La libération de Remiremont
Page 1 sur 1
La libération de Remiremont
Bonsoir à tous,
Correspondante de presse pendant quatre années au journal La Liberté de l'Est à Remiremont, j'ai pu rencontrer différentes personnes qui ont bien voulu parler de faits ayant marqué leur vie.
J'ai retenu les propos de M. l'Abbé Joly, qui a vécu les moments de cette journée du 22 septembre 1944.
Le 21 septembre, l'usine Baumann est en flammes. Les Américains s'infiltrent au Fort du Parmont. Pendant la journée du 22 septembre se déroulent les dangereux combats de rue. La population est retranchée dans les caves. Quelques téméraires, dont M. l'Abbé Joly, observent la situation.
" Où étiez-vous le jour du 22 septembre 1944 ?
Ce jour-là, j'étais à la cure avec M. l'Abbé Boileau. L'avion de reconnaissance qui survolait la ville nous intriguait, de même que le bruit du canon qui se rapprochait de plus en plus de la cité.
Qu'avez-vous pensé à ce moment-là ?
J'ai pensé qu'il se passait quelque chose. C'est alors qu'avec M. l'Abbé Boileau, nous prenons la décision de monter dans le clocher pour nous rendre compte de la situation.
De ce poste d'observation improvisé, qu'avez-vous remarqué ?
Les Américains étaient bien implantés au fort. Soudain, un obus fumigène est lancé au pied de la butte du Parmont. C'était un signal. L'ennemi était repéré. Vite ! Il ne fallait pas rester dans le clocher ! Nous sommes descendus rapidement, nous avons traversé la place en courant pour regagner la cure.
Que se passe-t-il alors ?
Les cinq personnes qui se trouvaient là, étaient déjà descendues à la cave. Au moment où nous allions les rejoindre, un énorme bruit se faisait entendre, un souffle nous a projeté dans les escaliers où nous nous sommes retrouvés à plat à ventre. A peine étions-nous relevés qu'un nuage de poussière envahissait le presbytère...un obus était tombé dans la salle à manger et avait tout démoli. En même temps, un deuxième obus tombait près de l'église éraflant le clocher et un troisième sur l'hôpital faisant trois victimes.
Comment s'est déroulée votre rencontre avec les Américains ?
Très impressionnante. ils avaient l'air farouche quand ils sont arrivés à la cure, car ils pensaient qu'il y avait des Allemands dans l'église. Aucun Allemand ne pouvait s'y trouver car l'église était fermée à clé. Ne comprenant pas mes explications, ils m'ont menacé avec leurs mitraillettes et je me suis vu dans l'obligation de les y amener. Ils étaient très méfiants mais voyant qu'il n'y avait aucun ennemi, aussi bien dans la crypte que dans le clocher, ils sont repartis vers le centre ville.
Quels ont été les moments les plus forts pour vous lors des journées qui ont suivi la libération ?
C'était le lendemain. Je suis parti à Olichamp avec l'Abbé Boileau, rencontrer les paroissiens. Nous avancions avec précaution car les chemins étaient minés. Nous nous sommes arrêtés chez Mme Petitgenêt qui nous avait préparé le café. Soudain, cinq soldats allemands, mitraillettes au poing, faisaient irruption dans la cuisine. Nous étions effrayés. Ils étaient fatigués et finalement se sont fait servir le café. Plus tard, ils étaient fait prisonniers par les Américains.
Par la suite, j'ai été aumônier de la prison et de Charlet, transformé en hôpital militaire. Chaque jour, j'ai côtoyé ces hommes, la plupart très jeune, bravant avec courage leurs dures souffrances. Un espoir de guérison, une certaine rage de vivre se lisaient sur leurs visages meurtris.
Je garde aujourd'hui encore, l'image de ces instants difficiles".
Gaétane.
Correspondante de presse pendant quatre années au journal La Liberté de l'Est à Remiremont, j'ai pu rencontrer différentes personnes qui ont bien voulu parler de faits ayant marqué leur vie.
J'ai retenu les propos de M. l'Abbé Joly, qui a vécu les moments de cette journée du 22 septembre 1944.
Le 21 septembre, l'usine Baumann est en flammes. Les Américains s'infiltrent au Fort du Parmont. Pendant la journée du 22 septembre se déroulent les dangereux combats de rue. La population est retranchée dans les caves. Quelques téméraires, dont M. l'Abbé Joly, observent la situation.
" Où étiez-vous le jour du 22 septembre 1944 ?
Ce jour-là, j'étais à la cure avec M. l'Abbé Boileau. L'avion de reconnaissance qui survolait la ville nous intriguait, de même que le bruit du canon qui se rapprochait de plus en plus de la cité.
