Gendarmes Vosgiens au combat

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       La Gendarmerie, héritière de la maréchaussée, est forte de huit siècles d'histoire. Elle vit le jour en 1191 sous le règne de Philippe Auguste avec pour missions la police et la justice militaire, ce n'est que sept siècles plus tard qu'elle verra ses pouvoirs s'étendre à l'ensemble de la population civile.

       Les gens d'Arme, étaient d'abord et avant tout des militaires. Lors de la  "Bataille d'Azincourt, (Pas de Calais) en 1415, parmi les 6.000 morts Français figurait  Gallois de Fougère. Il était Prévôt des Maréchaux sous Charles VI. Il fut tué par les Anglais lors de cette  bataille  le 25 Octobre 1415.

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Aujourd'hui, souvent admiré pour ses actions d'éclat individuel destinés à assurer la protection des biens ou des personnes dans lesquelles il est souvent victime, mais également souvent détesté lorsqu'il doit faire respecter des lois impopulaires qui lui sont demandées d'appliquer, le Gendarme ne laisse jamais personne indifférent. En réalité, c'est un métier ingrat où la fonction a toujours du faire le grand écart entre l'accomplissement d'une partie des missions qui lui étaient confiées et le ressenti des populations sur laquelle elle exerce ses pouvoirs.

De plus en plus, il est amené à serpenter entre la nécessité de ses trop nombreuses missions Administratives où seule la partie répressive retient l'attention et ses missions militaires qui parviennent encore à lui laisser un côté positif.

De plus, il doit également s'adapter à l'évolution constante des lois qu'il doit faire respecter ainsi qu'à celle des mentalités de la population qui oublient de plus en plus ses devoirs tout en demandant de plus en plus de droits individuels. On le voit bien actuellement avec le "Passe sanitaire" qui fait descendre dans les rues ceux qui pensent plus aux petites libertés individuelles qu'à l'urgence de l'intérêt collectif

Evoluant dans la "grande démocratie française", où la "Terre des droits de l'homme", laisse libre court à la "liberté d'expression", le Gendarme passe désormais plus souvent pour un bourreau que pour un héros. Peut-être héro un jour mais bourreau toujours, tel pourrait être l'étiquette qui lui colle de plus en plus à la peau.

Avec les méthodes de communications modernes où même les plus ignares émettent des avis sur tout, les gendarmes auront à l'avenir bien des difficultés à garder l'estime que la population lui portait naguère.

Pourtant, il ne faut pas oublier que bien avant l'armée de terre, le Gendarme était le gardien de la nation. Devenue arme d'élite sous Napoléon 1er, l'ex Maréchaussée, devenue Garde Impériale ( future Gendarmerie), acquit ses lettres de noblesse sous le 1er empire et atteignit jusqu'à plus de 110.000 homme en 1814.

Les Vosgiens qui ont de tout temps le patriotisme chevillé au corps ont envoyé un fort contingent dans cette arme d'élite. Beaucoup y ont perdu la vie comme on peut le voir en compulsant les sites de références suivants : "Mémorial genweb" et "Mémoire des hommes"

En six mois de "guerre Franco Prussienne", une centaine de gendarmes Vosgiens perdront la vie au combat . Souvenons nous de:

ABEL Jean Baptiste, né le 27/12/1878 à La Bresse, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon le 22/11/1870

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Abel Jean Baptiste (photo source Mémorial Genweb)

ADT Joseph, né le 02/05/1847 à Pompierre, Garde Nationale Mobile de Haute Marne, 2ème Compagnie d'éclaireurs des mobilisés de la Haute Marne, tué à l'ennemi au Bois de la Chesnoye le 07/11/1870 à Marault ( Bologne -52)

AMIOT Jean Nicolas, né le 06/09/1848 au Syndicat, Garde Nationale Mobile des Vosges, 3ème Bataillon, 7ème Compagnie, mort le 07/03/1871 à Quingey (25)

ANDRE Aimé Constant, né le 12/10/1846 au Val d'Ajol, Garde Nationale Mobile des Vosges, décédé le 15/12/1870 à Besançon (25)

ARNOULD Jean Xavier Auguste, né le 30/01/1847 à Bussang, Sous Lieutenant, Garde Mobile des Vosges, 8ème Bataillon, 6ème Compagnie, tué à l'ennemi le 18/01/1871 à Valentigney (25)

AUBRY Nicolas, né à Belmont, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon (25) le 25/12/1870

AUBRY Théotine, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort le 21/12/1870 à Besançon (25)

BAILLY Charles, né à Vomécourt, Garde Nationale Mobile, 2ème Bataillon des Gardes Mobiles de Côte d'Or et des Vosges, mort des suites de ses blessures le 13/02/1871 Saint Fargeau (89)

BALLAND Joseph, né le 14/01/1849 à Ste Hélène, Garde Nationale Mobile des Vosges, décédé le 13/11/1870 à Arbois (39)

BALTHAZARD Jean Baptiste, né le 11/01/1846 à Colroy La Grande, Garde Nationale Mobile de l'Aisne, 48ème Régiment, 9ème Bataillon, 8ème Compagnie, mort le 22/01/1871 à Dunkerque (59)

BANNEROT Joseph, né en 1832 à Xertigny, Garde Nationale Mobile des Vosges, Bataillon des Gardes Mobiles de Côte d'Or et des Vosges, mort des suites de ses blessures le 14/12/1870 à Courson les carrières (89)

BARRAT Nicolas, né le 21/09/1849 à Rainville, Garde Nationale Mobile des Vosges, 2ème Bataillon, 6ème Compagnie, mort à Baume les Dames (25) le 26/01/1871

BARTHELEMY Charles Siméon, Garde Nationale Mobile, mort à Rambervillers le 09/10/1870 (*)

BAZIN Nicolas, né à Bussang, Garde Nationale Mobile des Vosges, 58ème Régiment de Marche, 3ème Bataillon, 6ème Compagnie, mort des suites de ses blessures le 19/01/1871 à Valentigney (25)

BERARD Dominique Philippe, né à Rupt Sur Moselle, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort le 08/11/1870 à Ornans (25)

BERQUAND Auguste Alexandre, né le 20/10/1847 à Bussang, Garde Nationale Mobile des Vosges, 3ème Bataillon, tué à l'ennemi le 01/1871 à Cussey sur l'Ognon (25)

BERTRAND Emile, né à Ban de Sapt, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon (25) le 13/01/1871

BERTRAND Louis, né le 11/02/1849 à Provenchère sur Fave, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort des suite de ses blessures le 22/10/1870 à Saint Dié (88)

BIETRY Henri, Garde Nationale Mobile du Doubs, mort le 10/10/1871 à Gérardmer

BLAISE Constant, né le 06/06/1846 à La Bourgonce, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à l'ambulance de la caserne Chambière à Metz le 21/09/1870

BONLARON Jean Nicolas, né à Domèvre sous Montfort, Chef de Bataillon, Garde Nationale Mobile, 17ème Régiment de Paris, tué lors de la bataille de Buzenval 19/01/1871 Rueil Malmaison (92)

BUCLIER Hector, né le 03/08/1849 à Relanges, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort de maladie contractée en service le 19/01/1871 à Belfort (90)

BURGON Jean Baptiste, né à Ste Hélène, Garde Nationale Mobile des Vosges, Mort à Besançon (25) le 05/02/1871

CHIPOT Gérard, né le 31/07/1839 à Gérardmer, Armée de l'Est, Légion Alsace Lorraine, 2ème Bataillon, 3ème Compagnie, mort le 16/01/1871 à Villefranche sur Saône (69)

CLAIRE J.B, Capitaine à La Garde Sédentaire des Vosges, tué à l'ennemi le 25/09/1870 à Celles sur Plaine.

