Le Parmont et les bombardements
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Le Parmont et les bombardements
Bonjour à tous,
Quelques lignes d'archives qui vous intéresseront, j'espère.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
-----
"VIIe Armée
Service Aéronautique
Q.G., le 26 octobre 1915
Le capitaine Voisin, chef du Service Aéronautique, à Monsieur le Général commandant la VIIe Armée ; Etat-Major ; 1er Bureau
Une dépêche récente du Grand Quartier avait annoncé la possibilité d’un raid de Zeppelins sur la région.
Cette éventualité est, sinon probable, du moins pas impossible : REMIREMONT, centre d’un Quartier Général d’Armée, n’est qu’à une distance très faible pour un dirigeable, et l’hiver qui arrive est la saison favorable aux ballons. Indépendamment de l’effet matériel, l’effet moral produit pourrait être considérable.
Or, dans le cas d’une attaque de ce genre, les moyens dont nous disposons actuellement pour y parer sont insuffisants. Ce sont :
1. Les canons du Parmont.
2. Les projecteurs – id.
3. Les services concernant l’éclairage.
1. L’armement du Parmont se réduit à 2 canons de 90, à tir relativement lent, et qui ne pourraient prétendre à autre chose qu’un semblant de barrage.
Le Général commandant l’artillerie, que j’ai consulté, a déclaré ne pouvoir augmenter l’artillerie du Parmont sans prélever le personnel et le matériel nécessaires (soit une section de 2 pièces) sur les unités du front.
Il vous appartient de décider si l’avantage de la mesure envisagée l’emporte sur cet inconvénient.
2. Projecteurs.
Le Parmont ne dispose que d’un projecteur absolument insuffisant. Il est nécessaire de le renforcer par l’adjonction d’un 2e projecteur (genre projecteur sur auto, à grand foyer), qui serait installé au SAINT-MONT, croisant ses feux avec celui du Parmont.
Il est bien entendu que ces projecteurs ne se dévoileraient qu’en cas d’alerte. Inspecter le ciel en permanence, comme l’a fait pendant longtemps le projecteur du Parmont, ne sert qu’à indiquer de loin à un aéronef ennemi la route à suivre pour venir sur REMIREMONT !
A titre d’entraînement, les équipes pourraient toutefois s’exercer le soir, à la tombée de la nuit.
3. L’éclairage de la ville a été considérablement diminué, mais des ordres devraient être donnés à la Gendarmerie pour que les devantures des magasins, et les fenêtres, soient masquées de leurs volets ou de leurs rideaux, et cela dès la tombée de la nuit : un raid pouvant aussi bien se produire à huit heures du soir qu’à minuit.
Cette mesure s’applique, en particulier, au bâtiment du Quartier Général, beaucoup trop éclairé, et dont les lumières se voient à des kilomètres.
De plus, une organisation doit être étudiée pour qu’en cas d’alerte, toutes les lumières soient éteintes dans le délai le plus court par des équipes chargées de ce soin.
Tels sont les moyens qui me paraissent propres à réduire les risques d’un raid de dirigeable. Quant à l’intervention des avions, la nuit, en pays de montagne, loin de leurs bases (CORCIEUX, BELFORT), elle n’est pas à envisager."
(source : SHD – 19N1288)
Quelques lignes d'archives qui vous intéresseront, j'espère.
Bien cordialement,
Eric Mansuy
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"VIIe Armée
Service Aéronautique
Q.G., le 26 octobre 1915
Le capitaine Voisin, chef du Service Aéronautique, à Monsieur le Général commandant la VIIe Armée ; Etat-Major ; 1er Bureau
Une dépêche récente du Grand Quartier avait annoncé la possibilité d’un raid de Zeppelins sur la région.
Cette éventualité est, sinon probable, du moins pas impossible : REMIREMONT, centre d’un Quartier Général d’Armée, n’est qu’à une distance très faible pour un dirigeable, et l’hiver qui arrive est la saison favorable aux ballons. Indépendamment de l’effet matériel, l’effet moral produit pourrait être considérable.
Or, dans le cas d’une attaque de ce genre, les moyens dont nous disposons actuellement pour y parer sont insuffisants. Ce sont :
1. Les canons du Parmont.
2. Les projecteurs – id.
3. Les services concernant l’éclairage.
1. L’armement du Parmont se réduit à 2 canons de 90, à tir relativement lent, et qui ne pourraient prétendre à autre chose qu’un semblant de barrage.
Le Général commandant l’artillerie, que j’ai consulté, a déclaré ne pouvoir augmenter l’artillerie du Parmont sans prélever le personnel et le matériel nécessaires (soit une section de 2 pièces) sur les unités du front.
Il vous appartient de décider si l’avantage de la mesure envisagée l’emporte sur cet inconvénient.
2. Projecteurs.
Le Parmont ne dispose que d’un projecteur absolument insuffisant. Il est nécessaire de le renforcer par l’adjonction d’un 2e projecteur (genre projecteur sur auto, à grand foyer), qui serait installé au SAINT-MONT, croisant ses feux avec celui du Parmont.
Il est bien entendu que ces projecteurs ne se dévoileraient qu’en cas d’alerte. Inspecter le ciel en permanence, comme l’a fait pendant longtemps le projecteur du Parmont, ne sert qu’à indiquer de loin à un aéronef ennemi la route à suivre pour venir sur REMIREMONT !
A titre d’entraînement, les équipes pourraient toutefois s’exercer le soir, à la tombée de la nuit.
3. L’éclairage de la ville a été considérablement diminué, mais des ordres devraient être donnés à la Gendarmerie pour que les devantures des magasins, et les fenêtres, soient masquées de leurs volets ou de leurs rideaux, et cela dès la tombée de la nuit : un raid pouvant aussi bien se produire à huit heures du soir qu’à minuit.
Cette mesure s’applique, en particulier, au bâtiment du Quartier Général, beaucoup trop éclairé, et dont les lumières se voient à des kilomètres.
De plus, une organisation doit être étudiée pour qu’en cas d’alerte, toutes les lumières soient éteintes dans le délai le plus court par des équipes chargées de ce soin.
Tels sont les moyens qui me paraissent propres à réduire les risques d’un raid de dirigeable. Quant à l’intervention des avions, la nuit, en pays de montagne, loin de leurs bases (CORCIEUX, BELFORT), elle n’est pas à envisager."
(source : SHD – 19N1288)
Invité- Invité
Re: Le Parmont et les bombardements
Bonjour à tous, bonjour Eric,
effectivement, le fort ne possède que deux pièces de 90, un projecteur avec bien des difficultés de fonctionnement.
En 1914, sur ordre du gouverneur du fort, il est installé au St Mont, un poste d'observation, avec téléphone relié au fort en créant de nouvelles lignes et en se servant également des lignes existantes.