Qu'avez-vous pensé à ce moment-là ?
J'ai pensé qu'il se passait quelque chose. C'est alors qu'avec M. l'Abbé Boileau, nous prenons la décision de monter dans le clocher pour nous rendre compte de la situation.
De ce poste d'observation improvisé, qu'avez-vous remarqué ?
Les Américains étaient bien implantés au fort. Soudain, un obus fumigène est lancé au pied de la butte du Parmont. C'était un signal. L'ennemi était repéré. Vite ! Il ne fallait pas rester dans le clocher ! Nous sommes descendus rapidement, nous avons traversé la place en courant pour regagner la cure.
Que se passe-t-il alors ?
Les cinq personnes qui se trouvaient là, étaient déjà descendues à la cave. Au moment où nous allions les rejoindre, un énorme bruit se faisait entendre, un souffle nous a projeté dans les escaliers où nous nous sommes retrouvés à plat à ventre. A peine étions-nous relevés qu'un nuage de poussière envahissait le presbytère...un obus était tombé dans la salle à manger et avait tout démoli. En même temps, un deuxième obus tombait près de l'église éraflant le clocher et un troisième sur l'hôpital faisant trois victimes.
Comment s'est déroulée votre rencontre avec les Américains ?
Très impressionnante. ils avaient l'air farouche quand ils sont arrivés à la cure, car ils pensaient qu'il y avait des Allemands dans l'église. Aucun Allemand ne pouvait s'y trouver car l'église était fermée à clé. Ne comprenant pas mes explications, ils m'ont menacé avec leurs mitraillettes et je me suis vu dans l'obligation de les y amener. Ils étaient très méfiants mais voyant qu'il n'y avait aucun ennemi, aussi bien dans la crypte que dans le clocher, ils sont repartis vers le centre ville.
Quels ont été les moments les plus forts pour vous lors des journées qui ont suivi la libération ?
C'était le lendemain. Je suis parti à Olichamp avec l'Abbé Boileau, rencontrer les paroissiens. Nous avancions avec précaution car les chemins étaient minés. Nous nous sommes arrêtés chez Mme Petitgenêt qui nous avait préparé le café. Soudain, cinq soldats allemands, mitraillettes au poing, faisaient irruption dans la cuisine. Nous étions effrayés. Ils étaient fatigués et finalement se sont fait servir le café. Plus tard, ils étaient fait prisonniers par les Américains.
Par la suite, j'ai été aumônier de la prison et de Charlet, transformé en hôpital militaire. Chaque jour, j'ai côtoyé ces hommes, la plupart très jeune, bravant avec courage leurs dures souffrances. Un espoir de guérison, une certaine rage de vivre se lisaient sur leurs visages meurtris.
Je garde aujourd'hui encore, l'image de ces instants difficiles".
Gaétane.
Invité- Invité
liberation de Remiremont
L'artillerie à hésité à envoyer leur obus lors de la liberation de Remiremont le major Evrett Selden Simpson de la 36th texas 142 regiment qui commandait le 3ème bataillon qui à séjourné au Fort du Parmont juste avant la libération de la ville (Remiremont) Selden ne voulait pas que l'artillerie agissent il la écrit dans une lettre car il savait qu'il y avait des civils à L'hopital hélas l'artillerie à envoier ces obus comme vous dites et à fait 3 victimes à l'hopital soeur Justine (née Marie Dubois) 64 ans, Mme Alice Bammert bénévoles infirmière de 29 ans et 23 années Andre Leveque membres équipes de sauvetage
cette petite anecdote me viens du Fils du major Simpson qui est colonel retraité de la 36th Texas et qui vis au Texas avec qui j'ai toujours contact ainsi que toute sa famille hélas Evrett son père qui a libéré Remiremont en 1944 et décédé maintenant
cette petite anecdote me viens du Fils du major Simpson qui est colonel retraité de la 36th Texas et qui vis au Texas avec qui j'ai toujours contact ainsi que toute sa famille hélas Evrett son père qui a libéré Remiremont en 1944 et décédé maintenant
Invité- Invité
Libération de Remiremont
Bonsoir Micha88,
Bienvenue sur le forum !
Je vous remercie pour cette information.
Bien amicalement,
Gaëtane.
Bienvenue sur le forum !
Je vous remercie pour cette information.
Bien amicalement,
Gaëtane.
Invité- Invité
Sujets similaires
» Liberation de Remiremont
» La libération de Dommartin les Remiremont
» Libération de Saint Amé
» Liberation du Ménil
» André GRAVIER - Compagnon de la libération
» La libération de Dommartin les Remiremont
» Libération de Saint Amé
» Liberation du Ménil
» André GRAVIER - Compagnon de la libération
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum