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Liberation du Ménil

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Message par GRAV88 Ven 24 Mar 2017 - 20:18

J'ai ce récit photocopié en ma possession depuis un certain temps ,ce doit être tiré d'un bulletin municipal , je ne m'en rappelle plus...
En tout cas ,il a le mérite d'être vrai , simple et précis .
Il mérite donc d'être connu et à sa place sur ce site.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

GRAV88
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Message par GRAV88 Mar 4 Avr 2017 - 22:10

1° RCP - octobre 1944 - le Ménil
voici un texte écrit en 1946 sur la revue "Parachutistes" éditée par le service d'information du Ministère des Armées.
il concerne la bataille des Vosges et plus précisément un petit village, le Ménil .
malheureusement son auteur n'est pas mentionné ! Rien n'y est changé, il est intéressant de voir comment, 2 ans après les faits
cette bataille était interprétée.

En octobre 1944 une quarantaine d'hommes du 1° RCP qui opère dans les Vosges, reçoivent l'ordre de déloger l'ennemi du petit village du Ménil
situé en bas d'une crête dont ils se sont emparés la veille.

Protégés par la forêt ils atteignent les premières maisons et c'est l'attaque, soudaine et brutale.
Complétement surpris les allemands sont bientôt débusqués des caves et des toits où ils cherchent à résister. Plusieurs sont tués , d'autres capturés; le
reste s'enfuit .
Entourés par les villageois nos hommes se félicitent de ce succès lorsque une grêle de projectiles s'abat sur le village.
L'ennemi tente un retour offensif : 2 chars " PANTHER " et un canon automoteur " FERDINAND " attaquent, tandis que des éléments d'infanterie amorcent un
mouvement tournant.

La situation est critique. Prévenu par " coureur " le colonel envoie à la rescousse deux compagnies et des équipes de " ROCKETS " qui trouvent leurs camarades repliés
à la lisière de la forêt.
Et aussitôt tout le monde repart à l'attaque .

Cette fois les allemands se montrent plus coriaces.
Il faut prendre les maisons une par une, jusqu'au clocher de l'église d'où un tireur boche fait des cartons sur nos hommes : Un des nôtres grimpe là-haut et, après
avoir bien tourné après lui autour de la cloche, lui plante son poignard entre les épaules.

Il fallut deux heures pour se débarrasser des blindés, dont il n'était pas facile d'approcher.
Finalement un " PANTHER " fut mis à mal par un " ROCKET " ; Son équipage l’abandonna et tenta de continuer à combattre avec des mitraillettes .
Puis le " FERDINAND " reçut un projectile qui coinça sa cuve . Ce que voyant, le second " PANTHER " jugea préférable de disparaitre .

La journée avait été dure, mais le Ménil était redevenu français.

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Message par CottonBaler88 Mar 4 Avr 2017 - 23:10

Salut, merci pour ces documents , je voyais les combats du menil différemment!
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Message par GRAV88 Mer 5 Avr 2017 - 21:57

Salut à toi , CB.
C'est vrai que c'est raconté façon "péchu".

Tiens , un autre  témoignage plus complet et toujours "sur le vif".
C'est tiré du site "PHILIPPE RAICHLEN" , sur sa vie.
Simplement résumée ainsi:

Né le 24 juillet 1920, Philippe Raichlen était étudiant en droit quand il a été incorporé aux Chantiers de Jeunesse, en 1942. Il déserte en juin 1943 pour échapper au STO. Il passe alors clandestinement en Espagne, où il fait quelques mois de prison avant de réussir à passer au Maroc. Il s’engage alors dans les parachutistes de l’Armée de l’Air. Le 8 janvier 1944, il est affecté au 1°Régiment de Chasseurs Parachutistes, 1° bataillon, 3° compagnie. Après la campagne d’Italie, il participe ainsi à la libération de la France lors des Campagnes des Vosges et d’Alsace d’octobre 1944 à février 1945. Démobilisé, il reprend ses études, et entre en 1946 à l’ENA récemment créée, major de la promotion « France Combattante ». Le 20 janvier 1949, il met fin à sa vie sans laisser aucune explication. Mais son journal, dans les mois qui précédaient, évoquait avec insistance ses difficultés à vivre «normalement », à trouver sa place dans son pays en temps de paix après tant d’exaltation et de fierté, mêlées aux traumatismes et l’horreur des combats qu’il avait vécus.

COTE 1008 -LE MENIL

Samedi 30 septembre (44) : Toilette, balade aux environs, dans les prés. Le canon continue, au loin.
Préparatifs, soudain, l’après-midi. Départ du 2ème avion (« terme du radioguidage qui signifie un
petit peloton de 18 hommes », d’après Mr Gory), avec le lieutnt Lefevre, vers 17 heures. Luxeuil,
Faucogney, la Longine. Nous habitons dans la salle d’école. L’institutrice nous reçoit très bien, et
nous passons une bonne nuit au chaud.
Dimanche 1er octobre 1944 : Le canon est beaucoup plus près déjà. Même, des patrouilles
allemandes circulent parfois aux environs. Préparatifs, et balade avec Lorrillard et Desson. Nous
allons dans une ferme écouter la TSF en buvant « la goutte » avec les paysans. Front stabilisé,
somme toute. Mais ici, il y a « quelque chose » en préparation. Tanks, canons d’assaut,
artillerie…
Lundi 2 octobre : Journée de repos. Mangé fort bien (rations « I »). Un aspirant du RCP tué en
patrouille, et l’aspirant Philippe, blessé : il avait été au radio guidage, tout au début, et j’étais
venu de Valence dans le même Dodge que lui. Curieuse impression. Mais l’habitude en viendra
vite.
Mardi 3 octobre 1944 : Nous partons. La 8 (8° compagnie) a déjà repris Ferdrupt, que les
américains avaient lâché. On nous explique le plan d’attaque. Croquis, cartes, renseignements.
Puis nous nous équipons. Quelle charge je porte, avec mes deux caisses ! Le capitaine Du
Bouchet nous filme, au départ. Qui de nous en reviendra ? Nous gagnons Rupt en camions. Le
canon se fait entendre souvent. Cantonné dans une grange, à Rupt, jusqu’à 10 h du soir. Le
village est plein de troupes. Nous nous étions formés en colonne par un. C’est très long, un
régiment de parachutistes en colonne par un, avec les mitrailleuses à dos, les tubes antichars, les
sacs, les vivres, les pelles, les pioches et les brancards. Il fallait cela pour percer. À 10h, nous
nous mettons en marche, par la route du Thillot. Ça y est. Étape harassante, par Saulx, et une
scierie au-dessus de Ferdrupt. Nous achevons la nuit dans un fossé de la route, roulés sous nos
toiles de tente. Il tombe une pluie glaciale, et l’eau ruisselle de partout. « C’est la guerre ».
Mercredi 4 octobre : Heure H, 6h30. Forte canonnade, et fusillade assez vive un peu plus haut
que l’endroit où nous logeons. Balles perdues, premiers obus. Impression de désordre et
d’incoordination, dans le brouillard. Vers 7h45, « en avant » pour le radio guidage. L’étape est
prévue sans accrochages. Mais dès 8h 1/2, grosse pétarade : une pleine rafale de fusil mitrailleur
tirée à 3 mètres sur la tête de colonne du 2ème avion. Trop bas, d’ailleurs : aucune victime. Cela
commence à cracher un peu de tous les côtés. Très vite, nous y mettons le holà : l’adjudant crible
à la mitraillette un boche (celui au FM), Ledoux en blesse grièvement un deuxième, un grand
gosse blond avec des yeux bleus –mort depuis. Desson envoie 3 balles de fusil dans le dos d’un
troisième. Et nous commençons à monter la pente abrupte de la forêt, dans la brume. Cela
pétarade ici, puis là, de façon décousue. Nous passons des trous d’hommes et des abris boches.
Je me force à regarder de près le premier cadavre ennemi, puis continue à monter. Nous
manoeuvrons en encerclement d’éléments adverses qui sont accrochés plus bas, avec la 8. Des
Alsaciens les somment de se rendre. Leur adjudant hurle « Weiterschiessen, Weiterschiessen ! »
Pour finir, ils seront pris. Leur adjudant parlera de notre régiment comme des « SS de De
Gaulle ». Le nom fera fortune.
Enfin, vers 9 heures ½, plus de contact avec l’ennemi. Nous montons, assez contents de nous. La
crête est atteinte. Nous la surveillons, et nous installons en point d’appui au Rhumé (j’ignore
l’orthographe exacte). Je prends le guet dans une guitoune naturelle de feuillages. Il pleut. Cela
mitraille assez fort vers le Sud (sur la 4). Quelques obus commencent à tomber. 6h moins le
quart : on m’appelle au rassemblement. Je quitte le poste. 40 secondes peut-être après,
détonation abrutissante. Je me retrouve à plat ventre. Un 88 vient de tomber à 2 m de mon poste
de guet. Desson et Yvorel sont blessés par les éclats, 5 mètres plus loin que là où il était. On les
évacue. Je revisite ma place : criblée de ferraille. Les arbres éraflés dans tous les azimuths.
Chance N°1 de la série. Sans ce rassemblement… Cela ne me fait aucune impression. Je n’y
comprends rien. Je devrais admirer le cas. Mais non : ce qui n’a pas eu lieu, ne devait pas avoir
lieu. Je ne réalise pas le danger, encore.
Mangé froid, bu l’eau d’une flaque. Creusé un trou et dormi très mal, à cause du froid. Les obus
amis et ennemis se croisent en rasant la crête. Les tirailleurs, en 2ème échelon derrière nous, se
font accrocher assez dur, à ce que l’on entend. Nous, aucune alerte.
Jeudi 5 octobre : Réveil 7 heures, le corps raide, les pieds à la glace. Nevermind, moral à +100.
« En avant » vers 9 heures. Nous progressons le long des crêtes du Broché. 10h ¼ : nous sommes
en colonne par 1. Un obus tombe à 4 mètres. Lorrillard s’effondre : un gros éclat sous la rotule du
genou gauche. Il marchait à moins d’un mètre devant moi. Mais un arbre a intercepté ce qui me
revenait de ferraille. Chance N°2. Nous soignons Lorillard, puis je reste seul à le garder tandis
que la colonne poursuit sa route. Un autre blessé, à 150 m. Mourant. Je sors mon Colt, et
surveille les alentours déserts. Quelques isolés s’entre-montrent au loin. Vers 11 ½, enfin, des
appels : Une patrouille du radio guidage, avec le Capitaine, arrive à la rescousse. On emmène
Lorrillard. Barrage d’artillerie allemande : les éclats sifflent en tous sens. Aucun dégât. Je regarde
les bestioles courir dans la mousse, tandis que, ventre à terre, j’attends que « cela » se passe.
Enfin, Lorrillard est déposé avec d’autres blessés (il sera, ce soir, pris par une patrouille ennemie
sur nos arrières, mais délivré aussitôt). Nous continuons. Col du Morbieux : beaucoup de monde.
Le col vient d’être pris d’assaut, avec 3 canons de 155, des chevaux, plusieurs prisonniers.
Plusieurs morts boches. Ensuite, une vaine contre-attaque en sèmera beaucoup d’autres encore.
Nous remontons sur la tête du Midi ; une halte, puis avancée de nuit, en colonne par 1, vers
l’objectif terminal : la tête du Gehan. Silence absolu. Marche très difficile. Nous couchons à flanc
de pente, serrés en groupe de 5 ou 6, tout près du sommet. État d’alerte permanente. Mais les
boches ont décroché. Il n’est guère question de dormir.
Vendredi 6 octobre : Notre plus belle journée de baroud. Du vrai cinéma. Lever vers 7 heures.
Départ, allégés des sacs, une demie heure après, tout le radio guidage en patrouille pour
reconnaître les batteries d’artillerie ennemie autour du village du Mesnil. Longue descente à
travers la forêt ensoleillée. Nous entendons les boches, en bas, leurs charrois, leurs
commandements. Le bruit des tirs devient assourdissant. Toujours plus bas, toujours plus bas,
jusqu’à moins de 100 mètres du village même, sans être découverts –à ne pas y croire. Les 3
mitrailleuses en batterie, et nous guettons. Dans les cours des fermes, les boches se chauffent au
soleil, discutent le coup, les mains dans leurs poches, en groupes serrés. À 100 m. C’est une
tentation inouïe. Nous repérons les pièces, et un central téléphonique devant nous en plein air.
Des officiers allemands regardent à la jumelle vers le Gehan. À 10h10, le Capitaine donne l’ordre
d’ouvrir le feu sur une auto d’officiers. Cela crache de toutes les bouches à feu… Moi, je prends au
collimateur de mon M1 un boche qui se sauve en courant à travers les prés. Bientôt il est par
terre, à quatre pattes. Encore 3 balles, et le voilà couché. Mon premier. Les boches affolés croient
à une attaque en masse (car nos M1 avec leur bruit accentué et leur cadence de tir accélérée font
un fond sonore assez réussi). Ils se sauvent à travers champs, silhouettes sombres sur les prés
clairs. Ah 1940 ! Nous les voyons fuir, maintenant, jusqu’à ce qu’enfin ils disparaissent dans leur
ligne principale de résistance, à la lisière des bois, deux ou trois cents mètres plus loin. Et puis le
silence.
Soviet alors avec le lieutnt Beaumont qui arrive d’une reconnaissance dans le village, avec
quelques hommes de patrouille. Interrogatoire de FFI locaux qui sont venus se joindre à nous.
Nous décidons un coup de main combiné sur la poste civile et un centre militaire de
transmissions allemand. Je suis pour ce dernier. À 7 ou 8, nous dévalons vers le village, puis en
avant sur la route vers la maison réquisitionnée que nous visons. Le vrai commando. À coups de
grenades dans les installations. Les boches se sont sauvés de là, laissant capotes, vaisselle, vivres,
papiers en vrac. Et on se replie. Je fais sauter un rouleau débobineur de fil avec une OF. Il
voltige. Nous revoilà à l’entrée Nord du Mesnil, près du cimetière. Je remonte aux mitrailleuses.
Là nous apprenons : le capitaine, gravement blessé. Junique, idem. Pas moyen de les évacuer,
sous le feu des mitrailleuses ennemies, qui sont 5 ou 6. Attendre la nuit ? Il faut tenir le village à