Reste à savoir, si un projecteur fut installé au St Mont !
Amicalement
Florian
effectivement, le fort ne possède que deux pièces de 90, un projecteur avec bien des difficultés de fonctionnement.
En 1914, sur ordre du gouverneur du fort, il est installé au St Mont, un poste d'observation, avec téléphone relié au fort en créant de nouvelles lignes et en se servant également des lignes existantes.
Reste à savoir, si un projecteur fut installé au St Mont !
Amicalement
Florian
Invité- Invité
Re: Le Parmont et les bombardements
Bonjour , juste une question est-ce que le fort a tiré a l'arme lourde en 1944? J'ai lu un truc qui laissait penser que le fort aurait tiré lors de la libération de la ville;
Invité- Invité
Re: Le Parmont et les bombardements
Bonjour à tous,
non, le fort n'a pas tiré, désarmé en 1915, puis ferraillé durant la 2ème guerre par l'opération Todt, il n'a plus de pièces d'artillerie.
je mets un extraits de mon livre "Remiremont la Militaire" émanant du J.M.O du 142ème régiment d'infanterie appartenant à la 36ème division d'infanterie U.S dite "du Texas".
Lundi 18 septembre
En ville
A 8h00, les allemands évacuent la Kommandantur. Des convois hippomobiles traversent la ville en direction de l’Est. Le service du génie allemand fait sauter tous ce qu’il peut en ville, réservoir, voies, aiguillages, signaux, postes de commande. Des travaux de mise en défense de la ville ont été entrepris, route de Plombières, route d’Epinal et à Moulin près de l’usine Grégoire, établissement de barrage, pose de mines, entailles sur les arbres, etc. une pièce de 88 et des canons anti-chars sont mis en batterie route d’Epinal.
Les troupes de choc prennent position sur les crêtes de la tête des ânes et du Bambois interdisant les routes de Plombières et du Val d’Ajol. Les allemands établissent un P.C à la ferme des Genêts.
Les américains de la 36ème division (général Dahlquist), de la 7ème armée (général Patch).
A l’extérieur
Plombières est libérée à 15h10 sans combat par les troupes venues de Provence (36ème D.I.U.S.).
Mardi 19 septembre
En ville
L’état-major qui commande l’ensemble de la défense a installé son P.C chez M. G. Antuszewicz au coin du faubourg d’Alsace. Le commandant de la défense est le major Zander.
Le dispositif de défense est prêt, sur la route du Val d’Ajol, deux canons en batterie au Haut Pâtu ; un canon de 75 près de la ferme de la Neuve-Grange ; une pièce anti-char dans le jardin de la villa Morin ; une pièce anti-char à la Grange Puton ; deux canons à Bienfaisy ; un canon anti-char à la baraque des gardes ; deus pièces anti-char sur la route stratégique à hauteur de la Grange Brouant ; une pièce anti-char à la Maix d’Olichamp.
Le général Dahlquist demande au commandant Simpson du 3ème bataillon du 142ème d’infanterie (colonel Lynch) de se préparer à marcher sur Remiremont dans les 45mns qui suivent. Ils seront appuyés par des batteries du 132ème d’artillerie.
Le 3ème bataillon prend position au croisement de la route Fallières-Remiremont, afin d’attaquer Remiremont par l’Ouest.
Le 2ème bataillon du 142ème remonte la route du Val d’Ajol en direction de Remiremont. Le 1er bataillon, lui, emprunte le chemin du Girmont Clairegoutte.
A 21h35, le 117ème régiment de reconnaissance U.S ; a pris contact avec des éléments de la 3ème armée française à Hadol.
Mercredi 20 septembre
En ville
C’est au 3ème bataillon qu’incombe la mission principale, il doit réduire le fort du Parmont, prendre la cité.
A 14h30, premier accrochage, un canon anti-char est posté au réservoir de Lorette, les combats sont durs, le nid de résistance est réduit à 16h45. Le commandant Simpson a un autre objectif, le fort !11
Le 2ème bataillon, lui a plus de mal, il s’est engagé successivement sur plusieurs nids de résistances, à Olichamp, bois du Bambois et les pentes abruptes du sapenois. Le bataillon est fortement accroché par le nid de résistance de la baraque des gardes, la zone est piégée et minée, les arbres abattus.
A 14h00, le contact est pris avec les P.A allemands aux environs de la Pierre-Nicolle.
Des batteries allemandes tirent depuis St Etienne sur le bois du Bambois.
A 14h15, une batterie américaine ouvre le feu sur un convoi automobile sur la route de Seux, un obus tombe sur une ferme qui prend feu.
Les combats sont âpres, la défense est acharnée, malgré que quelques allemands donnent des signes de fatigue, certains essaieront de s’enfuir, vite rattraper par leurs officiers.
A 17h00, le combat s’essouffle un peu, pour reprendre de plus belle le soir.
Le 1er bataillon est arrivé au Girmont où la résistance est vive, il lui faut nettoyer pas moins de seize points avancés.
Les F.F.I du secteur s’emploient à couper les liaisons téléphoniques.
A 19h00, 200 soldats allemands en vélo, arrivent pour prendre position. Ils déposent leurs vélos rue Maucervelle et dans la Grande Rue.
Fort du Parmont
A 15h00, le commandant Simpson envoie une compagnie en direction du stand de tir civil et l’autre en direction du Parmont.
La compagnie atteint la maison des officiers, ils y tuent 6 soldats allemands et font huit prisonniers.
A 17h00, ils atteignent la maison du gardien et ramassent les blessés qui s’y trouvent. Ils sont accueillis par des tirs venant de la Tête de Mabichon, le détachement se replie dans le bois.
A 18h00, le maire de Raon aux Bois, M. Gribelin1b, âgé de 70 ans, sur sa proposition, emmène une colonne américaine, depuis Raon, à travers bois, pour rejoindre un point où la Moselle est franchissable.
A 19h00, une patrouille allemande revient à la maison du gardien ; elle est accueillie par des tirs, deux hommes sont tués, le reste de la patrouille se réfugie dans la cave.2
Le fort est aux mains des américains, une compagnie occupe celui-ci. Les unités du 3ème bataillon sont bien installées sur plusieurs points dominant la ville, sur le plateau de Ste Anne, près du fort et sur les pentes du Parmont, juste au-dessus de la caserne Gobert.
Jeudi 21 septembre
En ville
La nuit a été calme. De bonne heure, La 4ème compagnie du 3ème bataillon, descend vers le Point du Jour, elle reçoit des tirs provenant de la Tête des Anes eu du vallon du Fouchot.
A 7h24, la traversée de la Moselle commence avec le 1er bataillon du 141ème R.I.
