LE THILLOT - SOUVENIRS D'OLIVIER CLAUDEL
FOREST :: VALLEE DE LA HAUTE MOSELLE, Rupt sur Moselle à Bussang :: "Recueil de témoignages sur le vécu sous la botte Allemande ( 39-45)
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LE THILLOT - SOUVENIRS D'OLIVIER CLAUDEL
Trois semaines après le décès de mon père, on apprend par le garde champêtre du Thillot qui tambourinait à toutes les portes, qu'il fallait évacuer le Thillot.
Les Allemands arrivaient et pour les retarder, les Français allaient faire sauter le passage à niveau de la gare.
Nous avons donc laissé nos biens et je suis parti avec ma mère, mes sœurs et mon grand père, pour nous réfugier dans une ferme du Côté de la Vierge.
Comme tout le monde fuyait le Thillot, il ne nous était plus possible de rester là et ma mère a décidé de nous conduire chez une cousine à La Mouline, près de l'étang de Chaume.
Nous dormions là lorsque la poudrière a sauté. La déflagration s'est propagée jusque bien au delà de la Mouline. Nous avons eu tellement peur qu'on a passé le reste de la nuit dans les champs.
On a pensé qu'une grosse bombe était tombée sur le Thillot, en réalité personne ne savait que quarante kilos de cheddite étaient déposés près de la gare.
Le souffle a même défoncé les solides portes de l'église.
Les Allemands sont arrivés par le Col des Croix. On les voyait tirer des balles traçantes qui traversaient la nuit.
Nous avons quitté la famille Blaison qui nous avait hébergés et sommes partis sur la colline de Fresse chez une autre cousine à ma mère. Je me souviens qu'on a été abordé par un gars qui traînait dans la forêt. Il nous a demandé pourquoi les Français ne voulaient pas se rendre. Nous lui avons répondu que nous ne savions rien, en réalité on se méfiait de la cinquième colonne.
Quelque temps plus tard, ma mère a décidé de revenir à la maison. Quand nous sommes retournés chez nous, la maison avait été complètement saccagée par l'explosion. Ça avait même soulevé le plancher de la cuisine et la cuisinière était prête à tomber dans la cave,
C'est sûr que si nous avions été encore là quand ça a sauté, nous ne serions plus vivants.
Le patron de l'usine Dreyer nous a laissé un logement derrière son usine, laquelle était complètement saccagée et ne pouvait plus fonctionner.
Nous avons donc récupéré le peu qui nous restait dans l'ancienne maison et sommes restés là quelque temps.
Je me souviens que tous les prisonniers français étaient parqués comme des bestiaux au stade Grosjean. Je les vois encore, partir à pied par le Col des Croix, les Allemands les ont emmenés sur Lure ou Belfort avant de les envoyer en Allemagne. Comme il nous restait un fond de tonneau de vin, j'en ai distribué discrètement aux prisonniers qui partaient, solidement encadrés.
J'ai retrouvé ensuite un emploi au tissage Rouillon, sur la route du Ménil et ma mère s'est retrouvée au tissage Sailley, près de l'école Jules Ferry.
En 1941, nous avons trouvé un logement en meilleur état dans les cités du Plain à Fresse sur Moselle.
Après cet épisode, la situation s'est calmée, mais nous n'avions presque plus le droit de vivre, plus le droit de se rassembler, plus le droit de sortir le soir.
Les réquisitions alimentaires sont intervenues avec la mise en place des tickets de rationnement. Pour ma part, j'avais des tickets J-3, ça voulait dire que je n'avais droit qu'à un certain volume de nourriture, les maçons ou les bûcherons par exemple étaient considérés comme faisant des travaux de force et bénéficiaient de rations plus importantes.
Moi j'avais droit par exemple à 125 grammes de pain par jour, autant dire que ça faisait un morceau gros comme la main, c'est à dire pas grand chose.
J'avais droit à des biscuits qu'on ne pouvait manger que si on les trempait dans du café ou plutôt de l'ersatz de café.
Ce n'était même pas la peine de rêver à une pâtisserie, à un bonbon où à une orange, il n'y avait rien d'autre que des produits de première nécessité.
Je me souviens avoir fait une moyenne de cinq kilomètres pour aller chercher à chaque fois un kilo de patates.
Imaginez ce qu'il faut de pommes de terre pour en faire un kilo, et nous mangions à cinq la dessus, autant dire que ça faisait une patate par personne.
Je me souviens qu'on coupait les patates en rondelles et nous les faisions griller directement sur la plaque du fourneau, comme des chips. Ainsi nous avions l'impression d'avoir plus à manger. Nous avions des chaussures avec des semelles en bois. Nous réparions nos pneus de vélo avec des bouts de ficelles et des chiffons.
