés.
En outre il fera l'objet de 28 citations dont 27 à l'ordre de l'armée.
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Re: Les As ou l'excellence militaire Vosgienne
Jules Alexis François PY
As du Génie
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Jules PY est né le 16 Avril 1883 à Bollwiller (Haut Rhin) mais il passera toute sa vie à MOUSSEY 88.
Diplômé de l'école de filature et de tissage de Mulhouse, il est Directeur Général des établissements Laedrich ( Textile) à MOUSSEY (88) lorsque la grande Guerre éclate.
Officier dans le Génie, ses connaissances techniques et sa bravoure font les éloges des différents régiments qu'il a commandé.
Cité à dix reprises, soit à l'Ordre des Armées, à l'ordre de la division ou du Régiment, Jules Py deviendra , sans aucune prétention de sa part un "As du Génie".
A l'issue de la Première guerre mondiale il reprendra ses fonctions civiles tout en devenant maire de la commune de Moussey.
Lt colonel de réserve depuis 1936, il est rappelé comme chef d'état - major du Génie à Belfort à la mobilisation de 1939. Fait prisonnier de guerre en Juin 1940 , il est libéré au printemps 41 comme chef de famille nombreuse (6 enfants).
Fortement impliqué dans la résistance locale, il est "raflé" le 24 Septembre 1944 avec tous les hommes âgés entre 18 et 50 ans des six villages du Haut Rabodeau. Interné au camp de Schirmeck puis au camp de concentration de Dachau. Il y mourût le 25 Janvier 1945 à l'âge de 62 ans.
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As du Génie
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Jules PY est né le 16 Avril 1883 à Bollwiller (Haut Rhin) mais il passera toute sa vie à MOUSSEY 88.
Diplômé de l'école de filature et de tissage de Mulhouse, il est Directeur Général des établissements Laedrich ( Textile) à MOUSSEY (88) lorsque la grande Guerre éclate.
Officier dans le Génie, ses connaissances techniques et sa bravoure font les éloges des différents régiments qu'il a commandé.
Cité à dix reprises, soit à l'Ordre des Armées, à l'ordre de la division ou du Régiment, Jules Py deviendra , sans aucune prétention de sa part un "As du Génie".
A l'issue de la Première guerre mondiale il reprendra ses fonctions civiles tout en devenant maire de la commune de Moussey.
Lt colonel de réserve depuis 1936, il est rappelé comme chef d'état - major du Génie à Belfort à la mobilisation de 1939. Fait prisonnier de guerre en Juin 1940 , il est libéré au printemps 41 comme chef de famille nombreuse (6 enfants).
Fortement impliqué dans la résistance locale, il est "raflé" le 24 Septembre 1944 avec tous les hommes âgés entre 18 et 50 ans des six villages du Haut Rabodeau. Interné au camp de Schirmeck puis au camp de concentration de Dachau. Il y mourût le 25 Janvier 1945 à l'âge de 62 ans.
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Re: Les As ou l'excellence militaire Vosgienne
Georges Marc POIROT
As de l'infanterie
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Georges Marc Poirot est né à Bellefontaine (Vosges) le 5 avril 1892.
Il est sergent d’active au 5e Bataillon de Chasseurs en garnison à Remiremont lorsque la première guerre mondiale éclate. Adjudant-chef en 1915, sous-lieutenant en 1916, lieutenant en 1917, il termine la guerre avec le grade de capitaine.
Appartenant à la célèbre division des Diables bleus, il participe aux combats des Vosges avant de s’illustrer sur les principaux champs de bataille, de la Champagne à la Picardie.
Médaillé militaire dès 1915, il se voit attribuer en raison de son extrême bravoure rien moins que quatorze citations, ce qui lui vaut le surnom d’As de l’Infanterie. Il est élevé au rang de chevalier de la Légion d’Honneur en décembre 1917.
Après le conflit, le capitaine Poirot reprit modestement l’exploitation de la ferme familiale.
Georges Poirot est décédé le 29 décembre 1973 à Saint-Nabord (Vosges).
Citations obtenues par Georges Poirot, du 5e bataillon de Chasseurs Alpins.
(Parution dans le « Journal des mutilés, réformés et blessés de guerre »
du 20 décembre 1931.)
Ordre de la brigade n° 13 en date du 12 mars 1915 :
« Est cité à l’ordre de la brigade.
N° mle 2335. Poirot Georges, sergent.
A fait preuve d’un courage remarquable le 4 février 1915 en maintenant au feu sous un bombardement intensif la fraction qu’il commandait ».
Ordre de la XVIIe Armée n° 94 du 7 août 1915 :
« Est cité à l’ordre de l’armée.