A 8h00, il retourne à l’endroit où se trouve le fil, puis commence à le sectionner, il est repéré par un cycliste allemand qui est arrêté un peu loin et en pleine discussion avec une femme, celui-ci voyant M. Aptel, fait le geste de prendre son fusil, M. Aptel, ne pouvant fuir, saute sur le soldat allemand, le soldat allemand criait au secours, pendant que M. Aptel à grands coups de poing essayait de le faire taire. L’allemand réussit à tirer un coup de feu, sans atteindre M. Aptel, dans le même temps, un romarimontain, M. Roger Creusat arriva et désarma après avoir lutté, l’allemand. Celui-ci fut emmené dans le fond du jardin. L’affaire étant trop dangereuse pour un civil de garder un prisonnier, il y allait de sa propre vie, M. Aptel pris le fusil et abattit d’une balle en plein cœur le soldat. Son cadavre fut dissimulé.
Franchissement de la Moselle à Noirgueux par les soldats des 141ème et 143ème régiments d’infanterie U.S.
A 14h00, un violent tir d’artillerie américaine s’abat sur les Breuchottes, en même temps qu’un autre tir réduit au silence des batteries allemandes installées au Trait de Roche et près de Miraumont.
Le 3ème bataillon a pris position dans la soirée, dans les quartiers Ouest de la ville.
A 16h50, le génie américain commence la construction d’un pont sur le gué de la Moselle à Noirgueux.
A 19h30, un premier char américain descend lentement la route du Bacchu. Les allemands ont placé un canon anti-char place de la Courtine.
Dans le secteur du 2ème bataillon, la résistance allemande est toujours aussi opiniâtre. Les allemands ont placés un canon sur la route d’Hérival, au P.C des Genêts, le capitaine, fait placer sur ses arrières deux fusils-mitrailleurs qui prennent en enfilade la route du Point du Jour, en effet, le 3ème bataillon est en ville et risque d’arriver sur ses arrières.
La 1ère compagnie du 2ème bataillon livre un combat acharné à proximité de l’Etang Renard. Dans ce combat, elle perd un tiers de son effectif, des prisonniers sont fait par les allemands.
Le chef du 2ème bataillon décide de contourner ce point d’appui en passant par l’Etang Folliot. Le bataillon arrive à la baraque des gardes ou un point d’appui les attend, les américains sont repoussés au canon de 20mm.
Quelques allemands sont surpris et tués, mais le bataillon doit se replier. Il le fait vers le Sud à la rencontre du 1er bataillon. Celui-ci après de multiples accrochages arrive à la tombée du jour à la Croisette d’Hérival où elle fait jonction avec la 2ème compagnie du 2ème bataillon.
En ville, l’usine Baumann brûle.
A 19h30, un incident eut lieu dans le quartier du Tertre, hier, M. Aptel en revenant de son jardin, dans la petite côte du Tertre, il repéra un fil tendu à hauteur d’homme, il crut à une farce de gamin, il voulut l’arracher mais reçut une décharge électrique, il se rendit compte que c’était un fil téléphonique. Il revint aujourd’hui, sur les lieux afin de couper celui-ci.
non, le fort n'a pas tiré, désarmé en 1915, puis ferraillé durant la 2ème guerre par l'opération Todt, il n'a plus de pièces d'artillerie.
je mets un extraits de mon livre "Remiremont la Militaire" émanant du J.M.O du 142ème régiment d'infanterie appartenant à la 36ème division d'infanterie U.S dite "du Texas".
Lundi 18 septembre
En ville
A 8h00, les allemands évacuent la Kommandantur. Des convois hippomobiles traversent la ville en direction de l’Est. Le service du génie allemand fait sauter tous ce qu’il peut en ville, réservoir, voies, aiguillages, signaux, postes de commande. Des travaux de mise en défense de la ville ont été entrepris, route de Plombières, route d’Epinal et à Moulin près de l’usine Grégoire, établissement de barrage, pose de mines, entailles sur les arbres, etc. une pièce de 88 et des canons anti-chars sont mis en batterie route d’Epinal.
Les troupes de choc prennent position sur les crêtes de la tête des ânes et du Bambois interdisant les routes de Plombières et du Val d’Ajol. Les allemands établissent un P.C à la ferme des Genêts.
Les américains de la 36ème division (général Dahlquist), de la 7ème armée (général Patch).
A l’extérieur
Plombières est libérée à 15h10 sans combat par les troupes venues de Provence (36ème D.I.U.S.).
Mardi 19 septembre
En ville
L’état-major qui commande l’ensemble de la défense a installé son P.C chez M. G. Antuszewicz au coin du faubourg d’Alsace. Le commandant de la défense est le major Zander.
Le dispositif de défense est prêt, sur la route du Val d’Ajol, deux canons en batterie au Haut Pâtu ; un canon de 75 près de la ferme de la Neuve-Grange ; une pièce anti-char dans le jardin de la villa Morin ; une pièce anti-char à la Grange Puton ; deux canons à Bienfaisy ; un canon anti-char à la baraque des gardes ; deus pièces anti-char sur la route stratégique à hauteur de la Grange Brouant ; une pièce anti-char à la Maix d’Olichamp.
Le général Dahlquist demande au commandant Simpson du 3ème bataillon du 142ème d’infanterie (colonel Lynch) de se préparer à marcher sur Remiremont dans les 45mns qui suivent. Ils seront appuyés par des batteries du 132ème d’artillerie.
Le 3ème bataillon prend position au croisement de la route Fallières-Remiremont, afin d’attaquer Remiremont par l’Ouest.
Le 2ème bataillon du 142ème remonte la route du Val d’Ajol en direction de Remiremont. Le 1er bataillon, lui, emprunte le chemin du Girmont Clairegoutte.
A 21h35, le 117ème régiment de reconnaissance U.S ; a pris contact avec des éléments de la 3ème armée française à Hadol.
Mercredi 20 septembre
En ville
C’est au 3ème bataillon qu’incombe la mission principale, il doit réduire le fort du Parmont, prendre la cité.
A 14h30, premier accrochage, un canon anti-char est posté au réservoir de Lorette, les combats sont durs, le nid de résistance est réduit à 16h45. Le commandant Simpson a un autre objectif, le fort !11
Le 2ème bataillon, lui a plus de mal, il s’est engagé successivement sur plusieurs nids de résistances, à Olichamp, bois du Bambois et les pentes abruptes du sapenois. Le bataillon est fortement accroché par le nid de résistance de la baraque des gardes, la zone est piégée et minée, les arbres abattus.
A 14h00, le contact est pris avec les P.A allemands aux environs de la Pierre-Nicolle.
Des batteries allemandes tirent depuis St Etienne sur le bois du Bambois.
A 14h15, une batterie américaine ouvre le feu sur un convoi automobile sur la route de Seux, un obus tombe sur une ferme qui prend feu.
Les combats sont âpres, la défense est acharnée, malgré que quelques allemands donnent des signes de fatigue, certains essaieront de s’enfuir, vite rattraper par leurs officiers.
A 17h00, le combat s’essouffle un peu, pour reprendre de plus belle le soir.
Le 1er bataillon est arrivé au Girmont où la résistance est vive, il lui faut nettoyer pas moins de seize points avancés.
Les F.F.I du secteur s’emploient à couper les liaisons téléphoniques.
A 19h00, 200 soldats allemands en vélo, arrivent pour prendre position. Ils déposent leurs vélos rue Maucervelle et dans la Grande Rue.
Fort du Parmont
A 15h00, le commandant Simpson envoie une compagnie en direction du stand de tir civil et l’autre en direction du Parmont.
La compagnie atteint la maison des officiers, ils y tuent 6 soldats allemands et font huit prisonniers.
A 17h00, ils atteignent la maison du gardien et ramassent les blessés qui s’y trouvent. Ils sont accueillis par des tirs venant de la Tête de Mabichon, le détachement se replie dans le bois.
A 18h00, le maire de Raon aux Bois, M. Gribelin1b, âgé de 70 ans, sur sa proposition, emmène une colonne américaine, depuis Raon, à travers bois, pour rejoindre un point où la Moselle est franchissable.
A 19h00, une patrouille allemande revient à la maison du gardien ; elle est accueillie par des tirs, deux hommes sont tués, le reste de la patrouille se réfugie dans la cave.2
Le fort est aux mains des américains, une compagnie occupe celui-ci. Les unités du 3ème bataillon sont bien installées sur plusieurs points dominant la ville, sur le plateau de Ste Anne, près du fort et sur les pentes du Parmont, juste au-dessus de la caserne Gobert.
Jeudi 21 septembre
En ville
La nuit a été calme. De bonne heure, La 4ème compagnie du 3ème bataillon, descend vers le Point du Jour, elle reçoit des tirs provenant de la Tête des Anes eu du vallon du Fouchot.
A 7h24, la traversée de la Moselle commence avec le 1er bataillon du 141ème R.I.
A 8h00, il retourne à l’endroit où se trouve le fil, puis commence à le sectionner, il est repéré par un cycliste allemand qui est arrêté un peu loin et en pleine discussion avec une femme, celui-ci voyant M. Aptel, fait le geste de prendre son fusil, M. Aptel, ne pouvant fuir, saute sur le soldat allemand, le soldat allemand criait au secours, pendant que M. Aptel à grands coups de poing essayait de le faire taire. L’allemand réussit à tirer un coup de feu, sans atteindre M. Aptel, dans le même temps, un romarimontain, M. Roger Creusat arriva et désarma après avoir lutté, l’allemand. Celui-ci fut emmené dans le fond du jardin. L’affaire étant trop dangereuse pour un civil de garder un prisonnier, il y allait de sa propre vie, M. Aptel pris le fusil et abattit d’une balle en plein cœur le soldat. Son cadavre fut dissimulé.
Franchissement de la Moselle à Noirgueux par les soldats des 141ème et 143ème régiments d’infanterie U.S.
A 14h00, un violent tir d’artillerie américaine s’abat sur les Breuchottes, en même temps qu’un autre tir réduit au silence des batteries allemandes installées au Trait de Roche et près de Miraumont.
Le 3ème bataillon a pris position dans la soirée, dans les quartiers Ouest de la ville.
A 16h50, le génie américain commence la construction d’un pont sur le gué de la Moselle à Noirgueux.
A 19h30, un premier char américain descend lentement la route du Bacchu. Les allemands ont placé un canon anti-char place de la Courtine.
Dans le secteur du 2ème bataillon, la résistance allemande est toujours aussi opiniâtre. Les allemands ont placés un canon sur la route d’Hérival, au P.C des Genêts, le capitaine, fait placer sur ses arrières deux fusils-mitrailleurs qui prennent en enfilade la route du Point du Jour, en effet, le 3ème bataillon est en ville et risque d’arriver sur ses arrières.
La 1ère compagnie du 2ème bataillon livre un combat acharné à proximité de l’Etang Renard. Dans ce combat, elle perd un tiers de son effectif, des prisonniers sont fait par les allemands.
Le chef du 2ème bataillon décide de contourner ce point d’appui en passant par l’Etang Folliot. Le bataillon arrive à la baraque des gardes ou un point d’appui les attend, les américains sont repoussés au canon de 20mm.
Quelques allemands sont surpris et tués, mais le bataillon doit se replier. Il le fait vers le Sud à la rencontre du 1er bataillon. Celui-ci après de multiples accrochages arrive à la tombée du jour à la Croisette d’Hérival où elle fait jonction avec la 2ème compagnie du 2ème bataillon.
En ville, l’usine Baumann brûle.
A 19h30, un incident eut lieu dans le quartier du Tertre, hier, M. Aptel en revenant de son jardin, dans la petite côte du Tertre, il repéra un fil tendu à hauteur d’homme, il crut à une farce de gamin, il voulut l’arracher mais reçut une décharge électrique, il se rendit compte que c’était un fil téléphonique. Il revint aujourd’hui, sur les lieux afin de couper celui-ci.
Invité- Invité
Re: Le Parmont et les bombardements
Vendredi 22 septembre
En ville
A 8h00, le poste de secours de la prison, se trouve dans la zone occupée par les américains.
Le 2ème bataillon poursuit sa pression sur la ville. Des éléments du 3ème bataillon progressent vers le centre ville. Les allemands se sont organisés pour le combat de rue, tireurs isolés, des points d’appui se sont formés, un qui contrôle la rue Baugru et la rue de la Mouline, un deuxième qui prend en enfilade la rue Baugru et la rue du Canton, un canon anti-char place de la Courtine, un canon de 75 près du marché couvert. Les premiers coups de feu se font sur un motocycliste qui descend la rue du Point du jour, un soldat américain tire dessus, le motocycliste en zigzagant arrive a échapper aux balles, il est fait prisonnier par des gardiens de la paix près de la rue St Antoine, il est emmené au commissariat, ses papiers sont saisis.
Jacques Strebel et Jacques Zilliox, vigiles au clocher de l’église et se trouvant dans celui-ci sont pris à partie par des tirs de mitrailleuses américaines. Les américains pensaient avoir à faire à des observateurs allemands.
Le pont de Noirgeux est terminé.
A 10h00, les allemands amènent des renforts dont 300 hommes cantonnent d’abords dans la salle militaire, puis prennent position aux lisières Sud et Sud-Ouest de la ville.
A 11h00, un char américain se poste près du garage Pilot et tire quelques obus sur des tireurs isolés de la rue de la Maix. L’infanterie avance petit à petit, le combat est rude, les coups de fusils claquent, accompagnés par les explosions de grenades.