45 valides, pendant au moins 8 heures. Et déjà les boches semblent amener des renforts. Je suis
rappelé au village. Traversée des rues par bonds. Cela siffle un peu partout. On me poste en
surveillance au carrefour nord, près du cimetière, avec Montey et Malpièce. Derrière le mur, à
150 m, un boche est pareillement embusqué, et tire de temps à autres. Un civil me signale en
outre 5 autres qui s’infiltrent de maison en maison. L’étreinte se resserre progressivement dans
notre secteur. Mais Montey se défend bien avec sa mitraillette, du haut d’un grenier accueillant.
Vers 13h, le lieutnt Sausse me rappelle à la pièce de mitrailleuse du 1er avion dont les 2 servants
viennent d’être blessés –mal camouflés ; repérés ; un tir de mortiers, et ça suffit. Je redescends
chercher Monty. Au passage, une vieille femme me donne des pommes. Au fond, rien mangé
depuis 6 heures.
Nous remontons en lisière de la forêt, et couvrons le secteur du cimetière, longtemps, avec nos
M1. Les Allds se renforcent sensiblement (les gens de Travexin nous diront plus tard avoir
compté près de 25 camions de troupes envoyées contre nous cet après-midi là). Bruits de moteur
au Nord, sur la route. Un groupe de mitrailleuses progresse. Commandements hurlés « Stellung
& » – « Vorwärts ». À chaque fois, je tire 2 ou 3 coups en direction de la voix. Nous en sommes
réduits à cela : faire croire que nous sommes nombreux en changeant souvent de poste. Mais cela
ne va pas sans risque : Trois ou quatre balles me jettent de la terre au visage –à un mètre près,
c’est-à-dire. Kestenbaum manque de me descendre, me prenant pour un fritz. C’est assez
excusable, car il en traîne plusieurs dans la montagne derrière nous. L’artillerie boche donne
aussi. Et je n’ai plus qu’un chargeur et demie de M1. Les allemands se rapprochent
inquiétamment du village, au Nord surtout. Cela devient du vrai sport. À ce moment-là, arrivent
les renforts : plusieurs compagnies de chez nous, dont la 1, la 3, etc. Il était temps. D’ailleurs, si
les Boches avaient eu plus de mordant, nous aurions déjà dû être tous encerclés pour de
bon dans le village.
Aussitôt, recrudescence de feux. Cela va mieux. Les colonnes descendent en position. Le colonel
Geille, le commandt Faure sont là. Mais, nouvelle alerte : on signale plusieurs chars et une autocanon
sur la route au Nord du Mesnil. Des Mark V, svp ! Quel honneur –et ça crache de mieux en
mieux. Les pertes montent aussi. On envoie les bazookas et les fusils antichars vers le cimetière.
Un peu de flottement, puis beau succès : deux chars paralysés, les équipages en fuite et décimés.
L’ennemi, intimidé, arrête l’attaque, et ralentit ses tirs de mitrailleuse.
Mais il canonne à obus incendiaires la ferme où s’abrite notre PC et une mitrailleuse. Feu au
grenier. Un vaste incendie, dans le soir tombant. Des munitions allemandes, stockées là, sautent.
Beau spectacle, mais triste. Et puis, l’ordre de décrochage (à cause surtout des difficultés du
ravitaillement en munitions). Ils remontent, harassés. Beaucoup de blessés (une quarantaine, je
crois, et 4 morts). Le Radio guidage, entré le premier au village, reste en dernier. Nous
remontons, seuls dans la nuit, portant quatre civières. Lugubre, et harassant. La ferme qui brûle,
en bas, éclaire la forêt. Seulement passé une heure du matin nous stoppons, au milieu de la
1ère compagnie. Nuit glaciale, sans couvertures (laissées en haut ce matin). Je n’essaye pas de
dormir, mais me promène seul sur le chemin forestier. Grand silence de la nuit. En bas les
boches dépannent leurs chars. Commandements bien distincts. Un de leurs blessés, abandonné,
hurle inlassablement « Rettung, Rettung ». Affreux (Déjà le 4 octobre au soir : « Hilfe »).
Intimidés, les boches ne rentreront au Ménil que le lendemain, 10 heures, après une de nos
patrouilles chargée de récupérer blessés et matériel.
Samedi 7 : Repris la marche assez tôt. Enfin au Gehan vers 9 heures. Faim. Aucune distribution
de vivres, pas plus qu’hier. Le commandant Faure nous appelle : félicitations pour ce que nous
avons fait. Mais blâme pour le commandement : attaque prématurée. Cependant nous avons
causé aux boches de lourdes pertes, en hommes, en matériel, munitions et approvisionnements.
Nous avons tiré sur leurs batteries, arrêté leurs tanks, coupé leurs liaisons téléphoniques. Ce
n’est pas si mal.
Le lieutnt Marchal prend le commandement du Radio Guidage. Après-midi, nous creusons des
trous individuels, puis changeons de secteur et en creusons d’autres. Un radio nous annonce que
le régiment est encerclé (raison profonde de notre repli d’hier). Les autres régiments n’ont pas