N° mle 2335. Poirot Georges, adjudant-chef.
Sous-officier remarquable à tous les points de vue. Donne constamment depuis le début de la campagne, l’exemple du plus grand courage. Fortement contusionné à la suite d’une chute, a tenu cependant à conserver le commandement de sa section en prévision d’opérations, où il a encore donné de nouvelles preuves de ses belles qualités militaires. Au cours de ces opérations, a fait deux prisonniers ».
Médaille Militaire :
Ordre n° 1.573. J.O. du 18 septembre1915
« Sous-officier du plus grand mérite, possédant toutes les qualités militaires. Déjà cité deux fois et décoré de la Croix de St-Georges pour ses actes de courage. A encore fait preuve à l’attaque du 1er août 1915 des plus grandes qualités d’initiative et d’audace en engageant avec l’ennemi, une lutte extrêmement violente à coups de bombes, en lui faisant des prisonniers et en lui enlevant une mitrailleuse avec des quantités de munitions. A été grièvement blessé le 4 août 1915 en enlevant sa section pour une contre-attaque ».
Ordre de Bataillon n° 251 du 26 juin 1916 :
« Est cité à l’ordre du bataillon.
N° mle 2335. Poirot Georges, adjudant- chef
Chef de section d’élite. Dans la nuit du 7 au 8 juin, est allé seul, placer une pancarte près des fils de fer ennemis pour répondre à une proclamation faite par les Allemands la veille. En cours de route, s’est rencontré avec une patrouille adverse qu’il a dispersée à coups de revolver ».
Ordre de la VIe Armée n° 40 en date du 18 décembre 1916 :
« Est cité à l’ordre de l’armée.
Poirot Georges-Marc, sous lieutenant.
Jeune officier joignant à une exceptionnelle bravoure les qualités de calme et de jugement qui distinguent le chef. Titulaire de 4 citations dont deux à l’ordre de l’armée, de la croix de St-Georges et de la Médaille militaire. S’est encore particulièrement distingué dans les récents combats en maintenant, grâce à son attitude, dans un moral parfait une unité qui avait perdu en moins de 3 heures sous un violent tir de destruction, la moitié de son effectif et en repoussant avec cette dernière une contre-attaque consécutive à un bombardement ».
Ordre du bataillon n° 376 en date du 12 juin 1917 :
« Est cité à l’ordre du bataillon.
M. Poirot Georges-Marc, lieutenant.
A montré pendant les derniers combats de l’Aisne de remarquables qualités de chef. Toujours sur la brèche. A su par son exemple obtenir de ses chasseurs un rendement maximum ».
Ordre de la 66e division n° 682 en date du 25 août 1917 :
« Est cité à l’ordre de la division :
M. Poirot Georges-Marc, lieutenant.
Commandant de compagnie d’une bravoure au-dessus de tout éloge. Placé dans un secteur très délicat, a su pendant 15 jours sous de violents bombardements, conserver à ses chasseurs, malgré les pertes, un moral très élevé ».
Chevalier de la Légion d’Honneur :
Par ordre n° 6.184 « D » du 16 décembre 1917
« Brillant officier d’un courage superbe, ayant un grand ascendant sur ses subordonnés. Ce 25 octobre 1917, a exécuté sous le feu un mouvement très délicat, puis a brillamment entraîné sa compagnie à l’assaut malgré lés difficultés de terrain et la feu des mitrailleuses ennemies. Une blessure. Sept citations ».
Ordre de la division n° 849 en date du 24 juillet 1918 :
« Est cité à l’ordre de la division :
M. Poirot Georges-Marc, lieutenant.
Rappelé du C. I. D. en fin de journée d’attaque pour prendre le commandement d’une compagnie qui avait été privée de ses officiers, a rejoint sans délais son unité sur son emplacement de fin de combat ; l’a énergiquement prise en main et a brillamment repoussé à sa tête une contre-attaque ennemie déclenchée quelques heures après son arrivée ».
Ordre de la 66e division n° 869 en date du 18 août 1918 :
« Est cité à l’ordre de la division :
M. Poirot Georges-Marc, lieutenant.
A, malgré les fatigues exceptionnelles d’un séjour de cent jours dans un secteur d’attaque, fait preuve d’un bel esprit de discipline en acceptant avec bonne humeur, la lourde tache qui lui était dévolue ; a fait preuve de vigueur militaire dans l’usure continuelle de l’ennemi et l’a culbuté à plusieurs reprises ».