A 12h00, 12 blessés (civils, américains et allemands), sont, soit amenés par l’E.U. n°3 au poste de secours de la prison, soit laissés sur place dans les maisons, pour remise ultérieure au service de santé américain, soit transportés au poste de secours allemand, place Jules Méline.
A 14h30, des éclaireurs sont à la hauteur de l’immeuble Thiaucourt, rue du Canton.
Sur les pentes du Parmont, le 3ème bataillon essaie de progresser et d’accéder à la caserne Gobert, mais les combats sont rudes de ce côté-là. Ils veulent aider le 2ème bataillon pour couper la retraite aux allemands qui se trouvent aux Genêts.
L’artillerie américaine déclenche un puissant tir d’artillerie sur les lisères Sud et Sud-Ouest de la ville.
A 15h30, les américains progressent petit à petit, les allemands commencent à se replier, repérés, ils sont pilonnés par l’artillerie américaine, les obus tombent au bas des pentes du Corroy, puis sur le Calvaire, pour atteindre ensuite l’hôpital et le collège Jules Méline. Les occupants de l’hôpital ont été descendus dans les caves. A 16h00, des allemands se regroupent dans la cour de l’hôpital, les allemands s’apprêtent à quitter la zone. A ce moment là, des obus pleuvent sur l’hôpital, les allemands surpris se réfugient dans les caves. Le docteur Hoeffel redoute que les allemands expulsent des caves les malades et blessés, dont un de ceux-ci est un lieutenant F.F.I blessé au maquis du Haut-du-Bois. Le bombardement est violent. L’accalmie se fait vers 19h00.
A 16h00, les allemands étant gênés par des tirs de mortier, après s’être enfuit, sont venus recherchés le canon de 77 qui a été ramené à hauteur du cheval de bronze.
Au P.C des Genêts, le commandant du P.C est avertit de la tentative de contournement des américains et décident d’évacuer. Un tir d’artillerie américain s’abat sur le secteur, il est impossible d’évacuer de jour.
Les allemands qui tenaient encore des positions route d’Hérival, se replient vers le champ de Mars.
Un bombardement est déclenché sur l’hôpital et ses abords, il durera jusque tard dans la nuit (40 obus comptabilisés). Dès le premier obus, l’E.U n° 1 se précipite dans les caves abris, mais un obus éclatant sur un mur, tue l’infirmière de l’équipe, Mlle Alice Bammert, d’un éclat à la tête, et un brancardier de l’équipe, M. André Lévêque, d’un éclat au cœur. Le chef d’équipe, M. Pierre Philippe, violemment projeté contre un mur, par l’explosion d’un obus suivant, et fortement commotionné, a cependant le courage de poser un garrot à la cuisse d’une infirmière lui sauvant la vie, avant de tomber lui-même san connaissance. Une sœur de l’hôpital, sœur Justine est également blessée, à la jambe et au bras, elle succombera de ses blessures dans la nuit.
A 17h00, une dizaine de chars américains débouchent du faubourg de Plombières, la population les accueillent, l’un deux s’arrêtent rue de la Mouline et tire en direction de la Grange Puton. Par une rafale de mitrailleuse, il tue deux soldats allemands près de la prison. L’ordre est donné par le commandant Simpson à toutes les unités de progresser. Un groupe accompagné par M. Géhin, s’installe dans le magasin Singer, rue de la Xavée. Les américains arrivent place de la Courtine, un éclaireur se précipite près du marché couvert, il ouvre le feu sur les servants du canon allemand, celui-ci tire un obus qui passe au-dessus des maisons, un américain se couche derrière la statue du volontaire et ouvre le feu, il est rejoint par ses camarades, notamment un bazooka, qui ouvre le feu sur la pièce, les allemands s’enfuit, quelques uns sont blessés et se réfugient dans la cave de M. Gay. Les américains progressent sous les arcades de pilier en pilier, la Grande Rue, est bercé par les tirs d’infanterie, éclatement de petits obus, les vitres sont brisées.
A 18h30, les américains arrivent près de la pièce de 75mm PAK, et la retourne vers le faubourg d’Alsace.
Les allemands ont placés près de l’hôtel des P.T.T un groupe de mitrailleuse qui interdit l’accès au boulevard Thiers. Un canon allemand par ses tirs, détruit la fontaine place des travailleurs. Les américains progressent maison par maison, s’infiltrant dans les passages, ils arrivent dans le boulevard Thiers, des coups de feu claquent, des allemands sont tués sur le boulevard, le nid de mitrailleuses se replient, le canon anti-char est replié à hauteur du passage à niveau, il ouvre le feu et défonce la façade de la bijouterie Maurice dans la Grande Rue. Un tireur américain se poste dans une maison et prend la pièce anti-char à partie, le combat dure environs 1 heure, jusqu’au moment où les servants du canon se replient vers le pont Le Prieur.
Plus au Nord le 141ème d’infanterie a traversé la Moselle, il a été rejoint par le 143ème d’infanterie, ils doivent prendre position sur les hauteurs Nord-est qui domine la ville. Des obus éclatent du côté de Seux, également à St Nabord.
A 19h00, Le 1er bataillon lui, se bat du côté d’Heurtebise, des éléments de la 3ème Cie essaye de prendre la route de Bussang, les américains tirent sur les allemands présents qui sont soit tués ou blessés, dont deux officiers. Des éléments américains arrivent à la maison du gardien du cimetière. Ils ouvrent le feu sur des tireurs allemands placés dans des trous près du cimetière israélites. Près du garage Anotin, ils abattent un motocycliste et oblige un camion à s’arrêter, les allemands sont mis hors de combat.
Le colonel Lynch demande à la 1ère compagnie du 2ème bataillon gardée en réserve de se porter sur Moulin pour y nettoyer le nœud de résistance qui s’y trouve.
La nuit tombe, la Grande Rue est nettoyée. Aux Genêts, au P.C allemand, le capitaine est toujours là, ils n’ont pu évacuer les lieux, faute au bombardement violent et tirs d’armes automatiques. Le capitaine part en reconnaissance et revient trois quarts d’heure après, avec une blessure au talon. Les allemands s’apprêtent à évacuer se servant de la nuit comme couverture.
A 21h00, les Genêts sont évacués.
A 23h00, M. Bammert qui se trouve dans la cave de la maison des Genêts, voit arriver un infirmier allemand, mandaté par son capitaine, il lui demande de prendre en charge les blessés qu’ils ne peuvent emmener. M. Bammert fait remarqué que les blessés graves ne sont pas bien placés dans la grange, mais le feldwebel lui dit qu’il est inutile de discuter, qu’il faut qu’ils partent vite et qu’ils comptent sur lui pour remettre les blessés à un médecin américain. C’est en tout 18 hommes que M. Bammert a dans sa ferme. Ils ont déposés leurs armes dans la cour, attendant l’arrivée des américains.
A l’extérieur
Eloyes est libéré.