COLLIN Auguste, né à Raon aux Bois, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon (25) le 02/12/1870

COLLIN Emile, né dans les Vosges, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort le 26/10/1870 en Moselle (57)

COLNENNE Alfred, né à Bains les Bains, Garde Nationale Mobile des Vosges, Sergent fourrier, mort à l'ambulance de Nérondes (18) le 28/01/1871

COUPRIE Louis, Garde Nationale Mobile, décédé à Epinal

CUREL Auguste, né à Trampot, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon (25) le 20/01/1871

DE CONIGLIANO Louis, né à Epinal le 07/01/1844, Unité des Francs Tireurs de la Garde Nationale, mort des suites de ses blessures le 13/03/1871 à Lunéville (54)

DELATTE Sébastien, Garde Nationale Mobile, mort à Rambervillers le 09/10/1870 (*)

DELOY Emile, né à Aumontzey, Armée des Vosges, franc tireur de la Garde Nationale , mort le 20/02/1871 à Beaune (21)

DEMANGE Jean Baptiste, né à Jarménil, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon le 20/12/1870

DEMANGE Jean Baptiste Emile, Garde Nationale Mobile, mort à Rambervillers le 09/10/1870 (*)

DEMARCHE Jules, né à Fontenoy le Château, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Baume les Dames (25) le 29/10/1870

DROUEL Nicolas Alfred, Garde Nationale Mobile, mort à Rambervillers le 09/10/1870 (*)

DUBAS Joseph Prosper, Garde Nationale Mobile, mort à Rambervillers le 09/10/1870 (*)

DUFEYS Charles, né le 09/11/1848 à Villotte, Garde Nationale Mobile des Vosges, 2ème Bataillon, 7ème Compagnie, mort des suites de ses blessures le 28/10/1870 à Saint Dié (88)

DUMONT Joseph, né à Dolaincourt, Unité de Francs Tireurs de la Garde Nationale, 4ème Compagnie Franc-Comtoise – Armée des Vosges, mort à l'ambulance le 14/12/1870 d'Arnay Le Duc (21)

FAUTER ( ou FAUTERRE) Charles Louis, né à Belrupt le 17/09/1846, Garde Mobile, Mort à Bussang le 15/10/1870

FERRY Jean Paul, né le 14/05/1829 à St Michel sur Meurthe, unité de Francs Tireurs de la Garde Nationale, mort le 05/01/1871 à Montbard (21)

FEVET Jules Constant, né au Val d'Ajol, Sergent à la Garde Nationale Mobile des Vosges, 3ème Bataillon, 1ère Compagnie, mort à Besançon le 30/10/1870

FREBLING Alexandre François, Armée de l'Est, mort le 02/03/1871 à Glaris (Suisse)

FROMENT Gaston, Lieutenant à la Garde Nationale Mobile des Vosges, ( 58ème Régiment Provisoire), tué à l'ennemi à La Bourgonce, le 06/10/1870

GEHIN François Xavier, né à Bussang le 26/10/1849, Garde Nationale Mobile des Vosges, 3ème Bataillon, mort en 02/1871 (Haute Saône – 70) ou le 19/11/1870 à L'Isle sur le Doubs (25)

GERARD Auguste, né à Vomécourt, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon (25) le 21/01/1871

GERARD Joseph, né à Eloyes, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon (25) le 24/01/1871

GERARD Nicolas, Garde Nationale Mobile, mort à Rambervillers le 09/10/1870 (*)

GODARD François Xavier, né à Romains aux bois, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon (25) le 08/02/1871

GRISVARD Charles Joseph, né le 09/08/1834 à Bussang, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort de maladie contractée en service le 12/1870

GUERRE Joseph né au Thillot, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon (25) le 23/01/1871

GUILLAUME Jean Baptiste, Garde Nationale Mobile, mort à Rambervillers le 09/10/1870 (*)

GUILLAUME Nicolas Auguste, Garde Nationale Mobile, mort à Rambervillers le 09/10/1870 (*)

HERAINVILLE Joseph Antoine, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Rambervillers le 09/10/1870 (*)

HOLLARD Joseph, né à Docelles, Garde Nationale Mobile des Vosges, 58ème Régiment de Marche, décédé le 29/09/1870 à l'hôpital de Langres (52)

HOUËL Kailland Emile, né à Barbey Seroux le 08/07/1845, Garde Nationale Mobile des Vosges, 3ème Bataillon, 7ème Compagnie, mort le 06/12/1870 à l'ambulance de Besançon (25)

HUMBERT François né à Chatas, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon (25) le 09/03/1871

JACQUEMIN François, Garde Nationale Mobile, mort à Rambervillers le 09/10/1870 (*)

JACQUOT Benjamin, né à Fontenoy le Château, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort le 26/12/1870 à l'hôtel Dieu, Auxerre (89)

JACQUOT Emile Victor, né le 26/08/1849 au Val d'Ajol, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort le 02/12/1870 à l'hospice civil de Besançon (25)

JACQUOT Jean Baptiste, né à Barbey Seroux, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon (25) le 11/11/1871

JACQUOT Prosper, né à Madonne et Lamerey, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon (25) le 07/03/1871

JEANNOT Cyrille Gabriel, né le 10/09/1846 à Rugney, Armée de l'Est, décédé le 02/03/1871 à Soleure (Suisse)

JOLY Joseph Constant, né le 21/12/1849 à Vioménil, Garde Nationale Mobile des Vosges, 2ème Bataillon, 16/12/1870 Belfort (90)

LACHAMBRE Lucien né à Escles le 06/02/1842, Garde Mobile, mort à Langres (52) le 02/03/1871

LALLEMAND Joseph, né à La Salle, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort le 29/01/1871 à Lunéville (54)

LAURAN Auguste, né dans les Vosges, Garde Nationale Mobile des Vosges, décédé le 02/10/1870

LAURENT François, Garde Nationale Mobile, mort à Rambervillers le 09/10/1870 (*)

LAURENT Jean Baptiste, né le 26/06/1847 à Bellefontaine, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon (25) le 28/01/1871

LAURENT Victor, né à Bains les Bains, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Baume les Dames (25) le 11/11/1870

LOUIS Charles Jean Baptiste, né le 08/03/1847 à Gérardmer, Garde Nationale Mobile des Vosges, décédé le 05/11/1871 à Landshurt (Allemagne) des suites de maladie contractée en service.

LUC François, né à Dignonville, Garde National Sédentaire, 6ème Compagnie, 3ème Bataillon, tué à Dijon (21) le 30/10/1870 en défendant la ville

LUMBERT Joseph, né le 02/03/1849 à Gircourt les Viéville, Garde Nationale Mobile des Vosges, 1er Bataillon, 8ème Compagnie, mort le 09/02/1871 à Avenches (Suisse)

MARCHAL Nicolas Joseph, né le 16/11/1849 à Uzemain, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort le 11/02/1871 à l'hôpital militaire de Perpignan (66)

MARCHAND Théophile, né à La Chapelle aux Bois, Garde Nationale Mobile, 58ème Régiment, 1er Bataillon, mort le 22/11/1870 à Gien (45)

MARTIN Jean Baptiste, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Rambervillers le 09/10/1870 (*)

MATHIEU Constant, né à Xertigny le 19/03/1940, Sous Lieutenant, Garde Nationale Mobile des Vosges, 1er Bataillon, 3ème Compagnie, mort à Baume Les Dames (25) le 21/01/1871

MATHIEU Jean Joseph, né à Le Tholy, Garde Nationale Mobile des Vosges, 3ème Bataillon, mort le 14/02/1871 à Besançon (25) des suites de ses blessures reçues à la bataille de Cussey sur l'Ognon (70)

MATHIEU Joseph, né à Saint Pierremont, Garde Nationale Mobile de Côte d'Or et des Vosges, 2ème Bataillon, mort des suites de ses blessures le 07/02/1871 à Saint Fargeau (89)

MATHIEU Louis, né à Hadol, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon (25) le 21/01/1871

MAUJAURE Paul né à St Michel sur Meurthe, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon (25) le 09/01/1871