Ordre de la 66e division n° 878 en date du 11 septembre 1918 :
« Est cité à l’ordre de la division :
Le … groupe de Chasseurs Alpins sous les ordres du … et du lieutenant Poirot Georges Marc s’est affirmé une fois de plus troupe de choc incomparable par son esprit offensif, sa souplesse manœuvrière, son inlassable ténacité, son esprit de sacrifice illimité. Engagé le 29 août sur une partie du front particulièrement résistant, a entamé les lignes ennemies dès le premier choc, a poursuivi ensuite les succès par un effort ininterrompu de jour et de nuit, soutenu pendant 12 journées réalisant une avance de plus de 10 kms à travers un terrain pourvu d’organisations puissantes, fortement défendues ».
Ordre de la Xe armée n° 845 en date du 16 octobre 1918 :
« Est cité à l’ordre de la l’armée :
M. Poirot Georges Marc, lieutenant.
A la tête de la compagnie très réduite et en liaison avec la 2e compagnie a effectué au cours des attaques des 31 août et 2 septembre 1918, une progression de 4 kms en capturant 50 prisonniers dont 4 officiers et un important matériel parmi lequel une batterie de 6 pièces de 77 en action ».
Ordre de la 1e armée en date du 14 décembre 1918 (n° 210) :
« Est cité à l’ordre de l’armée :
M. Poirot Georges-Marc, capitaine.
Commandant de compagnie de la plus haute valeur morale et d’une bravoure au-dessus de tout éloge. Dans les opérations du passage du canal de la Sambre et de la prise de Bergues, a entraîné sa compagnie avec une maestria remarquable.
Culbutant l’ennemi, il poussa ensuite énergiquement sur des objectifs qu’il atteignit très rapidement, faisant plus de 100 prisonniers et en capturant des canons et un matériel important ».
Ordre du Commandant des Chasseurs n° 79 en date du 15 décembre 1918 :
« Est cité à l’ordre du Commandant des Chasseurs :
M. Poirot Georges-Marc, capitaine.
Pendant une année d’opérations ininterrompues et décisives du Bois Sénécat au canal de la Sambre par Moreuil et Vauxaillon, s’est montré en toutes circonstances, le premier chasseur de sa compagnie ».
( Source forum "aufildesmotsetdelhistoire")
As de l'infanterie
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Georges Marc Poirot est né à Bellefontaine (Vosges) le 5 avril 1892.
Il est sergent d’active au 5e Bataillon de Chasseurs en garnison à Remiremont lorsque la première guerre mondiale éclate. Adjudant-chef en 1915, sous-lieutenant en 1916, lieutenant en 1917, il termine la guerre avec le grade de capitaine.
Appartenant à la célèbre division des Diables bleus, il participe aux combats des Vosges avant de s’illustrer sur les principaux champs de bataille, de la Champagne à la Picardie.
Médaillé militaire dès 1915, il se voit attribuer en raison de son extrême bravoure rien moins que quatorze citations, ce qui lui vaut le surnom d’As de l’Infanterie. Il est élevé au rang de chevalier de la Légion d’Honneur en décembre 1917.
Après le conflit, le capitaine Poirot reprit modestement l’exploitation de la ferme familiale.
Georges Poirot est décédé le 29 décembre 1973 à Saint-Nabord (Vosges).
Citations obtenues par Georges Poirot, du 5e bataillon de Chasseurs Alpins.
(Parution dans le « Journal des mutilés, réformés et blessés de guerre »
du 20 décembre 1931.)
Ordre de la brigade n° 13 en date du 12 mars 1915 :
« Est cité à l’ordre de la brigade.
N° mle 2335. Poirot Georges, sergent.
A fait preuve d’un courage remarquable le 4 février 1915 en maintenant au feu sous un bombardement intensif la fraction qu’il commandait ».
Ordre de la XVIIe Armée n° 94 du 7 août 1915 :
« Est cité à l’ordre de l’armée.
N° mle 2335. Poirot Georges, adjudant-chef.
Sous-officier remarquable à tous les points de vue. Donne constamment depuis le début de la campagne, l’exemple du plus grand courage. Fortement contusionné à la suite d’une chute, a tenu cependant à conserver le commandement de sa section en prévision d’opérations, où il a encore donné de nouvelles preuves de ses belles qualités militaires. Au cours de ces opérations, a fait deux prisonniers ».
Médaille Militaire :
Ordre n° 1.573. J.O. du 18 septembre1915
« Sous-officier du plus grand mérite, possédant toutes les qualités militaires. Déjà cité deux fois et décoré de la Croix de St-Georges pour ses actes de courage. A encore fait preuve à l’attaque du 1er août 1915 des plus grandes qualités d’initiative et d’audace en engageant avec l’ennemi, une lutte extrêmement violente à coups de bombes, en lui faisant des prisonniers et en lui enlevant une mitrailleuse avec des quantités de munitions. A été grièvement blessé le 4 août 1915 en enlevant sa section pour une contre-attaque ».