Samedi 23 septembre
En ville
A 2h15, les allemands sont tous repliés de l’autre côté de la Moselle. Le pont Le Prieur saute.
L’artillerie américaine envoie encore quelques obus sur la zone des Genêts.
A 8h00, le premier américain est pris en photo au 70, boulevard Thiers.
A 9h00, c’est la fête dans la Grande Rue, les américains y sont avec les chars, les habitants de Remiremont les accueillent chaleureusement. Remiremont est enfin libéré.
Les prisonniers affluent au café La Lorraine, les derniers tireurs isolés sont neutralisés. Sous la pluie, les premières arrestations de collaborateurs sont faites par les agents de police et les F.F.I.
Parution du n°1 du journal « Libération », organe officiel du comité provisoire de Remiremont et des environs.
Par ordre du commandant du groupement n°11, contresigné par le chef départemental des F.F.I., un chef de centre a été désigné pour exercer une tutelle responsable sur tous les organismes de la ville. Il a pleins pouvoirs pour disposer de toutes les forces de gendarmerie et de police. Le chef de centre est M. Thévenin.
Le comité de libération est composé de 17 membres : Mme Méline (veuve de Julien Méline), Marcel Gunslay, Léon Boitard, Jean Marie Grenier, André Poignon, René Leduc, Maurice Harmand, René Petitjean, Charles Vial, Pierre Remy, Eugène Kirstetter, Roger Briot, Henri Jeanmaire, Gilbert Jeanpierre, André Georges et Louis Vallance.
M. le maire demande à la population de ne pas toucher aux vélos abandonnés, ceux-ci pouvant être piégés.
A 17h00, la construction d’un pont « type 40 » ou « Bailey » commence en lieu et place du pont le Prieur.
A l’extérieur
St Etienne les Rt est libéré.
Dimanche 24 septembre
En ville
A 6h03, le pont « Bailey » est terminé. La passerelle d’Eloyes est réservée aux jeeps ; tout le matériel lourd doit utiliser le pont de Remiremont.
A l’extérieur
Epinal est libéré.
Voilà, succintement ce que cela donne, je n'ai rien retrouvé de sûr, concernant une éventuelle batterie d'artillerie positionnée à proximité du fort et encore moins comme on a pu l'entendre de chars Sherman mis en position sur l'arrière du fort.
Cela reste à étudier, à approfondir, à vérifier, seuls, les documents de l'époque, compte-rendu, J.M.O et historiques sont des valeurs sûrs, d'autant plus que les acteurs de ces instants sont loin et peut-être décédés !
Maintenant, si d'autres personnes ont des éléments vérifiés et digne de foi, qu'il nous les montres ici.
Amicalement
Florian
En ville
A 8h00, le poste de secours de la prison, se trouve dans la zone occupée par les américains.
Le 2ème bataillon poursuit sa pression sur la ville. Des éléments du 3ème bataillon progressent vers le centre ville. Les allemands se sont organisés pour le combat de rue, tireurs isolés, des points d’appui se sont formés, un qui contrôle la rue Baugru et la rue de la Mouline, un deuxième qui prend en enfilade la rue Baugru et la rue du Canton, un canon anti-char place de la Courtine, un canon de 75 près du marché couvert. Les premiers coups de feu se font sur un motocycliste qui descend la rue du Point du jour, un soldat américain tire dessus, le motocycliste en zigzagant arrive a échapper aux balles, il est fait prisonnier par des gardiens de la paix près de la rue St Antoine, il est emmené au commissariat, ses papiers sont saisis.
Jacques Strebel et Jacques Zilliox, vigiles au clocher de l’église et se trouvant dans celui-ci sont pris à partie par des tirs de mitrailleuses américaines. Les américains pensaient avoir à faire à des observateurs allemands.
Le pont de Noirgeux est terminé.
A 10h00, les allemands amènent des renforts dont 300 hommes cantonnent d’abords dans la salle militaire, puis prennent position aux lisières Sud et Sud-Ouest de la ville.
A 11h00, un char américain se poste près du garage Pilot et tire quelques obus sur des tireurs isolés de la rue de la Maix. L’infanterie avance petit à petit, le combat est rude, les coups de fusils claquent, accompagnés par les explosions de grenades.
A 12h00, 12 blessés (civils, américains et allemands), sont, soit amenés par l’E.U. n°3 au poste de secours de la prison, soit laissés sur place dans les maisons, pour remise ultérieure au service de santé américain, soit transportés au poste de secours allemand, place Jules Méline.
A 14h30, des éclaireurs sont à la hauteur de l’immeuble Thiaucourt, rue du Canton.
Sur les pentes du Parmont, le 3ème bataillon essaie de progresser et d’accéder à la caserne Gobert, mais les combats sont rudes de ce côté-là. Ils veulent aider le 2ème bataillon pour couper la retraite aux allemands qui se trouvent aux Genêts.
L’artillerie américaine déclenche un puissant tir d’artillerie sur les lisères Sud et Sud-Ouest de la ville.
A 15h30, les américains progressent petit à petit, les allemands commencent à se replier, repérés, ils sont pilonnés par l’artillerie américaine, les obus tombent au bas des pentes du Corroy, puis sur le Calvaire, pour atteindre ensuite l’hôpital et le collège Jules Méline. Les occupants de l’hôpital ont été descendus dans les caves. A 16h00, des allemands se regroupent dans la cour de l’hôpital, les allemands s’apprêtent à quitter la zone. A ce moment là, des obus pleuvent sur l’hôpital, les allemands surpris se réfugient dans les caves. Le docteur Hoeffel redoute que les allemands expulsent des caves les malades et blessés, dont un de ceux-ci est un lieutenant F.F.I blessé au maquis du Haut-du-Bois. Le bombardement est violent. L’accalmie se fait vers 19h00.
A 16h00, les allemands étant gênés par des tirs de mortier, après s’être enfuit, sont venus recherchés le canon de 77 qui a été ramené à hauteur du cheval de bronze.
Au P.C des Genêts, le commandant du P.C est avertit de la tentative de contournement des américains et décident d’évacuer. Un tir d’artillerie américain s’abat sur le secteur, il est impossible d’évacuer de jour.
Les allemands qui tenaient encore des positions route d’Hérival, se replient vers le champ de Mars.
Un bombardement est déclenché sur l’hôpital et ses abords, il durera jusque tard dans la nuit (40 obus comptabilisés). Dès le premier obus, l’E.U n° 1 se précipite dans les caves abris, mais un obus éclatant sur un mur, tue l’infirmière de l’équipe, Mlle Alice Bammert, d’un éclat à la tête, et un brancardier de l’équipe, M. André Lévêque, d’un éclat au cœur. Le chef d’équipe, M. Pierre Philippe, violemment projeté contre un mur, par l’explosion d’un obus suivant, et fortement commotionné, a cependant le courage de poser un garrot à la cuisse d’une infirmière lui sauvant la vie, avant de tomber lui-même san connaissance. Une sœur de l’hôpital, sœur Justine est également blessée, à la jambe et au bras, elle succombera de ses blessures dans la nuit.
A 17h00, une dizaine de chars américains débouchent du faubourg de Plombières, la population les accueillent, l’un deux s’arrêtent rue de la Mouline et tire en direction de la Grange Puton. Par une rafale de mitrailleuse, il tue deux soldats allemands près de la prison. L’ordre est donné par le commandant Simpson à toutes les unités de progresser. Un groupe accompagné par M. Géhin, s’installe dans le magasin Singer, rue de la Xavée. Les américains arrivent place de la Courtine, un éclaireur se précipite près du marché couvert, il ouvre le feu sur les servants du canon allemand, celui-ci tire un obus qui passe au-dessus des maisons, un américain se couche derrière la statue du volontaire et ouvre le feu, il est rejoint par ses camarades, notamment un bazooka, qui ouvre le feu sur la pièce, les allemands s’enfuit, quelques uns sont blessés et se réfugient dans la cave de M. Gay. Les américains progressent sous les arcades de pilier en pilier, la Grande Rue, est bercé par les tirs d’infanterie, éclatement de petits obus, les vitres sont brisées.
A 18h30, les américains arrivent près de la pièce de 75mm PAK, et la retourne vers le faubourg d’Alsace.
Les allemands ont placés près de l’hôtel des P.T.T un groupe de mitrailleuse qui interdit l’accès au boulevard Thiers. Un canon allemand par ses tirs, détruit la fontaine place des travailleurs. Les américains progressent maison par maison, s’infiltrant dans les passages, ils arrivent dans le boulevard Thiers, des coups de feu claquent, des allemands sont tués sur le boulevard, le nid de mitrailleuses se replient, le canon anti-char est replié à hauteur du passage à niveau, il ouvre le feu et défonce la façade de la bijouterie Maurice dans la Grande Rue. Un tireur américain se poste dans une maison et prend la pièce anti-char à partie, le combat dure environs 1 heure, jusqu’au moment où les servants du canon se replient vers le pont Le Prieur.
Plus au Nord le 141ème d’infanterie a traversé la Moselle, il a été rejoint par le 143ème d’infanterie, ils doivent prendre position sur les hauteurs Nord-est qui domine la ville. Des obus éclatent du côté de Seux, également à St Nabord.
A 19h00, Le 1er bataillon lui, se bat du côté d’Heurtebise, des éléments de la 3ème Cie essaye de prendre la route de Bussang, les américains tirent sur les allemands présents qui sont soit tués ou blessés, dont deux officiers. Des éléments américains arrivent à la maison du gardien du cimetière. Ils ouvrent le feu sur des tireurs allemands placés dans des trous près du cimetière israélites. Près du garage Anotin, ils abattent un motocycliste et oblige un camion à s’arrêter, les allemands sont mis hors de combat.
Le colonel Lynch demande à la 1ère compagnie du 2ème bataillon gardée en réserve de se porter sur Moulin pour y nettoyer le nœud de résistance qui s’y trouve.
La nuit tombe, la Grande Rue est nettoyée. Aux Genêts, au P.C allemand, le capitaine est toujours là, ils n’ont pu évacuer les lieux, faute au bombardement violent et tirs d’armes automatiques. Le capitaine part en reconnaissance et revient trois quarts d’heure après, avec une blessure au talon. Les allemands s’apprêtent à évacuer se servant de la nuit comme couverture.
A 21h00, les Genêts sont évacués.
A 23h00, M. Bammert qui se trouve dans la cave de la maison des Genêts, voit arriver un infirmier allemand, mandaté par son capitaine, il lui demande de prendre en charge les blessés qu’ils ne peuvent emmener. M. Bammert fait remarqué que les blessés graves ne sont pas bien placés dans la grange, mais le feldwebel lui dit qu’il est inutile de discuter, qu’il faut qu’ils partent vite et qu’ils comptent sur lui pour remettre les blessés à un médecin américain. C’est en tout 18 hommes que M. Bammert a dans sa ferme. Ils ont déposés leurs armes dans la cour, attendant l’arrivée des américains.
A l’extérieur
Eloyes est libéré.
Samedi 23 septembre
En ville
A 2h15, les allemands sont tous repliés de l’autre côté de la Moselle. Le pont Le Prieur saute.
L’artillerie américaine envoie encore quelques obus sur la zone des Genêts.
A 8h00, le premier américain est pris en photo au 70, boulevard Thiers.
A 9h00, c’est la fête dans la Grande Rue, les américains y sont avec les chars, les habitants de Remiremont les accueillent chaleureusement. Remiremont est enfin libéré.
Les prisonniers affluent au café La Lorraine, les derniers tireurs isolés sont neutralisés. Sous la pluie, les premières arrestations de collaborateurs sont faites par les agents de police et les F.F.I.
Parution du n°1 du journal « Libération », organe officiel du comité provisoire de Remiremont et des environs.
Par ordre du commandant du groupement n°11, contresigné par le chef départemental des F.F.I., un chef de centre a été désigné pour exercer une tutelle responsable sur tous les organismes de la ville. Il a pleins pouvoirs pour disposer de toutes les forces de gendarmerie et de police. Le chef de centre est M. Thévenin.
Le comité de libération est composé de 17 membres : Mme Méline (veuve de Julien Méline), Marcel Gunslay, Léon Boitard, Jean Marie Grenier, André Poignon, René Leduc, Maurice Harmand, René Petitjean, Charles Vial, Pierre Remy, Eugène Kirstetter, Roger Briot, Henri Jeanmaire, Gilbert Jeanpierre, André Georges et Louis Vallance.
M. le maire demande à la population de ne pas toucher aux vélos abandonnés, ceux-ci pouvant être piégés.
A 17h00, la construction d’un pont « type 40 » ou « Bailey » commence en lieu et place du pont le Prieur.
A l’extérieur
St Etienne les Rt est libéré.
Dimanche 24 septembre
En ville
A 6h03, le pont « Bailey » est terminé. La passerelle d’Eloyes est réservée aux jeeps ; tout le matériel lourd doit utiliser le pont de Remiremont.
A l’extérieur
Epinal est libéré.
Voilà, succintement ce que cela donne, je n'ai rien retrouvé de sûr, concernant une éventuelle batterie d'artillerie positionnée à proximité du fort et encore moins comme on a pu l'entendre de chars Sherman mis en position sur l'arrière du fort.
Cela reste à étudier, à approfondir, à vérifier, seuls, les documents de l'époque, compte-rendu, J.M.O et historiques sont des valeurs sûrs, d'autant plus que les acteurs de ces instants sont loin et peut-être décédés !
Maintenant, si d'autres personnes ont des éléments vérifiés et digne de foi, qu'il nous les montres ici.
Amicalement
Florian
Invité- Invité
pièces d'artilleries en 1944
Je te remercie pour tes renseignements,on ne peut plus précis,mais j'ai lu que des pièces d'artilleries allemandes avaient été mises en position dans le fort pour interdire l'accès de REMIREMONT;ce qui me paraissait assez étrange car la mission du fort est d'interdire l'accès par les vallées desservant ST AME et RUPT; sans parler des angles de tirs vers ELOYES . Les alliés arrivaient en gros par la DEMOISELLE, les GENETS ,FALLIERES, donc en revers par rapport au fort.J'en étais étonné, c'est pourquoi j'ai soulevé cette question. Mais aussi se pose la question ,pourquoi des faits qui sont erronés sont dits ,écris?Quand aux chars au fort; c'est pour moi une stupidité grossière?car les risques sont trop importants pour ceux-ci; et puis dans la foret avec peu d'angle de tirs, des portées trés réduites, mais une possibilité d'ètre détruit à peu près à 100% en peu de temps, leur emploi n'est pas trés encouragant ni bénéfique. D'autres parts les alliés n'avaient peut ètre pas de blindés disponibles pour cet objectif. Pour battre un fort à mon avis ,l'association aviation et artillerie est plus sur.Tu m'as bien renseigné et conforté dans l'absurdité de certaines affirmations.On ne fais pas balader des chars n'importe où. Pour moi ils avaient des axes à ouvrir pour aider l'infanterie.
ils avaient,je pense, parmis leurs diffèrentes misions, celles de faire sauter touts les verroux, points durs, et autres que l'infanterie rencontre lors de sa progression. Du ils débouchent par des axes routiers ,PLOMBIERES....... Encore merci.
ils avaient,je pense, parmis leurs diffèrentes misions, celles de faire sauter touts les verroux, points durs, et autres que l'infanterie rencontre lors de sa progression. Du ils débouchent par des axes routiers ,PLOMBIERES....... Encore merci.
Invité- Invité
rectificatif à l'artillerie en 1944
Je me suis un peu planté et je m'en excuse devant vous tous. les pièces d'artilleries seraient des mortiers qui participaient à la défense du fort,et non des pièces qui auraient tirer en revers.Donc exactement que s'est-il passé au fort lors de la libèration de REMIREMONT? Par avance merci. Encore une fois mes excuses pour ma confusion.
PS: Pour les chars je maintiens mon point de vue.
Par contre il est cité qu'en 1940 les allemands ont tiré depuis le fort sur les soldats français, dans la vallée, pour les mettre en déroute. Que c'est-il passé dans la réalité?
PS: Pour les chars je maintiens mon point de vue.
Par contre il est cité qu'en 1940 les allemands ont tiré depuis le fort sur les soldats français, dans la vallée, pour les mettre en déroute. Que c'est-il passé dans la réalité?
Invité- Invité
Re: Le Parmont et les bombardements
Bonsoir à tous, bonsoir Jean Pierre,
oui beaucoup de chose resteront un mystère !
Pour 1940, les allemands investissant les lieux, ont fait du tir aux lapins depuis le fort sur tout ce qui portait du kaki, les français se repliant de l'autre côté de la Moselle.
Pour 1944, oui cette fameuse défense du fort par des mortiers et mitrailleuses, j'aimerais aussi connaître les sources !
Ce qui est étrange, M. Houot et sa famille habitait la maison du fort, alors il y avait bien une poignée d'allemands qui traînait aux alentours du fort et non dedans. Ceux ci, furent accrochés par les troupes américaines qui arrivaient à travers bois, certains furent tués et les autres blessés, qui se réfugièrent dans la cave de M. Houot. Lors de mon entretien avec le fils du gardien de batterie, celui-ci se rappellait ces événements, mais ne se rappelait pas de combat dans le fort. Les escarmouches ont eu lieu près du casernement; expliquant le replis des blessés vers la maison du gardien de batterie.
Pour reparler des Chars, positionnés ceux-ci à l'arrière du fort, sans aucune vue sur la ville, ils auraient été obligés de faire du tir plongeant sans avoir de cartes du secteur avec comme armement, un canon de 75, cela relève du cinéma hollywoodien, si cela continue, le Parmont deviendra Paramount !
Comme tu l'as précisé, les américains avaient besoin d'appuis feu pour l'infanterie, alors immobiliser deux shermans sur le site, peut-être envisageait il déjà des visites à l'époque !
Amicalement
Florian
oui beaucoup de chose resteront un mystère !
Pour 1940, les allemands investissant les lieux, ont fait du tir aux lapins depuis le fort sur tout ce qui portait du kaki, les français se repliant de l'autre côté de la Moselle.
Pour 1944, oui cette fameuse défense du fort par des mortiers et mitrailleuses, j'aimerais aussi connaître les sources !
Ce qui est étrange, M. Houot et sa famille habitait la maison du fort, alors il y avait bien une poignée d'allemands qui traînait aux alentours du fort et non dedans. Ceux ci, furent accrochés par les troupes américaines qui arrivaient à travers bois, certains furent tués et les autres blessés, qui se réfugièrent dans la cave de M. Houot. Lors de mon entretien avec le fils du gardien de batterie, celui-ci se rappellait ces événements, mais ne se rappelait pas de combat dans le fort. Les escarmouches ont eu lieu près du casernement; expliquant le replis des blessés vers la maison du gardien de batterie.
Pour reparler des Chars, positionnés ceux-ci à l'arrière du fort, sans aucune vue sur la ville, ils auraient été obligés de faire du tir plongeant sans avoir de cartes du secteur avec comme armement, un canon de 75, cela relève du cinéma hollywoodien, si cela continue, le Parmont deviendra Paramount !
Comme tu l'as précisé, les américains avaient besoin d'appuis feu pour l'infanterie, alors immobiliser deux shermans sur le site, peut-être envisageait il déjà des visites à l'époque !
Amicalement
Florian
Invité- Invité
1944
Bonsoir ,FLORIAN
Je te remercie de ces précisions et j'èspère qu'un jour la vraie histoire sera relatée à touts les gens qui viendront visiter le fort et surtout assister à nos différentes actions .Ce n'est plus HOLLYWOOD PARAMOUT, mais HOLLYW OOD PARMONT;
comme tu dis. Ca me fais mal de voir ça. Encore merci .
Amitiés
Je te remercie de ces précisions et j'èspère qu'un jour la vraie histoire sera relatée à touts les gens qui viendront visiter le fort et surtout assister à nos différentes actions .Ce n'est plus HOLLYWOOD PARAMOUT, mais HOLLYW OOD PARMONT;
comme tu dis. Ca me fais mal de voir ça. Encore merci .
Amitiés
Invité- Invité
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