Celui qui n'acceptait pas le régime nazi se voyait confisquer sa carte d'alimentation.
Nous avons dû dormir six semaines dans les caves, on s'y croyait en sécurité, mais si une bombe tombait sur l'unique entrée de la cave, on était fait comme des rats.
C'est ce qu'il s'est passé à la ferme de l'Orme, au Thillot, en face de l'usine Georges, sur la Route du Ménil. Un obus à fragmentation, probablement tiré depuis le fort de Rupt a atteint la cave. Il y eu plusieurs morts et blessés parmi les personnes qui s'y étaient réfugiées
Je me souviens avoir travaillé aussi un temps chez André Bourdier, un cordonnier, pour gagner trois sous.
Sans vouloir dire du mal de qui que ce soit, ceux qui vivaient dans les fermes étaient plus chanceux que nous dans les villes. Ce n'est pas le petit coin de jardin que nous avions qui pouvait nous alimenter bien longtemps.
Je vous assure que devoir vivre sa jeunesse dans ces conditions, ce n'était pas rigolo.
Je dois dire aussi que je ne suis pas à plaindre, beaucoup ont été plus malheureux que moi.
Lorsqu'il y avait des rafles et des déportations, tout le monde y passait, sans avoir rien fait de mal.
En 1944 j'ai trouvé un travail au chemin de fer à Chaumont, ce qui m'a permis de ne pas être requis pour le STO. Je n'ai pas travaillé longtemps aux chemins de fer, les des bombardements ont eu lieu sur le dépôt et la gare de Chaumont.
Nous savions que les alliés remontaient la vallée du Rhône, ce qui fait que je suis revenu au Thillot.
Je suis allé un peu au maquis de la source de l'Ognon, on s'entraînait un peu, mais on n'avait quasiment aucun matériel. Je me souviens qu'on présentait les armes avec un bâton. Mon Chef de sizaine se nommait Haffner, il habitait dans la maison, en face de la gendarmerie du Thillot, où la Kommandantur s'était installée.
Je me trouvais au maquis lorsque les Schleux sont arrivés. Vous me croirez si vous vouliez, nous étions à cinq dans le même trou lorsqu'on les a vu passer.
Il y avait les deux frères Mougenot avec moi, nous étions simplement équipés d'un seul pistolet 6,35 mm, autant dire qu'on ne pouvait pas leur faire grand mal.
On s'est tous éparpillé dans la nature, je me souviens que je suis rentré chez moi en longeant la voie ferrée. J'avais mis mon brassard des Chemins de fer pour tenter d' expliquer ma présence à cet endroit , au cas où il aurait fallu le faire.
Quelques semaines plus tard, en octobre 1944, j'ai dû, avec bien d'autres, quitter le Thillot et passer les lignes pour ne pas être raflé par les Allemands.
Je suis parti avec des voisins, la famille Blaise, dont le père avait eu un bras coupé en 1940.
Arrivé à Demrupt, au devant du Ménil, les gens devaient traverser un appartement à proximité de l'usine Kohler. Nous passions dans la cour de l'usine Kohler, nous rentrions chez Rose Claude par la fenêtre de sa cuisine et nous ressortions de l'autre côté par la porte.
Ensuite on remontait sur la route nationale au niveau de chez Côme. Dans ce secteur-là on a été copieusement arrosé par les Schleux. J'ai vu une femme, Odile Blaise, qui marchait à genoux en poussant un berceau, pour éviter d'être atteinte par les balles.
Ensuite on prenait la direction des Fenesses ou les “Noni” nous conduisaient au dessus de chez eux par un sentier qui débouchait sur un chemin forestier. De là, nous rejoignons le Col de Morbieux qui était libéré.
Depuis Morbieux, nous avons été évacués par camions sur Remiremont. A Remiremont, nous dormions sur de la paille à l'Hôtel de ville. Ensuite, nous avons été dirigés sur Mirecourt. Je n'avais pas un rond en poche alors on allait dans les centres du secours populaire pour casser la croûte.
J'ai appris, par une femme, qu'on cherchait de la main d'œuvre pour refaire le canal de la Marne au Rhin. Je suis allé travailler un temps sur Charmes et puis après je suis allé sur Château Vilain où une entreprise de St Etienne Les Remiremont construisait une distillerie.
Je suis revenu au Thillot dans les premiers jours de 1945 et je me suis engagé le 15 janvier auprès du 26ème R.I de Nancy.