Ordre de Bataillon n° 251 du 26 juin 1916 :
« Est cité à l’ordre du bataillon.
N° mle 2335. Poirot Georges, adjudant- chef
Chef de section d’élite. Dans la nuit du 7 au 8 juin, est allé seul, placer une pancarte près des fils de fer ennemis pour répondre à une proclamation faite par les Allemands la veille. En cours de route, s’est rencontré avec une patrouille adverse qu’il a dispersée à coups de revolver ».
Ordre de la VIe Armée n° 40 en date du 18 décembre 1916 :
« Est cité à l’ordre de l’armée.
Poirot Georges-Marc, sous lieutenant.
Jeune officier joignant à une exceptionnelle bravoure les qualités de calme et de jugement qui distinguent le chef. Titulaire de 4 citations dont deux à l’ordre de l’armée, de la croix de St-Georges et de la Médaille militaire. S’est encore particulièrement distingué dans les récents combats en maintenant, grâce à son attitude, dans un moral parfait une unité qui avait perdu en moins de 3 heures sous un violent tir de destruction, la moitié de son effectif et en repoussant avec cette dernière une contre-attaque consécutive à un bombardement ».
Ordre du bataillon n° 376 en date du 12 juin 1917 :
« Est cité à l’ordre du bataillon.
M. Poirot Georges-Marc, lieutenant.
A montré pendant les derniers combats de l’Aisne de remarquables qualités de chef. Toujours sur la brèche. A su par son exemple obtenir de ses chasseurs un rendement maximum ».
Ordre de la 66e division n° 682 en date du 25 août 1917 :
« Est cité à l’ordre de la division :
M. Poirot Georges-Marc, lieutenant.
Commandant de compagnie d’une bravoure au-dessus de tout éloge. Placé dans un secteur très délicat, a su pendant 15 jours sous de violents bombardements, conserver à ses chasseurs, malgré les pertes, un moral très élevé ».
Chevalier de la Légion d’Honneur :
Par ordre n° 6.184 « D » du 16 décembre 1917
« Brillant officier d’un courage superbe, ayant un grand ascendant sur ses subordonnés. Ce 25 octobre 1917, a exécuté sous le feu un mouvement très délicat, puis a brillamment entraîné sa compagnie à l’assaut malgré lés difficultés de terrain et la feu des mitrailleuses ennemies. Une blessure. Sept citations ».
Ordre de la division n° 849 en date du 24 juillet 1918 :
« Est cité à l’ordre de la division :
M. Poirot Georges-Marc, lieutenant.
Rappelé du C. I. D. en fin de journée d’attaque pour prendre le commandement d’une compagnie qui avait été privée de ses officiers, a rejoint sans délais son unité sur son emplacement de fin de combat ; l’a énergiquement prise en main et a brillamment repoussé à sa tête une contre-attaque ennemie déclenchée quelques heures après son arrivée ».
Ordre de la 66e division n° 869 en date du 18 août 1918 :
« Est cité à l’ordre de la division :
M. Poirot Georges-Marc, lieutenant.
A, malgré les fatigues exceptionnelles d’un séjour de cent jours dans un secteur d’attaque, fait preuve d’un bel esprit de discipline en acceptant avec bonne humeur, la lourde tache qui lui était dévolue ; a fait preuve de vigueur militaire dans l’usure continuelle de l’ennemi et l’a culbuté à plusieurs reprises ».
Ordre de la 66e division n° 878 en date du 11 septembre 1918 :
« Est cité à l’ordre de la division :
Le … groupe de Chasseurs Alpins sous les ordres du … et du lieutenant Poirot Georges Marc s’est affirmé une fois de plus troupe de choc incomparable par son esprit offensif, sa souplesse manœuvrière, son inlassable ténacité, son esprit de sacrifice illimité. Engagé le 29 août sur une partie du front particulièrement résistant, a entamé les lignes ennemies dès le premier choc, a poursuivi ensuite les succès par un effort ininterrompu de jour et de nuit, soutenu pendant 12 journées réalisant une avance de plus de 10 kms à travers un terrain pourvu d’organisations puissantes, fortement défendues ».
Ordre de la Xe armée n° 845 en date du 16 octobre 1918 :
« Est cité à l’ordre de la l’armée :
M. Poirot Georges Marc, lieutenant.
A la tête de la compagnie très réduite et en liaison avec la 2e compagnie a effectué au cours des attaques des 31 août et 2 septembre 1918, une progression de 4 kms en capturant 50 prisonniers dont 4 officiers et un important matériel parmi lequel une batterie de 6 pièces de 77 en action ».