suivi notre avance en flèche. Et les fritz contre-attaquent (sans aucun succès, d’ailleurs, mais avec
de lourdes pertes). Mangé seulement le soir, quelques bribes à peu près crus d’un cheval de trait
pris aux Boches et abattu. Délicieux. Nuit tendue : on attend une attaque, qui ne vient pas. Il fait
froid. Je guette, mitraillette au poing. Rien.
Dimanche 8 octobre : Lever 4 heures ½. Rien à manger. Nous partons en patrouille allégée.
Silence absolu et renforcé. Marche de nuit en forêt. Le jour paraît peu à peu. Il s’agit d’assurer la
liaison du RCP avec les chars et les tirailleurs, en bas. Au besoin en culbutant les boches.
Descente silencieuse. Puis avance à découvert. Les Boches ont évacué le coin depuis 2 heures du
matin, cette nuit, en pillant abondamment, comme de juste. Nous arrivons à quelques fermes
que nous « libérons ». Les gens pleurent. Ils affluent de partout pour nous voir, et racontent
quelle peur les boches ont des « SS de De Gaulle ». Descente à Romanvillers. Les tirailleurs
nettoient les hauteurs, et les chars se mettent en position. Village pris depuis quelques heures
seulement.
Nous mangeons, mangeons… Mais j’ai trop faim pour avoir de l’appétit. On demande deux
volontaires pour remonter avec Sausse au Géhan, sans escorte, et assurer ainsi la liaison le plus
rapidement possible. Je repars. Tirs de mortiers boches. Les tirailleurs partent à l’attaque de
Ramonchamp. Nous montons à vive allure, dans le hallier. Un mortier boche tire, droit devant
nous, sans cesse. Nous passons à 150 m de lui, à trois ; mais il se tait. Pas d’ennui. Arrivée au PC
du régiment vers 11 heures. Du colonel au dernier 2e classe, tout le monde pâles, traits tirés,
affamés. Mais moral inébranlable, malgré l’encerclement. Seulement, les blessés souffrent
beaucoup, depuis 2 jours.
Sur le soir, bruits de moteurs : les jeeps arrivent. Nous sommes sauvés. Joie du colonel. Voilà les
ambulances, les Dodge de ravitaillement, les munitions, même le courrier et un correspondant
de presse ! C’est l’euphorie générale. Ah, que les boches y viennent, maintenant ! Mais ils se
replient (malgré un très dur accrochage avec la 8ème à Ramonchamp : le Capne Chevalier tué –
prisonniers allemands (élèves aspirants)). Nuit excellente, le ventre plein.
Lundi 9 octobre : Repos bien gagné pour le R. guidage. Toilette, cuisine, courrier. Mais le soir, il
pleut. Nuit affreuse, dans un trou d’eau. Cependant, je me réveille (si l’on peut parler de réveil)
sans une courbature ni un refroidissement. Les 10 et 11 octobre : je m’aménage un excellent abri
au toit de rondins recouverts de force terre et branchages. On mange à merveille (rations I). Il y a
du courrier. C’est la belle vie. Le 12, patrouille au col du Morbieux avec le Capne Haudebert.
Aucun incident. Au col, cela sent le macchabée. On s’organise, sur le Gehan. Le 13, repos. Départ
le 14 au matin du Gehan pour la tête du Canard, en vue d’une nouvelle attaque. Il pleut à
nouveau. Mais je me creuse avec Montey un assez bon trou. Déjà nos effectifs fondent, à cause
des malades et des pieds gelés. Mais on mange bien. C’est quelque chose. Le dimanche 15,
attaque remise à demain. Repos. Bavardé avec des « commandos d’Afrique » qui sont sur le
secteur. Beau soleil chaud. Entendu soudain au poste 536 un message radio allemand :
« Achtung, Achtung, Cesar, &… » sur notre fréquence. Je fais la réponse appropriée !
Lundi 16 octobre : seconde attaque du Régiment, la plus dure ; Lever 4 heures. À 7 heures près
du Col du Mesnil. Très fort barrage d’artillerie à qui nous collons (plusieurs blessés par nos
obus). À l’heure H, nous déboulons, passons la route, et traversons les prés et le ruisseau, à
découvert. Au début, silence. Mais bientôt, ça crache de droite et de gauche. Mitrailleuses et
mitrailleuses lourdes à balles explosives. Ça siffle et chante. La terre saute en mottes brunâtres,
ici, puis là. Je suis crevé, avec mes munitions, mais donne tout ce que je peux. Sueur à flots,
essoufflement. Un mulet déchiqueté à côté. Enfin la lisière des bois d’en face. Nous montons
lentement, harassés. Barbelés, trous d’hommes camouflés, petits blockhaus de rondins. La
1ère derrière nous est clouée au sol par les mitrailleuses allemandes. Mais nous tenons une « tête
de pont » en deçà de l’espace découvert (avantages de l’attaque par surprise). Des boches se
rendent, assez dégonflés. Deux badois, de la D. Reichsbahn, mobilisés depuis 2 mois. Nous les
gardons un bout de temps, puis montons un peu plus haut, sur un chemin. Le R. Guidage part en
patrouille pour réduire au silence les mitrailleuses lourdes. Plusieurs morts boches, dont un
vieux (né en 1898), manchot de l’autre guerre, de son métier artiste stucateur. Pauvre vieux ! Je
lui prends une lettre inachevée, à sa femme. Le blockhaus des mitr. lourdes a été évacué (en toute
hâte). Le Lt Chaix fait sauter les pièces au TNT. Deux de plus. Nous récupérons des boules de
pain, du pâté, des rasoirs, du papier à lettre… Attente au PC du 1er bataillon, sur le chemin. Le col
est franchi. Très dure montée avec toute la charge jusqu’à la cote 1008, O1 comme nous disons.
Atteinte sans encombres. Trous individuels. Le Colonel circule au milieu de nous. Nuit froide,
mais sans alerte. Pas de pertes aujourd’hui au R. Guidage. Mais à la 3, le Lt Cancel (peloton
instruction, janvier 44), Ricciate, un bon copain, morts en attaquant un nid de mitrailleuses.
Mardi 17 octobre, le radio guidage descend en patrouille vers le Col du Mesnil « en terrain
théoriquement libre de boches ». Descente assez rapide. Passé un ruisseau. Alerte : une
patrouille boche, juste devant, à 100 m, ne se doutant de rien. Un chariot et 3 hommes, sur le
chemin, derrière. Fusillade. Le chariot échappe au galop (dommage !). Dégâts dans la patrouille
d’en face. Nous remontons un peu. Accrochés par une second patrouille, 7 ou 8 hommes avec un
FM. Les autres derrière. Un polonais se rend à nous, Clément X…, de Gdynia. Nous
manoeuvrons, et tombons sur les arrières des fritz : cela leur coûte encore 3 morts et le FM. Beau
succès. Un blessé hurle affreusement. Nous, rien. Le RCP tire beaucoup mieux que la Wehrmacht
1944. On continue la descente. Champ de mines (système défensif percé hier matin). Je fais
sauter une mine fusante, à 1 m de moi. Un arbre providentiel. Chance N°3. Belle secousse, par
exemple. PC du Bataillon, puis remontée triomphale en ramenant 3 mulets perdus dans la forêt,
le FM, 1 prisonnier. Mais nous devons abandonner un blessé boche (ou russe) dans la forêt. Cote
1008 à midi. Peu à manger. Sur le soir, forte attaque, repoussée. Nuit froide. À l’aube, nouvelle
attaque. La 5ème sort, encercle : Cela coûte cher aux boches : un Hauptmann, plusieurs
prisonniers, beaucoup de morts. Ils devaient reprendre 1008 et le col à tout prix. Manque de
chance ! Cavalié, descendu en patrouille, est grièvement blessé (Mort à l’hôpital. Dommage : un
type épatant. Fils d’un colonel).
Mercredi 18 octobre : Après l’attaque, enterrement de nos morts- une douzaine ici. Puis avance
sur O2 (le Rouge gazon) (cote 1011). Il pleut, il pleut. Tout est trempé. Sur le soir, monté les
guitounes. Achevé de manger les vivres qui me restaient, autour d’un pauvre feu. (Demain matin
encore : porridge et petits pois. Puis, plus rien). Nuit très dure, éternelle. Un avion boche tourne
éternellement. Artillerie harcelante ; quelques morts encore. Les blessés souffrant.
Jeudi 19 octobre, rien à faire, que d’essayer de se chauffer. Corvée d’eau, vues sur Ventron, tenu
par l’ennemi encore. Un grand convoi de blessés et d’évacués sanitaires. Kestenbaum, revenu de
l’hôpital, et Berthias, sont blessés en patrouille près Travercin. C’est dur de résister à la tentation
de se faire évacuer aussi. Mais l’orgueil parachutiste… Nuit affreuse, avec Gaillot. Remuer les
pieds de 30 secondes en 30 secondes pour éviter qu’ils ne gèlent. Cependant, je tiens le coup,
physiquement, de manière extraordinaire, ainsi que la poignée qui reste du R. guidage.
Cependant, « la relève » est attendue avec une impatience croissante. On n’en peut plus de froid
et aussi de faim.
Vendredi 20 octobre : Je suis volontaire pour descendre en patrouille avec le Lt Morin en terrain
libre de boches, pour convoyer le Commandt Faure, le Lt Beaumont, &… jusqu’à Travercin.
Descente rapide sur 1008. Pas de rhumatismes ! 2 blessés boches abandonnés depuis 4 nuits
« Wasser ! » Pris beaucoup trop à gauche dans la descente. Tombé sur le champ de mines déjà
vu. Une explosion : Raynaud, téléphoniste de la 1ère, tué net à 2 mètres à ma gauche. 30
secondes. On va vers lui. 3 détonations simultanées : Morin, Chevalier, du R. guidage, et un autre
de la 1ère, fauchés par les éclats. Chance N°4. Blessures aux jambes et aux cuisses. Soins aux
blessés. Le Lt Beaumont fait sauter une 5ème mine à 50 cm de lui. Mais elle fuse sans exploser.
Décision : la patrouille continue. Je remonte, seul avec un type de la 1ère, crevé, au reste,
mitraillette au poing, vers O2. Dure montée, avec le ventre vide. Les blessés boches de 1008,
encore. Je rends compte en haut, et repars aussitôt avec une patrouille de démineurs de la 1ère, le
Lt Chamsky, et des brancards. Retrouvé assez vite l’endroit, et fourragé dans le champ de mines
pour retrouver Raynaud. Pauvre cadavre, pâle, joues creuses, yeux ouverts déjà vitreux, la
bouche comme pour parler… Et il faut l’abandonner. Très longue descente en portant les blessés
et leurs armes, à travers la forêt déserte. Les porteurs harassés. Et une patrouille boche signalée
par les blessés boches de 1008 (?). Enfin, la ferme du ravitaillement, près Travexin, dans un
angle mort à l’abri des obus. Les blessés ayant été emmenés en jeep, nous entrons enfin dans un
lieu sec, et nous mangeons (3 rations K en 10 minutes). Puis je dors, écrasé de sommeil.
Seulement les pieds me démangent.
Samedi 21 octobre : difficultés pour me rechausser, après une excellente nuit au chaud (rien
entendu des tirs de harcèlement de l’artillerie boche). Longue journée de repos au coin du feu,
très bien reçu par les paysans de l’endroit. Soupe, lait chaud, linge enfin sec, toilette, toutes les
jouissances classiques du repos en 2ème ligne. Nous apprenons sur le soir que le Capne Garitan a
été tué à Saulxures, le CommdtFaure échappant encore à la mort de bien peu. Puis des types du
ravitaillement, affolés comme tous leurs congénères, apportent des bobards d’encerclement,
d’avances boches sur le Gehan ; on évacuerait Travexin, etc. Les gens de la ferme pleurent à
chaudes larmes. Bobard absurde, bien entendu. En fait, c’est la relève, tant attendue, qui
s’annonce pour le 1er bataillon. À 20h, départ dans la nuit. Attendu ¾ d’heures dans Travexin,
avec les chars. Quelques obus boches de temps à autre. Jamais en 18 jours de ligne je n’ai eu
autant de hâte de sortir d’un endroit exposé ! C’est vrai : être blessé maintenant, alors qu’on rêve
déjà de repos, de permissions, non ! Enfin, vers 21h15, je rejoins le R. guidage, et nous gagnons à
pieds les environs de Saulxures sur Moselotte. Quelques obus, puis le calme (hormis les
difficultés de la marche dans l’ombre, voir article bains de pieds, etc…) Le colonel marche avec
nous un bout de chemin. Attendu, dans une maison jusque vers 2h du matin, en lisant mon
courrier, que viennent les camions pour nous. Embarquement. Long trajet pour gagner Rupt. Le
canon parle de temps à autre, avec de grandes lueurs dans la nuit. Je ne peux pas réaliser encore
que nous redescendions loin du front. Mais voilà la Longine, l’école, Faucogny, Luxeuil, et un
gros bourg appelé Saulx, où nous stoppons. Et voilà.
Dimanche 22 octobre : Repos ; Toilette, repas confortables. Sablé le champagne avec Davout,
Sausse &… Mais les douleurs endormies par la tension nerveuse des jours précédents se
réveillent maintenant. On ne voit plus que boiteux, tordus et éclopés. Dîné dans une maison bien
accueillante avec les « survivants » de feu le 3ème avion. C’est là désormais que nous aurons notre
PC, notre foyer de parachutistes personnel. Chez Mr J. Renaud, au bout du village, à gauche
(Près de l’école des filles, rue de la Charière). Excellente nuit, qui manque de se terminer par des
coups de fourche !
Lundi 23 au mercredi 25 : reçu force lettres, envoyé une dizaine d’autres. Repas gargantuesques,
chaleur du fourneau. Le 2ème bataillon redescend le 25, enfin (Faute de quoi il eût fallu que nous
allions le relever demain). Revues d’armes, d’équipement. Et grand repos. C’est la vie de château.
Récapitulons : Le radio guidage compte :
2 morts : Cavalié, Junique. (Junique, seulement blessé, pris par les boches, est rentré en 1945).
11 blessés : Desson, Yvorel, Lorrilard, Capne Du Bouchet, Tremelet, Massard, Mauger,
Kestenbaum, Berthias, Aspirant Morin, Chevalier.
18 évacués pour cause de maladie ou pieds gelés : Bardot (blessé Jebsheim), Michel, Gross,
Chenet, Mergault, Adjudant Bout Moreno (Beauvais-Morignon, suggère Mr Gory), Sergents
Moune, Proquez, Fumagali, Villa (tué Jebsheim), Guerini (tué Jebsheim), Montey, Andurand,
Durand, Cailloux, Gaillot, Legrand, Clément (ultérieurement : s Lieutenant Davout, Clark).
17 restés en ligne de bout en bout : Lt Marchal (blessé Jebsheim, Orbey), Ss Lts Davout et Sausse,
Aspirant Camus, Sgt chef Riehl (hôpital pour suite des Vosges), Vaieretty, Raichlen, Gory,
Montousset (blessé Jebsheim), Clark, Malpièce, Cantin, Hamel (blessé Jebsheim), Beaujean,
Ledoux (tué Jebsheim), Dragutini, Gouguen.
Effectif au retour de ligne : 19 (avec Chenet et Mergault). Soit 39% de l’effectif initial (48 à Rupt).
Effectif à Valence : 51.
Jours de combats : Les 4, 6, 16, 17 octobre. (18)
Blessés les 4, 5, 6, 17, 19, 20 oct.

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Message par GRAV88 Mer 5 Avr 2017 - 22:02

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Un look d'anti-héros. Et pourtant...
Un Grand Monsieur !

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Message par yves philippe Jeu 6 Avr 2017 - 20:03

C'est effectivement dans ces circonstances là que ma grand mère paternelle, ( comme on peut le lire plus haut)
Jeanne François, épouse Henri Benoni Philippe est décédée à l'âge de 36 ans
en sautant sur une mine anti-personnelle au Pont Châlye le 18 Octobre.

devant les coups de butoir du 1er RCP, les allemands s'étaient repliés vers la tête des renards
en minant les passages qui longeaient le ruisseau des Granges.

La population civile n'ayant pas été avisée de ce recul, ma grand mère
a emprunté le chemin qui rejoint le Surdelot et une trentaine de mètres
après le Pont Châlye, elle a déclenché une mine.

Gravement blessée au dos elle fut transportée à l'hôpital du Thillot
où elle décéda le 20, laissant un veuf et sept enfants.

Bien que je connaisse ces textes fort bien, ça m'émeut toujours
de lire ces lignes là, surtout lorsqu'elles sont reprises par d'autres.

Merci Manu

PS : à ce titre vous pouvez prendre connaissance de "Pépé Cadum ou trois résistants de la première heure"
que j avais publié il y a une dizaine d'années et que j'ai placé également
dans la rubrique Parution de livre du présent forum
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Message par GRAV88 Jeu 6 Avr 2017 - 22:15

Alors ,je pars à la recherche de Pépé Cadum de ce pas....

C'est vrai que les victimes civiles , que ce soit par obus ou mines non explosés , ont
payées un lourd tribu.
Ta grand mère mérite le plus grand respect.

Peut être pourrais t'on faire un inventaire de ces accidents dans nos vallées ?
j'ai connaissance de quelques-un mais je n'ai jamais eu l'occasion de " creuser "le sujet (jeu de mot bien involontaire ) .

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Message par yves philippe Mar 6 Oct 2020 - 15:37

j'avais fais l'acquisition de cette carte postale ( que j'avais déjà en triple exemplaire)
juste à cause des annotations intéressantes figurant sur l'image

La chance fit qu'au dos, l'expéditeur y avait inscrit d'autres informations .....

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aussi, je suppose il est fait allusion au derniers instants de Claude Laniege, caporal au 1er RCP
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