MOREL Eugene, né à Bocquegney, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon (25) le 16/01/1871

MOTARD Henri, Garde Nationale Mobile, mort à Epinal

NOEL Adolphe, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Rambervillers le 09/10/1870 (*)

OHLING Antoine, Garde Nationale Mobile, mort à Rambervillers le 09/10/1870 (*)

PARISOT Auguste Constant, né le 03/02/1845 à Pont de Bonfays, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort le 30/01/1871 à l'hôpital militaire de Belfort (90)

PARMENTIER Nicolas Félix, né à Ramonchamp, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon (25) le 29/11/1871

PERNOT Pierre, né à Sanville, Lieutenant de Gendarmerie, Régiment de marche, mort à Meung sur Loire (45) le 06/12/1870

PERROTET Eugène, né à Saulcy sur Meurthe, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon le 30/11/1870

PIERRAT Jean Baptiste Emile, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort le 06/12/1870 à Nompatelize (88)

PIERREL Charles, né à Gérardmer, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort le 15/12/1870 à Besançon (25)

PISSIS Emile, né en février 1847 à Fontenoy le Château, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort le 16/01/1871 à La Charité sur Loire (58)

POIROT Constant, né le 12/12/1847 à Dombasle devant Darney, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort le 08/01/1871 à Belfort (90)

POIROT Joseph né à Mazeley, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon (25) le 24/10/1870

REBOUCHE Armand, Garde Nationale, mort à Rambervillers le 09/10/1870 (*)

REMY Hippolyte, né à St Nabord, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon (25) le 13/11/1870

RENARD Paul, Garde Nationale Mobile, mort à Rambervillers le 09/10/1870 (*)

SCHWALGER Sylvestre, né le 24/05/1848 à St Remy, Garde Nationale Mobile des Vosges, 4ème Bataillon, 2ème Compagnie, tué le 18/10/1870 à Metz (57)

THIOT Joseph, né le 06/10/1848 à Charmois devant Bruyères, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort le 20/02/1871 à Saint Marcel (70)

THIRION André, né à Saint Ouen Les Parey, Garde Nationale Mobile de Haute Marne, 2ème Compagnie des Eclaireurs Mobilisés de Haute Marne, tué à l'ennemi au bois de Chesnoye le 07/11/1870 à Marault (Bologne – 52)

THIRION Auguste, Garde Nationale, mort à Rambervillers le 09/10/1870 (*)

THOMAS Gabriel Jean Baptiste, né le 19/10/1849 à Gérardmer, Armée de l'Est, Légion Alsace Lorraine, 2ème Bataillon, 3ème Compagnie, mort le 09/03/1871 à Villefranche sur Saône (69)

THOUVENIN Jean Baptiste Edmond, né à Senonges le 16/02/1848, Garde Mobile, mort à St Claude (39) le 01/03/1871

TOCQUARD Charles Célestin, né le 12/07/1849 à Rouvres en Xaintois, Armée de l'Est, mort en 1871 à Sumiswald (Suisse)

TONNELIER Ferdinand, né à Senaide, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon (25) le 11/01/1871

PERNOT Pierre, né à Sanville, Lieutenant de Gendarmerie, Régiment de marche, mort à Meung sur Loire (45) le 06/12/1870

PERROTET Eugène, né à Saulcy sur Meurthe, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon le 30/11/1870

PIERRAT Jean Baptiste Emile,  Garde Nationale Mobile des Vosges, mort le 06/12/1870 à Nompatelize (88)

PIERREL Charles,  né à Gérardmer, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort le 15/12/1870 à Besançon (25)

PISSIS Emile,  né en février 1847 à Fontenoy le Château, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort le  16/01/1871  à La Charité sur Loire (58)

POIROT Constant,  né le 12/12/1847 à Dombasle devant Darney, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort le 08/01/1871 à Belfort (90)

POIROT Joseph né à Mazeley, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon (25)  le 24/10/1870

REBOUCHE Armand, Garde Nationale, mort à Rambervillers le 09/10/1870 (*)

REMY Hippolyte, né à St Nabord, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon (25)  le 13/11/1870

RENARD Paul, Garde Nationale Mobile, mort à Rambervillers le 09/10/1870 (*)

SCHWALGER Sylvestre,  né le 24/05/1848 à St Remy, Garde Nationale Mobile des Vosges, 4ème Bataillon, 2ème Compagnie, tué le 18/10/1870 à Metz (57)

THIOT Joseph, né le 06/10/1848 à Charmois devant Bruyères,  Garde Nationale Mobile des Vosges, mort le 20/02/1871 à Saint Marcel (70)

THIRION André, né à Saint Ouen Les Parey,  Garde Nationale Mobile de Haute Marne, 2ème Compagnie des Eclaireurs Mobilisés de Haute Marne, tué à l'ennemi au bois de Chesnoye le 07/11/1870 à Marault (Bologne – 52)

THIRION Auguste, Garde Nationale, mort à Rambervillers le 09/10/1870 (*)

THOMAS Gabriel Jean Baptiste, né le 19/10/1849 à Gérardmer, Armée de l'Est, Légion Alsace Lorraine, 2ème Bataillon, 3ème Compagnie, mort le 09/03/1871 à Villefranche sur Saône (69)

THOUVENIN Jean Baptiste Edmond, né à Senonges le 16/02/1848, Garde Mobile, mort à St Claude (39) le 01/03/1871

TOCQUARD Charles Célestin, né le 12/07/1849 à Rouvres en Xaintois, Armée de l'Est, mort en 1871 à Sumiswald (Suisse)

TONNELIER Ferdinand, né à Senaide, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon (25) le 11/01/1871

TREMZAL Adolphe, né à Rupt Sur Moselle, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon (25) le 15/11/1870

VALLANCE Albert Charles Joseph,   né le 08/12/1846 à Lépanges sur Vologne, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à l'hôpital de Villersexel (70) le 07/02/1871  

VAUTHIER Victor, né à Oelleville, Garde Nationale Mobile des Vosges, mort à Besançon (25) le 15/02/1871

VERNIER Joseph, né à Aouze, Garde Nationale Mobile de Haute Marne, 3ème Légion, mort le 28/02/1871 à Langres (52)

VOIRIN Jean Baptiste,  Garde Nationale Mobile des Vosges, mort le 06/10/1870 à La Bourgonce (88)



(*)  Précisons que le 9 octobre 1870, en dressant des barricades contre l'envahisseur prussien, 200 gardes nationaux résistent une journée entière contre plus de 2000 Prussiens du Général de Werder. La répression fut terrible…
Pour cette témérité, la ville de Rambervillers reçut la Légion d'honneur tandis que son nom était donné à l'une des rues de Paris. Ainsi Rambervillers devint la première ville lorraine décorée de la Légion d’Honneur, sixième françaises a recevoir cette distinction. ( Source:  https://www.petit-patrimoine.com)

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Monument érigé en mémoire des Gardes décédés lors de la Bataille du 9 Octobre 1870 à Rambervillers

L'évolution des armements a entrainé de facto le développement des armées ( terre, air et mer) étirant la Gendarmerie entre ses missions de police et de justice civile sur l'ensemble du territoire national et ses traditionnelles missions de police et justice militaires.

La survenue de la Grande guerre se rappela à elle, bon nombre de Gendarmes furent détachés dans
les différentes divisions, en tant qu'hommes de troupe, perdant ainsi leur identité gendarmesque. D'autres furent recentrés sur la mission originelle de police militaire.
Nous avons retrouvé à peine une trentaine de gendarmes morts lors de ce conflit ( dont la plupart de maladie). Il parait évident qu'il y en eu beaucoup plus puisqu'environ 5000 gendarmes seront décorés de la croix de guerre :

BACHELET Louis , Prévôt au 21ème C.A, Mort à Golbey (88), des suites de maladie contractée en service le 22/02/1919

BERTAUX Adolphe Marie, né à Belrupt (88) le 28 Juin 1876, Gendarme à pied à la 7ème Légion de Gendarmerie, mort pour la France le 29/03/1917 à Saint Genis Laval (69).


BONHOMME Emile né le 17/04/1873 à Jainvillotte (88), Maréchal des Logis à la 6ème Légion de Gendarmerie, mort des suite d'une maladie contractée hors service à Saint Mihiel (55) le 22/05/1919


CARETTE Gaston né le 22 Mai 1882 à Epinal (88), Sous Lieutenant de la Garde Républicaine, détaché au 11ème Régiment Territorial d'Infanterie, mort en service commandé le 09/01/1915 en Belgique ( Canal d'Yser)

CHALMANDRIER Jules Aristide, Maréchal des Logis à la 21ème Légion de Gendarmerie, décédé à Fraize (88) de maladie contractée en service le 18/04/1915

CHEVILLOT Félicien Marie Eugène, né le 27/01/1882 à Raon aux Bois, Gendarme à Pied à la 7ème Légion de Gendarmerie, mort à Saarbrücken (Allemagne) le 07/07/1919

DELIOT René Armand Renobert, 7ème Légion de Gendarmerie, décédé des suites de ses blessures à La Bresse (88) le 16/11/1918

DIEZ Jean Joseph Augustin, né le 14/03/1871 à Bains les Bains (88), Capitaine à la 6ème Légion de Gendarmerie, décédé de maladie contractée en service à Bar Le Duc (55) le 20/03/1915

DORMOIS ( ou DORMOY) Joseph Abel, né le 18/09/1869 à Tollaincourt (88), Brigadier à la 20ème Légion de Gendarmerie, mort de maladie contractée en service à Lunéville le 02/02/1916

DOURNIAU Louis, Gendarme à la 21ème Légion de Gendarmerie, mort des suites de maladie contractée en service le 21/10/1918 à Thaon les Vosges

DUFAU Pierre, Gendarme à Cheval, Prévôt à la 131ème d'Infanterie, 18ème Légion de Gendarmerie, décédé de maladie contractée en service à l'hôpital de Gérardmer

GIBIER Armand Léopold, Gendarme à la 5ème Légion de Gendarmerie, mort de maladie contractée en service le 26/09/1914 à Contrexéville (88).

JACQUEL Auguste, né le 07/09/1972 à Epinal, Gendarme à pied à la 2ème Légion de Gendarmerie, décédé à l'hôpital maritime de Lorient (56) le 08/03/1916

JEANDEL Emile, né le 19 Mai 1875 à La Grande Fosse (88), décédé de maladie le 9 Avril 1918 à Laxou (54)

JEANNIN Jules né le 12/03/1870 à Etival (88), Gendarme à pied à la 14ème Légion de Gendarmerie Bis, mort de maladie contractée en service le 21/10/1918 à Briançon (05)

KESSLER Antoine Joseph, né le 07/11/1877 à Eloyes, mort de maladie contractée en service le 05/10/1918 à Lure.

LEVEQUE Pierre , Gendarme à Pied, 12ème Légion de Gendarmerie, Prévôt de la 7ème Armée, décédé des suites de blessures reçues en service le 29 Décembre 1915

MANGENOT Jean Baptiste, né le 21 Décembre 1867 à Domptail (88), Brigadier à la 20ème Légion de Gendarmerie, décédé à Nancy le 12/04/1918

MARTIN Simon, Gendarme à pied, 13ème Légion de Gendarmerie, 7ème Armée, tué à l'ennemi le 19/08/1915 au Rudlin (88)

NAY Georges Noel né le 25/12/1900 à La Neuveville les Raon, Gendarme à la 21ème Légion de Gendarmerie, mort des suites de maladie contractée en service le 06/11/1945 à Bouzonville (57)

NOUAILLE Joseph Léonard, né le 05/07/1880 à Dompaire (88), Gendarme à cheval à la 20ème Légion de Gendarmerie, mort de maladie imputable au service le 10/12/1917 à Troyes (10)

PASQUIER Paul Joseph, Maréchal des Logis, 5ème Légion de Gendarmerie, décédé le 22/11/1914 à l'hôpital de Neufchateau des suite d'une maladie contractée en service

PINTRAND Gaston Albert César, Gendarme à la 20ème Légion de Gendarmerie, décédé des suites de maladie contractée en service le 14/10/1918 à Neufchateau

SACHOT Marie Adrien né le 01/08/1888 à Uzemain (88), Gendarme à la 7ème Légion de Gendarmerie, versé au 42ème Régiment d'Infanterie, tué à l'ennemi le 25/09/1915 à Souain (51)

SCHNEIDER Adrien né le 26/01/1889 à Bussang (88), Gendarme à pied à la 2ème Légion de Gendarmerie, mort de maladie contractée en service le 05/08/1915 à Poitier

VAILLANT Charles Joseph né le 17/03/1872 à Nonville (88) , Maréchal des Logis à la 20ème Légion de Gendarmerie, tué à l'ennemi au Tunnel de Tavannes (55) le 04/09/1916

VILLAUME Georges Henry né le 04/02/1879 à Granges sur Vologne (88), Gendarme à pied à la 1ère Légion de Gendarmerie, décédé à l'hôpital de Saint Genis Laval (69) le 16/05/1916

Pour autant, une nouvelle fois, le gendarme dans son uniforme, sera à nouveau regardé de travers par les soldats qui se trouvent au front. Traité de "Planqué" d'"Embusqué" ou de "tire au flanc", il devra accomplir ses missions au sein d'une population militaire qui ne lui porte pas que de bons sentiments. Une nouvelle fois, seule le côté répressif de ses missions est retenu. De plus en plus, la peur du gendarme s'estompe et on ne lui accorde désormais du respect qu'après avoir eu besoin de lui, pour l'oublier dès que l'affaire est soldée.

Avec la liberté d'expression, il devient trop aisé de critiquer un acte sans faire l'effort de se mettre à la place de celui qui a pris cette décision et sans chercher à connaître le contexte dans lequel il l'a commis.

De plus en plus, on entend des réflexions virulentes sur la façon dont certains gendarmes accomplissent leurs devoirs, mais un Gendarme n'est pas un homme politique, il ne dit pas ce que vous voulez entendre ou exécute ce que vous souhaitez voir s'accomplir. Le Gendarme est un militaire, il est représentant de la loi, en conséquences il fait appliquer ce que les règlements en vigueur imposent, et révèle les droits dont vous pouvez bénéficier, tout cela dans le cadre des contraintes que son statut militaire lui impose.
Car le Gendarme reste un militaire, même si la majeure partie de ses missions revêt un caractère civil.

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l'Article 4 de la loi relative à la gendarmerie nationale stipule: « La gendarmerie nationale est une force armée instituée pour veiller à l’exécution des lois. Elle participe à la défense de la patrie et des intérêts supérieurs de la nation. L’ensemble de ses missions, civiles et militaires, s’exécute sur toute l’entendue du territoire national, hors de celui– ci en application des engagements internationaux de la France, ainsi qu’aux armées »

Par ailleurs : " Je jure d'obéir à mes chefs en tout ce qui concerne le service auquel je suis appelé, et dans l'exercice de mes fonctions, de ne faire usage de la force qui m'est confiée que pour le maintien de l'ordre et l'exécution des lois. " constitue le serment que tout Gendarme prête devant un tribunal avant d'embrasser sa carrière militaire.

"Je jure d'obéir à mes Chefs", cette phrase est simple, claire, précise, intelligible par tout le monde. Elle l'engage moralement puisqu'il jure devant un magistrat, et elle l'engage pénalement puisque ce serment se fait devant un tribunal.
De plus, tout manquement à cet engagement le sanctionnera disciplinairement, en sus, puisqu'il est militaire.
Après sa prestation de serment, la voie du jeune gendarme est toute tracée, quand bien même il devienne Chef à son tour, car il aura toujours au dessus de lui un autre Chef de qui il recevra ses ordres et à qui il devra rendre compte.
Hé oui! Le Gendarme est d'abord et avant tout un militaire, même si ses activités les plus connues du grand public lui donne plutôt l'air d'un gratte papier.

En outre, un règlement humoristique relatif à la qualité d'un “Chef”, est couramment rappelé dans toutes les structures où existe une hiérarchie. Ses trois premiers articles sont :
Article 1 – Le Chef a raison.
Article 2 – Le Chef a toujours raison.
Article 3 – Si vous pensez que c'est son subalterne qui a raison, se référer à l'article 2.

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L'exercice de la fonction du "Chef" interprété par Louis de Funés dans "Les Gendarmes de St Tropez"

En réalité, il s'agit d'une règle de base qui permet de faire fonctionner la plupart des systèmes hiérarchiques en démocratie, même si , dans la vie civile, cette règle laisse des portes ouvertes au dialogue, à la concertation, à l'écoute, à la compréhension.

Par contre, sur le plan militaire, il ne s'agit plus d'une simple règle de base, il s'agit d'un des piliers fondateurs du statut militaire. Il faut dire qu'en temps de conflit, un chef militaire doit compter sur ses hommes, tel les ceinturions Romains qui font bloc face à l'adversité, et qu'il ne peut faire les frais de réfractaires à ses décisions, ces dernières dépassant largement les attributions de ses subordonnés, aussi importantes soient-elles.

En effet, il ne s'agit plus là de débattre du nombre de cuillères d'huile à mettre pour faire une mayonnaise, il ne s'agit pas de tergiverser sur la teinte d'une tuile sur une tour classée au patrimoine national, ou de légiférer sur de nombre de truites Fario qu'un pêcheur peut prendre en un jour dans une rivière de 1ère catégorie. Non, en zone de conflit, le Chef militaire à entre ses mains l'ordre de mission qui met en jeu, en premier lieu la vie de ses subordonnés, mais par dessus tout l'application une décision stratégie venant de ses Chefs. Dans ces circonstances, il est plus facile de comprendre que l'ordre reçu par le fantassin dépasse largement ses petits états d'âme. Il en va, toute proportion gardée, de l'intégrité du territoire nationale.
Chaque mouvement exécuté par le plus petit troufion sur un théâtre d'opération, relève directement d'une volonté suprême, pouvant même toucher à "la raison d'Etat".
Chez les militaires, la hiérarchie est verticale, dans ce cas le subordonné a un chef, qui lui même dépend d'un chef, lequel dépend d'un autre et ainsi de suite jusqu'au plus haut sommet de l'Etat. Donc l'ordre reçu est simple, directe et sans appel.
Lorsque l'ordre est clair et légitime, il est respecté. Lorsqu'il l'est moins, il est respecté quand même parce que la condition militaire fait que la mission impartie n'est qu'une composante d'une mission plus grande, le succès de la seconde dépendant de celui de la première. Donc on obéît.
Même lorsque l'ordre semble ne plus être légitime, iI est quasiment impossible de ne pas obéir.
Quelques uns qui s'y risqueront, pour de bonnes raisons lors de la boucherie de la Bataille de la Marne. Ils seront fusillés pour l'exemple dès Septembre 1914. D'autres suivront dans les années suivantes pour des motifs aussi légitimes, finalement plus de 650 soldats seront tués, non pas par l'ennemi, mais par leurs propres frères d'armes à la suite de peines plus ou mois expéditives prononcées par des tribunaux militaires. Ils avaient simplement refusé d'obéir, non pas pour ne pas défendre la patrie en danger, mais de donner leurs vie en pure perte dans des combats où même le premier décideur savait qu'ils seraient vains.

Obéir à un ordre de donner sa vie nécessite un degré d'obéissance suprême, mais acceptable pour un militaire, si tant est que que le bénéfice générale soit conséquent.
20 ans après la Grande guerre, se déclare la seconde guerre mondiale. La France engagera en 1940 cinq millions d'hommes dont ses 54000 gendarmes. Elle payera un lourd tribut aux combats de mai-juin 1940, sur les 12000 gendarmes engagés, on compte près de 400 tués, 1000 blessés et 5000 prisonniers:
A nouveau, concernant les Gendarmes Vosgiens, seuls une trentaine ressort des rubriques nécrologiques.

DIDIERLAURENT Etienne, Garde à la 4ème Légion de la Garde Républicaine Mobile ( ou Garde Républicaine de Paris), mort des suites de ses blessures à l'hôpital d'Haguenau le 30 Septembre 1939

COLIN ( ou COLLIN) Jean Marie, né à Damas Aux Bois 88, détaché au 81ème bataillon de Chasseur à pieds, tué au combat du Col du Pigeonnier près de Wissembourg le 19 Mai 1940.

VINCENT Adrien, né à St Etienne les Remiremont, Garde à la 1ère Légion de la Garde, passé Adjudant au 103ème Régiment d'Infanterie, tué au combat de Luzancy ( Seine et Marne) le 13 Juin 1940

COLLANGE Pol Eugene, Garde à la 20ème Légion de Garde Républicaine Mobile, 7ème Compagnie) tué dans un accident d'automobile le 14 Juin 1940

LEININGER Jacques, Garde à la 20ème (ou 4ème) Légion de la Garde Républicaine Mobile, mort aux armées à Mirecourt le 14 Juin 1940

MILLIAT CARRUS Max, Garde à la 21ème Légion de la Garde Républicaine Mobile, passé Sergent au 57ème bataillon de mitrailleurs motorisés, tué au combat de Neufchateau le 14 Juin 1940

OUDOT Régis, 20ème Légion de la Garde Républicaine Mobile, mort le 14 Juin 1940 dans un accident d'automobile, à l'Hôpital de Mirecourt.

LACHAUX Joseph, né à Grandvillers, Gendarme 20ème Légion de Gendarmerie, affecté à la Brigade de Dompaire, tué lors d'un bombardements le 15 Juin 1940 à Combeaufontaine (70)

PETER Marie louis Ernest, né à Ventron, Maréchal des Logis Chef à la 20ème Légion Départementale, tué à Mantoche ( 70) le 15 Juin 1940 dans un combat après avoir tué plusieurs adversaires.

CUNAT René, né au Ménil, Garde à la 20ème Légion de Garde Républicaine mobile, 2ème Section, tué par l'explosion d'une bombe le 18 Juin 1940 à Thouars. ( A donné son nom à la 372ème promotion de Gendarmerie de Chaumont)
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René CUNAT, debout devant le tronc d'arbre, quelques jours avant sa disparition tragique.

DEREGNAUCOURT André, 1ère Légion de la Garde Républicaine mobile, détaché au 53 bataillon de mitrailleur motorisé, tué au combat à Bazoilles sur Meuse 88, le 18 Juin 1940

ARNAL Didier Raoul, Maréchal des logis Chef, 2ème (ou 9ème) Légion de la Garde Républicaine Mobile,  passé au 24ème Groupe de Reconnaissance de Corps d'Armée, tué au combat à Archette le 19 Juin1940

LAFFONT Jean, Garde à la 9ème Légion de la Garde Républicaine Mobile, passé au 24ème Groupe de reconnaissance de corps d'armées, tué au combat d'Archette le 19 Juin 1940

ROULLAND Marcel, Lieutenant à la 9ème Légion de la Garde Républicaine Mobile, passé au 51ème Groupe de reconnaissance de division d'infanterie, Tué au combat de Remiremont le 19 Juin 1940

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Gardes du Groupement Thiolet lors des combats dans les Vosges
( Source : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Au cours de la seconde guerre mondiale et principalement sous le régime de vichy, le seul corps militaire constitué qui exerçait encore ses fonctions était la Gendarmerie quand bien même il n'en restait qu'une centaine sur le département des Vosges, les autres ayant été reversés dans différents régiments de l'armée de terre ou repliés dans le Sud de la France sur ordre de la hiérarchie.

Si les Armées défendent la Patrie avec des régiments entiers, les gendarmes ont pour mission première la protection de la population, pour ce faire ils sont répartis en petites unités sur l'ensemble du territoire national. Ils sont donc disséminés, avec leurs familles, ce qui les fragilisent considérablement en temps de guerre. Après la débâcle de 1940, ils ont donc du faire le grand écart entre la protection d'une population globalement patriote et l'obéissance à un Chef suprême qui s'était soumis aux conditions de l'ennemi.

Là encore, il leur a fallu faire un choix, mais un choix qui dépassait largement celui de leurs simples existences puisqu'ils engageaient d'une part celui de la brigade toute entière et par dessus tout la sécurité de leurs femmes et de leurs enfants.

Comment obéir à ce régime sans trahir sa population? Comment protéger sa population sans désobéir à ses chefs, telle a été la quadrature du cercle dans laquelle se sont retrouvés les militaires de la gendarmerie.
A chaque instant, le serment du gendarme rappelait à lui : "Je jure d'obéir à mes chefs etc... .
A chaque instant également, les quatre grands principes qui régissent l'exécution du service de la Gendarmerie : Prévention des infractions, Protection de la population, Secours de la population et en dernier lieu Répression des infractions, lui revenaient en mémoire.

Au début, certains, par conviction ou obligations, ont sciemment continué à obéir, en participant activement à des vagues d'arrestations, on peut citer comme élément majeur les Raffles des 16 et 17 Juillet 1942 qui ont enfermé au vélodrome d'Hiver du 15ème arrondissement de Paris, (Le "Vel d'Hiv"), près de 13.000 Juifs, lesquels seront conduits vers les camps de la mort.
Plus localement on peut rappeler également le comportement de ces deux Gendarmes de la Brigade de Fraize qui ont livré aux allemands trois aviateurs Américains ( Dwight Suddock parachuté du B-17 tombé à Ban Sur Meurthe le 27 Mai 1944, le Lieutenant Daniel Mc Laughlin, provenant d'une autre forteresse volante crashée le même jour à Bergheim et le Sergent Lowel O'Master provenant également de ce second appareil.). Ces trois aviateurs, avaient pourtant été recueillis et protégés par les résistants de Fraize et d'Anould. Aujourd'hui encore, rien ne peut expliquer la démarche de ces deux gendarmes.

En réalité, la plupart des Gendarmes sous l'occupation ont tenté de ménager la chèvre et le choux en jouant, à leurs risques et périls le double jeu. Par exemple, ils faisaient prévenir par des gens de confiance les futurs requis pour le STO ou les évadés qu'ils étaient recherchés. On notera par exemple le comportement des Gendarmes Divoux et Guillaume de la brigade de Fraize qui, contrairement à leurs homologues de la même brigade ( dont on a fait part ci dessus) , ont contribuer à cacher ces mêmes aviateurs. Cela démontre qu'au sein d'une même unité, la notion du "devoir du Gendarme" pouvait être matérialisée de façons opposées.

D'autres Gendarmes alimentaient en informations la résistance locale, certains faisaient même des actes de résistance, comme ces quatre gendarmes ( Albert Balay, Alois Eckert, Joseph Eyer et Firmin tourteau) de la brigade de Provenchère sur Fave, déportés pour fait de résistance, morts en déportation.
On peut également nommer Kleber Baudoin, qui, dénoncé pour actes terroristes, est arrêté par les Allemands le 12 Mai 1944 alors qu'il venait de prendre ses fonctions à la Brigade de Remiremont. En réalité il était très actif dans la résistance lors de son poste précédent à la Brigade de Chatenois ce qui a conduit à la rafle du 12 Mai ou neuf gendarmes furent arrêtés ( Les Gendarmes Ernest BEAUJOIS, Pierre CLAVERIE, Louis AMET, Henri NOUQUE et Adrien CLEVY furent déportés)
Autre exemple, le Maréchal Des Logis Chef Marcel DEMALINE Commandant la brigade de Moussey, et ses gendarmes René MORELLE, Raymond KOCH Charles RAPPENECKER, Joseph TEYBER, ne seront ils pas arrêtés le 18 Aout 1944, torturés et déportés parce qu'ils étaient tous impliqués un réseau destiné à aider les prisonniers évadés, ces Alsaciens-Lorrains fuyant leur pays pour se soustraire à la Wehrmacht. Ils ont soustrait de nombreux jeunes gens au S.T.O et dissimulé des réfractaires dans la circonscription. Ils ont participé à la constitution et à la surveillance de dépôts d’armes. La rafle qui les a concerné ne faisait elle pas suite à des opérations de parachutage d’armes et de matériels auxquelles ils avaient participé dans la région?.
Dans cette chaine de “Passeurs” figurait également le gendarme THIERNESSE de la Bridage de Senones.

Que dire du Maréchal des Logis Chef Paul Joyeux , alias “Camille” de la brigade d'Epinal qui après avoir aidé des prisonniers de guerre évadés, être entré au réseau Kleber-Uranus. Apres avoir obtenu de sa hiérarchie une mise en congé prolongé, entre en clandestinité sous le matricule E.865 après avoir mis sa famille à l'abri. Il met sur pied une cellule de 50 agents au service du réseau Mithridate du BCRA. Il réussit à installer une centrale radio à Nancy pour la transmission de ses informations, obtient des renseignements sur les forces allemandes dans les Vosges, permettant la destruction d’objectifs stratégiques et parvient à s’infiltrer dans la Sipo sauvant de l’arrestation des dizaines de personnes

N'existe t-il pas à Raon l'Etape une stèle rappelant l'engagement des gendarmes CROIZE, HOLDRICH, MARTIN, et GERARD, arrêtés le 14/10/1944. Ils seront enfermés, battus, interrogés sans ménagement pendant une semaine puis transférés par la gestapo de ST DIE et conduits au camp de SCHIRMECK. Seul le gendarme CROIZE rentrera de captivité très affaibli mais en vie.
 
Que dire du Maréchal des Logis Chef Amedé GILLET décédé le 31/08/1944 en tentant de hisser le drapeau français sur un char alors qu’il se trouvait en déplacement pour garder les canaux entre Foug (54) et Void Vacon (55).
 
Dans son livre "Les Gendarmes dans la Résistance", l'historien Pierre Accoce avance que 10 officiers et 328 sous-officiers et gendarmes ont été fusillés par les Allemands, 46 officiers et 1 325 sous-officiers et soldats ont été déportés. Parmi ces derniers, 22 officiers déportés et 431 sous-officiers et soldats sont morts en déportation.
S'agissant des Gendarmes Vosgiens, le livre de Raymond Duplan, "Gendarmes Morts aux armées 1939 – 1945" recense plus d'une quarantaine de Gendarmes Vosgiens ou en poste sur ce département qui perdront la vie aux combats entre 1940 et 1944, les armes à la main. Une quinzaine supplémentaire, issus des sites "Mémoire des Hommes" et Mémorial Genweb, viennent s'ajouter à la liste et ce n'est là que la partie émergée de l'Iceberg puisque la plupart des Gendarmes aux combats avaient été intégrés dans différents régiments, perdant ainsi l'identité gendarmesque.
 
C'est le cas par exemple du Gendarme Marcel Minmeister, en poste à la brigade du Thillot. Très impliqué dans la résistance locale, il se fait porter malade pour mieux fuir la Gestapo. Il déserte son unité pour s'engager dans l'armée de libération qui arrive en Haut de Saône. Devenu Sergent au Groupe Franc du 6ème Tabor Marocain , il trouvera la mort le 5 Novembre 1944 alors qu'il fait une patrouille en éclaireur sur les hauteurs du Ménil. Les différentes archives qui relatent son nom le désigne comme Sergent des Goums , pourtant il s'agit bien d'un Gendarme.

En 1940, beaucoup de ces Gendarmes avaient été transférés dans différentes unités de l'armée de terre ( on les retrouve notamment au 16eme et 24ème Groupe de Reconnaissance de corps d'Armée, 81ème Brigade de Chasseurs à pieds, 53ème, 57ème et 58ème Bataillon motorisé, 51ème,103ème, 223ème, 238ème et 330ème Régiment d'Infanterie).
Il en est de même en 1944, où certains de nos Gendarmes sont tués au combat au sein et 1er et 3ème Groupe de Tabor Marocains, 4ème Régiment de Tirailleurs Algériens, 9ème Régiment de Spahis, et principalement au sein des Groupements Daucourt et Thiolet, tous deux rattachés à la 1ère Armée). En effet en 1944, des unités entières de gendarmerie avaient rejoint les maquis et formèrent plusieurs escadrons constitués en groupements de combat.
NICOLAS Charles, né à St Dié des Vosges, 19ème Légion de Gendarmerie, mort pour la France à Oran (Algérie) le 30 Avril 1942.

PERNIN Marcel né à Montcel et Happoncourt, 19ème Légion, mort pour la France à Constantine ( Algérie) le 01 Juin 1942

BAFFRAY René, né à Docelles, 8ème Régiment de la garde, 3ème Escadron, mort accidentellement en service à Ami Meriem (Tunisie) le 08/12/1942

ROUSSEL Pierre, né à Charmes, 20ème Légion, Décédé à Nancy le 22 Juin 1943.


CLASQUIN Victor, 11ème Légion de Gendarmerie, mort pour la France le 24 Janvier 1944 à Xertigny

FOLIGUET Bertrand, gendarme à la brigade de Vauvillers (70) , FFI au maquis de Morillon ( sur les limites des Vosges et de la Haute Saône) arrêté pour fait de résistance, jugé, condamné à mort et fusillé à Epinal le 5 Février 1944

THOMAS Michel, né à Gérardmer, Gendarme Motorisé à la brigade de Nérac, tué les armes à la main lors d'une patrouille de reconnaissance le 06 Juin 1944. La brigade de Gendarmerie locale porte désormais son nom.

WEISTHEIMER Louis, né à Senones, Gendarme de brigade, mort le 24 Juillet 1944 à Arx (Landes)

DIDIERDEFRESSE Alfred né à Mandray, 8ème Légion de Gendarmerie, décédé accidentellement à Joncey (71) le 08 Aout 1944

LAURENT Louis Camille, né à Relanges, 14ème Légion de Gendarmerie mort en service à Chasse sur Rhône le 12 Aout 1944 dans des bombardements alliés.

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LAURENT Louis ( Source Mémorial Genweb)

SCHEERS René Camille, né le 25 novembre 1914 à Gérardmer , Gendarme de brigade tué au combat le 16 Aout 1944 à Draguignan

LEPARGNEUX François, né à Neufchateau, Gendarmerie maritime, mort à Oran (Algérie) le 01 Septembre 1944.

DEZIER Jean, Garde au 2ème Régiment, affecté au Groupement Thiolet, porté disparu à Bain les Bains le 4 Septembre 1944

ESCURAS Pierre, Gendarme, FFI à Dombasle sur Meurthe, tué les armes à la main le 14 Septembre 1944. Son nom sera porté par la 498ème promotion d'élèves Gendarmes de Chaumont

GRANDCLAUDE Maurice, né à Pouxeux 88, Maréchal des logis Chef, 20ème Légion de la Garde Républicaine Mobile, tué par balle le14 Septembre 1944 à Einville au Jard.

BACHELET Henri, Garde stagiaire, 2ème Régiment de la Garde Républicaine Mobile, 7ème Escadron, affecté au Groupement Thiolet (1ère Armée), fauché par une rafale de mitrailleuse au bois de la Hêtrayé au dessus de Ramonchamp, le 07 Octobre 1944. ( Blessures par balles à la tête et à la poitrine)

DELPUECH Jules Jean, Maréchal des logis Chef, 2ème Régiment de la Garde Républicaine, affecté au Groupement Thiolet, tué au combat sur les hauteurs du Thillot sur le secteur du fort du Château Lambert, le 07 Octobre 1944. A donné son nom à la 427ème promotion de Gendarmerie de Chaumont.
HUGUES Raguel, ( ou Raguil), Garde au 2ème Régiment de la Garde, affecté au Groupement Thiolet, mort au combat lors de l'attaque du fort du Château Lambert, sur les hauteurs du Thillot le 7 Octobre 1944

MONTSARRA Christian, Garde stagiaire au 2ème Régiment de la Garde, affecté au Groupement Thiolet, blessé mortellement le 7 Octobre 1944 lors de l'attaque du fort du Château Lambert sur les hauteurs du Thillot, décédé des suites de ses blessures le 8 Octobre à l'antenne chirurgicale de Lure.

MALMARTEL Henri, Garde au 2ème Régiment, affecté au Groupement Thiolet, Tué au combat au fort du Château Lambert, sur les hauteurs de la commune du Thillot, le 8 Octobre 1944. Parrain de la 369ème promotion d'élèves Gendarmes de Montluçon en 2017
BOSCHER Robert, Garde, 5ème Régiment de la Garde Républicaine Mobile, mort des suites de ses blessures reçues lors du combat sur les hauteurs du Thillot ( près du fort du Château Lambert), le 10 Octobre 1944. Blessures par éclats d'obus.

GRANDJONC Lucien, Garde au 2ème Régiment, affecté au Groupement Thiolet, tué au combat du fort du Château Lambert au dessus du Thillot par un obus de char, le 10 Octobre 1944.
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GRANDJONC Lucien ( Source Mémorial Genweb)

BRIAND Maurice, affecté comme Sergent au 3ème GTM, 9ème Tabor, 83ème Goum, tué au combat de la Charmotte à Rupt sur moselle ou à la Côte 1027 à Planois. ( donné tué le 16 Septembre 1944, ce qui est incompatible avec je journal de marche du 3ème GTM), le 16 Octobre est plus probable.

LE PAPE Jean Louis, Garde au dépôt de la Garde Républicaine Mobile, passe au 6ème RTM, tué au combat du Haut du Faing, commune de Cornimont le 16 Octobre 1944.

LAURENT Joseph, Garde au Dépôt de la Garde Républicaine, détaché en tant que Sergent au 4ème Régiment de Tirailleurs Algériens, tué au combat du Haut du Raindé, commune de Vagney le 6 Novembre 1944

SCHMITT Edouard, Gendarme à la 10ème Légion de Gendarmerie Départementale, détaché à la Prévôté de la 7ème Armée Américaine, tué par l'explosion d'une mine à "de Barbe", près de Rambervillers le 16 Novembre 1944

LECLERC Georges, né à Uriménil, Maréchal des Logis au Dépôt de la Garde Républicaine, Sergent chef au 1er GTM, 12ème Tabor Marocain, tué au combat par un éclat de grenade sur la commune de Mollau le 20 Novembre 1944.

HENRY Alfred, garde à la 6ème Légion de la Garde Républicaine Mobile, affecté comme Sergent au 51ème Régiment d'Infanterie, blessé mortellement au combat de Peutegoutte, commune de Gerbamont le 22 Novembre 1944, décédé des suites de ses blessures le 25 Novembre 1944 à Besançon.