J'ai donc participé à la libération de l'Alsace et des camps de prisonniers en l'Allemagne, sur Koblenz ou Stuttgart
Lorsque le 26ème R.I a été dissout, j'ai été versé au 30ème Chasseur.
En 1946, notre régiment est revenu en repos sur Limoges, c'était la fin de la fin de la guerre, mais comme j'avais signé pour trois ans, ça m'a valu de partir pour l''Indochine dans la foulée.
Les Allemands arrivaient et pour les retarder, les Français allaient faire sauter le passage à niveau de la gare.
Nous avons donc laissé nos biens et je suis parti avec ma mère, mes sœurs et mon grand père, pour nous réfugier dans une ferme du Côté de la Vierge.
Comme tout le monde fuyait le Thillot, il ne nous était plus possible de rester là et ma mère a décidé de nous conduire chez une cousine à La Mouline, près de l'étang de Chaume.
Nous dormions là lorsque la poudrière a sauté. La déflagration s'est propagée jusque bien au delà de la Mouline. Nous avons eu tellement peur qu'on a passé le reste de la nuit dans les champs.
On a pensé qu'une grosse bombe était tombée sur le Thillot, en réalité personne ne savait que quarante kilos de cheddite étaient déposés près de la gare.
Le souffle a même défoncé les solides portes de l'église.
Les Allemands sont arrivés par le Col des Croix. On les voyait tirer des balles traçantes qui traversaient la nuit.
Nous avons quitté la famille Blaison qui nous avait hébergés et sommes partis sur la colline de Fresse chez une autre cousine à ma mère. Je me souviens qu'on a été abordé par un gars qui traînait dans la forêt. Il nous a demandé pourquoi les Français ne voulaient pas se rendre. Nous lui avons répondu que nous ne savions rien, en réalité on se méfiait de la cinquième colonne.
Quelque temps plus tard, ma mère a décidé de revenir à la maison. Quand nous sommes retournés chez nous, la maison avait été complètement saccagée par l'explosion. Ça avait même soulevé le plancher de la cuisine et la cuisinière était prête à tomber dans la cave,
C'est sûr que si nous avions été encore là quand ça a sauté, nous ne serions plus vivants.
Le patron de l'usine Dreyer nous a laissé un logement derrière son usine, laquelle était complètement saccagée et ne pouvait plus fonctionner.
Nous avons donc récupéré le peu qui nous restait dans l'ancienne maison et sommes restés là quelque temps.
Je me souviens que tous les prisonniers français étaient parqués comme des bestiaux au stade Grosjean. Je les vois encore, partir à pied par le Col des Croix, les Allemands les ont emmenés sur Lure ou Belfort avant de les envoyer en Allemagne. Comme il nous restait un fond de tonneau de vin, j'en ai distribué discrètement aux prisonniers qui partaient, solidement encadrés.
J'ai retrouvé ensuite un emploi au tissage Rouillon, sur la route du Ménil et ma mère s'est retrouvée au tissage Sailley, près de l'école Jules Ferry.
En 1941, nous avons trouvé un logement en meilleur état dans les cités du Plain à Fresse sur Moselle.
Après cet épisode, la situation s'est calmée, mais nous n'avions presque plus le droit de vivre, plus le droit de se rassembler, plus le droit de sortir le soir.
Les réquisitions alimentaires sont intervenues avec la mise en place des tickets de rationnement. Pour ma part, j'avais des tickets J-3, ça voulait dire que je n'avais droit qu'à un certain volume de nourriture, les maçons ou les bûcherons par exemple étaient considérés comme faisant des travaux de force et bénéficiaient de rations plus importantes.
Moi j'avais droit par exemple à 125 grammes de pain par jour, autant dire que ça faisait un morceau gros comme la main, c'est à dire pas grand chose.
J'avais droit à des biscuits qu'on ne pouvait manger que si on les trempait dans du café ou plutôt de l'ersatz de café.
Ce n'était même pas la peine de rêver à une pâtisserie, à un bonbon où à une orange, il n'y avait rien d'autre que des produits de première nécessité.
Je me souviens avoir fait une moyenne de cinq kilomètres pour aller chercher à chaque fois un kilo de patates.
Imaginez ce qu'il faut de pommes de terre pour en faire un kilo, et nous mangions à cinq la dessus, autant dire que ça faisait une patate par personne.
Je me souviens qu'on coupait les patates en rondelles et nous les faisions griller directement sur la plaque du fourneau, comme des chips. Ainsi nous avions l'impression d'avoir plus à manger. Nous avions des chaussures avec des semelles en bois. Nous réparions nos pneus de vélo avec des bouts de ficelles et des chiffons.
Celui qui n'acceptait pas le régime nazi se voyait confisquer sa carte d'alimentation.
Nous avons dû dormir six semaines dans les caves, on s'y croyait en sécurité, mais si une bombe tombait sur l'unique entrée de la cave, on était fait comme des rats.
C'est ce qu'il s'est passé à la ferme de l'Orme, au Thillot, en face de l'usine Georges, sur la Route du Ménil. Un obus à fragmentation, probablement tiré depuis le fort de Rupt a atteint la cave. Il y eu plusieurs morts et blessés parmi les personnes qui s'y étaient réfugiées
Je me souviens avoir travaillé aussi un temps chez André Bourdier, un cordonnier, pour gagner trois sous.
Sans vouloir dire du mal de qui que ce soit, ceux qui vivaient dans les fermes étaient plus chanceux que nous dans les villes. Ce n'est pas le petit coin de jardin que nous avions qui pouvait nous alimenter bien longtemps.
Je vous assure que devoir vivre sa jeunesse dans ces conditions, ce n'était pas rigolo.
Je dois dire aussi que je ne suis pas à plaindre, beaucoup ont été plus malheureux que moi.
Lorsqu'il y avait des rafles et des déportations, tout le monde y passait, sans avoir rien fait de mal.
En 1944 j'ai trouvé un travail au chemin de fer à Chaumont, ce qui m'a permis de ne pas être requis pour le STO. Je n'ai pas travaillé longtemps aux chemins de fer, les des bombardements ont eu lieu sur le dépôt et la gare de Chaumont.
Nous savions que les alliés remontaient la vallée du Rhône, ce qui fait que je suis revenu au Thillot.
Je suis allé un peu au maquis de la source de l'Ognon, on s'entraînait un peu, mais on n'avait quasiment aucun matériel. Je me souviens qu'on présentait les armes avec un bâton. Mon Chef de sizaine se nommait Haffner, il habitait dans la maison, en face de la gendarmerie du Thillot, où la Kommandantur s'était installée.
Je me trouvais au maquis lorsque les Schleux sont arrivés. Vous me croirez si vous vouliez, nous étions à cinq dans le même trou lorsqu'on les a vu passer.
Il y avait les deux frères Mougenot avec moi, nous étions simplement équipés d'un seul pistolet 6,35 mm, autant dire qu'on ne pouvait pas leur faire grand mal.
On s'est tous éparpillé dans la nature, je me souviens que je suis rentré chez moi en longeant la voie ferrée. J'avais mis mon brassard des Chemins de fer pour tenter d' expliquer ma présence à cet endroit , au cas où il aurait fallu le faire.
Quelques semaines plus tard, en octobre 1944, j'ai dû, avec bien d'autres, quitter le Thillot et passer les lignes pour ne pas être raflé par les Allemands.
Je suis parti avec des voisins, la famille Blaise, dont le père avait eu un bras coupé en 1940.
Arrivé à Demrupt, au devant du Ménil, les gens devaient traverser un appartement à proximité de l'usine Kohler. Nous passions dans la cour de l'usine Kohler, nous rentrions chez Rose Claude par la fenêtre de sa cuisine et nous ressortions de l'autre côté par la porte.
Ensuite on remontait sur la route nationale au niveau de chez Côme. Dans ce secteur-là on a été copieusement arrosé par les Schleux. J'ai vu une femme, Odile Blaise, qui marchait à genoux en poussant un berceau, pour éviter d'être atteinte par les balles.
Ensuite on prenait la direction des Fenesses ou les “Noni” nous conduisaient au dessus de chez eux par un sentier qui débouchait sur un chemin forestier. De là, nous rejoignons le Col de Morbieux qui était libéré.
Depuis Morbieux, nous avons été évacués par camions sur Remiremont. A Remiremont, nous dormions sur de la paille à l'Hôtel de ville. Ensuite, nous avons été dirigés sur Mirecourt. Je n'avais pas un rond en poche alors on allait dans les centres du secours populaire pour casser la croûte.
J'ai appris, par une femme, qu'on cherchait de la main d'œuvre pour refaire le canal de la Marne au Rhin. Je suis allé travailler un temps sur Charmes et puis après je suis allé sur Château Vilain où une entreprise de St Etienne Les Remiremont construisait une distillerie.
Je suis revenu au Thillot dans les premiers jours de 1945 et je me suis engagé le 15 janvier auprès du 26ème R.I de Nancy.
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En 1946, notre régiment est revenu en repos sur Limoges, c'était la fin de la fin de la guerre, mais comme j'avais signé pour trois ans, ça m'a valu de partir pour l''Indochine dans la foulée.
yves philippe- MODERATEUR
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Points : 2755
Date d'inscription : 28/12/2010
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