Ordre de la 1e armée en date du 14 décembre 1918 (n° 210) :
« Est cité à l’ordre de l’armée :
M. Poirot Georges-Marc, capitaine.
Commandant de compagnie de la plus haute valeur morale et d’une bravoure au-dessus de tout éloge. Dans les opérations du passage du canal de la Sambre et de la prise de Bergues, a entraîné sa compagnie avec une maestria remarquable.
Culbutant l’ennemi, il poussa ensuite énergiquement sur des objectifs qu’il atteignit très rapidement, faisant plus de 100 prisonniers et en capturant des canons et un matériel important ».
Ordre du Commandant des Chasseurs n° 79 en date du 15 décembre 1918 :
« Est cité à l’ordre du Commandant des Chasseurs :
M. Poirot Georges-Marc, capitaine.
Pendant une année d’opérations ininterrompues et décisives du Bois Sénécat au canal de la Sambre par Moreuil et Vauxaillon, s’est montré en toutes circonstances, le premier chasseur de sa compagnie ».
( Source forum "aufildesmotsetdelhistoire")
Dernière édition par yves philippe le Dim 20 Jan 2019 - 16:34, édité 1 fois
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Re: Les As ou l'excellence militaire Vosgienne
Dans le seul cadre du devoir de mémoire, il m'apparait normal de révéler à nouveau ces acteurs légendaires.
Ce trio d'As Vosgiens n'est certainement que les plus populaires bien que jamais au grand jamais ils ne se soient manifestés pour revendiquer une quelconque gloriole. Il semble que la discrétion soit de mise pour ces héros et c'est bien cette qualité qui risque de les faire oublier.
C'est certainement la même discrétion qui ne fait plus apparaître la partie immergée de ces valeureux soldats dont la mémoire ne semble plus exister que dans la mémoire de leurs descendants.
Aussi, j'invite le lecteur à venir sauvegarder ici l'action de ces "As Vosgiens" quelque soit leur arme d'appartenance.
Pour montrer l'exemple, je vous présente ci dessous un As parmi les As de l'aviation : Del Antoine Gaston VIAL
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Il est né au Val d'Ajol le 27 Décembre 1891.
Il découvre le monde militaire lors de sa conscription et est affecté au 62eme Régiment d'Infanterie. Il servira par la suite dans l'Artillerie puis décroche un brevet de mécanicien avion sur Blériot.
Il passe son brevet de pilote en Juillet 1915 avant d'être affecté successivement dans diverses escadrilles où il fait preuve de témérité. Il est cité à l'Ordre de l'Armée le 28 Février 1916 avec le grade de Maréchal des logis. Il survivra à la Grande Guerre et terminera son cursus militaire au grade de Sous Lieutenant.
Del Antoine Gaston Vial sera crédité de huit victoires aériennes dont un doublé le 20 juillet 1918, soit deux ans après sa première homologation.
Ce trio d'As Vosgiens n'est certainement que les plus populaires bien que jamais au grand jamais ils ne se soient manifestés pour revendiquer une quelconque gloriole. Il semble que la discrétion soit de mise pour ces héros et c'est bien cette qualité qui risque de les faire oublier.
C'est certainement la même discrétion qui ne fait plus apparaître la partie immergée de ces valeureux soldats dont la mémoire ne semble plus exister que dans la mémoire de leurs descendants.
Aussi, j'invite le lecteur à venir sauvegarder ici l'action de ces "As Vosgiens" quelque soit leur arme d'appartenance.
Pour montrer l'exemple, je vous présente ci dessous un As parmi les As de l'aviation : Del Antoine Gaston VIAL
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Il est né au Val d'Ajol le 27 Décembre 1891.
Il découvre le monde militaire lors de sa conscription et est affecté au 62eme Régiment d'Infanterie. Il servira par la suite dans l'Artillerie puis décroche un brevet de mécanicien avion sur Blériot.
Il passe son brevet de pilote en Juillet 1915 avant d'être affecté successivement dans diverses escadrilles où il fait preuve de témérité. Il est cité à l'Ordre de l'Armée le 28 Février 1916 avec le grade de Maréchal des logis. Il survivra à la Grande Guerre et terminera son cursus militaire au grade de Sous Lieutenant.
Del Antoine Gaston Vial sera crédité de huit victoires aériennes dont un doublé le 20 juillet 1918, soit deux ans après sa première homologation.
yves philippe- MODERATEUR
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