KEMBERG Fernand né le 11/01/1911 à Coinches, 4ème Légion de Gendarmerie Mobile, Groupement Daucourt, tué à l'ennemi à Killstet (68) le 05/01/1945
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KEMBERG Fernand ( Source Mémorial Genweb)

PERRON Jean Marie, Garde au dépôt de la Garde Républicaine, passé Maréchal des Logis au 3ème Régiment de Spahis Algériens de reconnaissance, Blessé mortellement à Vagney en Décembre 1944, mort de ses blessures le 13 Mars 1945

En réalité, le Gendarme est un caméléon qui passe du bleu au vert en fonction des nécessités impérieuses. Il est d'abord et avant tout un militaire qui n'a jamais cessé et ne cessera pas d'être engagé sur les divers théâtres d'Opération partout où la France est présente militairement.
La seconde guerre mondiale cédant le pas à la guerre d'Indochine. Trois Légions de Gendarmerie sont constituées, soit trois milles Officiers et Sous Officiers et sont envoyées en Asie du Sud Est et sont dispatchées en très petites unités, quelques fois seuls, sur deux millions de kilomètres carrés. Interrogés sur la capacité opérationnelle de cette myriade de petits postes militaires disséminés en pleine jungle, les Etats Majors répondirent que les Gendarmes sont des débrouillards, aptes à s'adapter en tout temps et en tout lieu.

Finalement, sur les 14.000 gardes Républicains et Gendarmes, ( autochtones engagés inclus) qui ont pris part à la guerre d'Indochine, près de 700 seront tués au combat dont une dizaine de Vosgiens. 1500 gendarmes auront été blessés au combat.
On rappellera :
BLAISE Fernand Paul, né le 05/02/1924 à Plainfaing, 3ème Légion de Marche de la Garde Républicaine, tué à l'ennemi à Thuong Thon (Tonkin) le 23/06/1951

COLNOT Aimé Léon, né le 04/12/1920 à Xertigny, 1ère Légion de Marche de la Garde Républicaine, mort des suites de ses blessures à Can Tho (Cochinchine) le 17/09/1947

DE LESTRAC Jacques Paul Henri, né le 03/08/1924 à Saint Dié des Vosges, Lieutenant à la 3ème Légion de Marche de la Garde Républicaine, tué à l'ennemi à Cho Bong d'Hoa Binh ( Tonkin) le 14/12/1949, victime d'éclats de mortier.
GUILLEMIN Marcel Ernest, né le 19/07/1922 à Houécourt, 3ème Légion de Marche de la Garde Républicaine, tué à l'ennemi à Lang Thien ( Tonkin) le 25/07/1949

IORG Eugène Emile Louis, né le 10/05/1922 à Vexaincourt, 3ème Légion de Marche de la Garde Républicaine, tué à l'ennemi à Dong Ben (Tonkin) le 26/11/1949

MARCHAL René Paul, né le 16/03/1923 à Gruey les Surance, 3ème Légion de Marche de la Garde Républicaine, tué à l'ennemi à A Lu ( Région de HanoÏ -Tonkin) le 30/01/1951

PERRIN Camille Joseph Paul, né le 04/09/1914 à Harsault, Adjudant à la 3ème Légion de Marche de la Garde Républicaine, tué à l'ennemi à Lo Dong (Viet nam) le 16/07/1954

REMY Jean Paul André, né le 15/09/1922 à Thaon les Vosges, 2ème Légion de Marche de la Garde Républicaine, mort des suites de maladie contractée en service à Ban Me Thuot (Viet Nam) le 17/05/1953

RIEL André, né le 05/01/1926 à Belmont Sur Buttant, 1ère Légion de Marche de la Garde Républicaine, tué à l'ennemi au poste de My Phuoc ( Cochinchine) le 25/04/1950

SIMON Joseph Constant, né le 05/11/1913 à La Croix aux Mines, Maréchal des Logis Chef, 1ère Légion de Marche de la Garde Républicaine, tué à l'ennemi lors d'une patrouille à Thu Dau Mot (Cochinchine) le 15/10/1947

THIEBAUT Michel Pierre, né le 12/02/1926 à Villotte, 1ère Légion de Marche de la Garde Républicaine, mort des suites de maladie contractée en service à Gia Dinh (Viet Nam) le 28/02/1950

Lors des conflits d'Afrique du Nord, 541 officiers, gradés, gendarmes auxiliaires et harkis tombent entre 1952 et 1962. Le livre d'Or de la Gendarmerie recense 422 Gendarmes de tous grades morts lors de ce conflit. Hélas, l'absence d'informations sur beaucoup d'entre eux ne permet pas de mettre en évidence ceux qui étaient natifs du département des Vosges et ceux qui qui y étaient en poste, hormis les six suivants :

BARBAUX Pierre Victor né à Bellefontaine le 16/11/1914, 7ème Légion de Gendarmerie, mort pour la France le 11/12/1957

BERNARD Jean, né à Moyemont le 21/08/1928, Garde Mobile, Brigade de Sidi-Bel-Abbes, Mort pour la France à Oran le 28/03/1961 (ou 28/03/1962)

ETIENNE Michel Roger, né le 04/11/1935 ( ou 11/11/1935) à Thaon les Vosges, 5ème Légion de Gendarmerie, Escadron 5/7 de Gray, mort en opération à Affreville le 22/12/1959

GRANDJEAN Michel, né le 07/11/1930 au Val d'Ajol, mort pour la France le 01/02/1958

SAINT-DIZIER André Maurice, né le 07/05/1926 à Nompatelize, 10ème Légion de Gendarmerie Bis, Garde Mobile, tué à l'ennemi le 05/04/1957 à Hassanas Cheraga

TOUSSAINT Fernand, né le 02/07/1929 à La Bresse, 10ème Légion de Gendarmerie Bis, Mort des suites de ses blessures reçues au combat le 16/08/1958, région d'Oran

L'ouverture prochaine des archives liées à ce conflit nous en dira certainement plus.

Après les combats d'Afrique du Nord, La France s'engagera dans un nouveau type de guerres qui concernera indirectement le territoire National mais qui engagera nos armées. Ce sont les "Opérations Extérieures", c'est à dire les engagements militaires dans et pour des pays extérieurs. Entre l'Opération Limousin au Tchad en 1969 et l'Opération Barkhane dans la région Sahélo-Saharienne toujours en cours, en passant par l'Opération Daguet ( guerre du Golf) en 1990, l'Opération Trident au Kosovo en 1999 ou l'Opération Hamattan en Lybie en 2011, Notre France se sera impliquée dans plus d'une centaine de conflits armés. Depuis 50 ans, 647 militaires français sont morts en opérations extérieures

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Un M.P Vosgien ( Police Militaire), de garde au véhicule, Mitrovica (Kosovo) Février 2003

A chaque Opex des gendarmes ont été envoyés sur ces "Théâtres d'Opérations Extérieurs" dans le but d'y accomplir des missions de protection, de renseignement et de police militaire. En 2011, par exemple, 357 gendarmes étaient encore déployés dans ces "Opérations Extérieures", ce qui démontre bien la pérennité de la vocation militaire de cette arme.
Mais bien au delà de ça, juste devant nos portes, dans notre vie quotidienne où les conflits armés semblent se dérouler loin de nos frontières, existe néanmoins une guerre . Une guerre qui ne porte pas ce nom, une guerre latente certes mais une guerre qui tue régulièrement nos forces de l'Ordre.
Cette "drôle de guerre" est menée, tant par des organisations criminelles que par des individus sans foi ni loi, partout sur le territoire national, dotées de fusils d'assaut destinés à protéger leurs trafics respectifs. Certes, cette guerre ne fait pas de bruit, tout au plus une brève dans la presse suite à une escarmouche, mais elle est là, tapie dans les sous sols des barres d'immeubles où les services de l'état n'osent plus y mettre les pieds.

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Les honneurs militaires rendus aux Gendarmes Bienfait, Boyer et Regnier, tués en service à Neufchateau en 2008

Selon les statistiques, les forces de l’ordre ont eu à déplorer ces dernières années entre 4 et 16 décès de policiers ou gendarmes en mission par an, c'est à dire un bilan équivalant à celui de nos soldats morts en Opérations extérieures.
Une question se pose alors : Que vont devenir les armes de guerre qui pour l'instant servent sur le territoire national aux règlements de compte entre bandes rivales, en cas de guerre civile, et, où serait l'ennemi?
Plus que jamais, le gendarme a tout intérêt de garder ses reflexes militaires car il est et restera en première ligne.