BUSSANG - SOUVENIRS DE GEORGES LAMBERT
FOREST :: VALLEE DE LA HAUTE MOSELLE, Rupt sur Moselle à Bussang :: "Recueil de témoignages sur le vécu sous la botte Allemande ( 39-45)
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BUSSANG - SOUVENIRS DE GEORGES LAMBERT
J'ai eu 85 ans cette année. Lorsque les Allemands sont arrivés, j'avais 17 ans. J'habitais chez mes parents, aux Champs Navés à Bussang.
Je crois que le plus gros problème que nous avons eu à affronter au départ a été les restrictions en nourriture. Avec deux cent cinquante grammes de pain par jour et deux pommes de terre par personne, on ne peut pas dire que c'était l'opulence.
Chacun se débrouillait comme il pouvait pour se ravitailler. Je me souviens être parti, avec un copain, Michel Grisvard, en vélo, de l'autre côté du Mont de Fourche, en Haute Saône pour aller chercher des patates.
A la première ferme où nous avons quémandé on ne nous a rien vendu malgré la présence d'un gros panier de patates devant cette maison. Ça a été pareil à la deuxième ferme, puis à la troisième.
L'heure tournant et comme nous étions toujours bredouilles, nous sommes revenus sur nos pas.
En repassant devant la première ferme, nous avons jeté un regard sur le côté pour constater que le panier de patates était toujours là.
Comme elles nous tendaient les bras et que nous ne voulions pas revenir sans rien, nous avons partagé ces pommes de terre sans rien demander à personne et sommes revenus à Bussang.
Inutile de dire qu'après ça, on appuyait sur les pédales pour revenir, tout ça, pour quelques patates.
Je suis aussi allé sur Ventron pour aller chercher des rutabagas. C'était drôle, on trouvait encore certaines choses dans un village alors qu'il n'y en avait plus dans le village d'à côté. Heureusement que le bouche à oreille fonctionnait bien.
Je me souviens avoir mangé des rutabagas crus, sur le chemin du retour, c'est vous dire qu'on avait faim !
Comme j'en avais marre de vivre dans l'incertitude, j'ai su qu'un vieux de Bussang avait besoin d'un coup de main pour traire ses vaches. Il ne pouvait plus le faire en raison d'une sciatique, sa femme ne pouvait plus non plus et c'était leur fille qui était obligée de venir deux fois par jour pour la traite.
Un beau jour de 42, je me suis donc présenté chez le père Sailley et lui ai proposé mes services. Après un rapide essai, il a accepté et je suis resté deux ans là- haut, dans cette ferme de l'amerey.
J'avais appris à traire les vaches alors que j'étais gamin, dans la ferme de “Monmond Gugusse”. J'avais aussi appris à faucher à la faux, avec Joseph Lecomte et d'autres hommes qui étaient réputés pour cet exercice. Ils avaient des faux qui coupaient comme des lames de rasoir.
Il me fallait donc faire du foin pour cinq vaches dans cette ferme Sailley, laquelle avait la réputation d'être la plus difficile après celle de chez Zidor en raison de ses terrains pentus.
Je me souviens que mes gros orteils avaient troué une bonne paire de souliers à force de travailler dans ce terrain en pente.
Le fait de travailler dans les hauts me tenait aussi à l'écart du village et m'a protégé de ce qui s'y passait. Je ne savais rien là- haut et ça me convenait, au moins je mangeais à ma faim.
Des femmes du village venaient de temps à autre pour y acheter du fromage, ce qui apportait quelques sous au ménage.
En plus de l'argent, le père Sailley se voyait remercier par quelques tickets de vin ou de tabac, dont les femmes seules n'avaient que faire.
Tout était calme jusqu'à ce matin où nous avons aperçu des Allemands qui montaient à pied vers les fermes placées sur le versant opposé. Ils ont visité les fermes Regenbach, les deux fermes Valroff et chez Géhin, au fond de l'Amerey.
Au niveau des fermes d'Henri et Ernest Valroff et celle de Théodore Géhin , les Allemands ont été pris à parti par des maquisards qui avaient mis un poste d'observation au dessus dans la forêt.
Les Boches ont rebroussé chemin et sont redescendus vite fait au village pour donner l'alerte. L'un d'entre eux avait été tué au fond du Pré Sailley
A cette époque là les Allemands recherchaient un Français qui avait été enrôlé dans leur armée et qui s'était enfui au maquis.
(C'était peut être un de ces Alsaciens- Lorrains, qu'on appelait les « Malgré nous », et qui avaient été enrôlés, dès 1942, de force dans la Wehrmacht, l'armée régulière allemande, ou pire encore, dans la Waffen SS, qui était la branche armée de la SS, cette dernière constituant l'escadron de protection du régime Nazi. - Ndr).
Quelques heures après cette escarmouche, ce ne sont plus deux, mais une centaine d'Allemands qui ont investi ce secteur de L'Amerey. Ils étaient bien armés et équipés d'une automitrailleuse chenillée.
Après une légère résistance, les maquisards se sont repliés dans la forêt. Les Allemands quant à eux ont inspecté toutes les fermes du secteur et sont tombés sur du ravitaillement dans celle d'Ernest Valroff. Ils en ont déduit que ce stock était destiné aux maquis et ont brûlé cette ferme.
En réalité ce ravitaillement appartenait à Héberlé, le pharmacien du centre du village dont la maison avait été incendiée à l'arrivée des Boches en 40.
A l'Amerey, une deuxième ferme a été incendiée. Plus bas, une veuve a pu justifier que son fils était prisonnier en Allemagne, de ce fait les Boches n'ont brûlé que le hangar.
Lors d'une manœuvre, l'automitrailleuse allemande a fait une sortie de route et s'est renversée dans le fossé. Les Boches ont réussi à repartir par le fond du pré mais un petit pont a cédé sous le poids du véhicule lequel s'est retrouvé à la rivière.
Les Boches ont réquisitionné le père Chevrier et sa père de bœufs pour ressortir l'automitrailleuse du ruisseau de l'Amerey.
Toute cette affaire ne les avait pas mis dans de bonnes dispositions lorsqu'ils ont continué leur progression pour venir sur le versant où nous nous trouvions.
Ils sont venus visiter la ferme Sailley et m'ont réquisitionné pour aller chercher le soldat qui avait été tué au fond du pré.
Je ne comprenais rien à l'allemand mais lorsqu'ils m'ont dit “ Komm, Kamerad - kaputt”, j'ai bien compris ce qu'ils attendaient de moi.
Je n'avais pas le choix et puisqu'ils étaient capables de brûler des fermes, il valait mieux courber le dos.
Avec leurs baïonnettes, ils ont commencé à piquer partout dans le foin pour voir si personne ne s'y cachait. Après une rapide concertation, ils sont repartis comme ils étaient venus.
La ferme du père Sailley avait été sauvée, c'était bien là le principal.
Quelque temps plus tard, deux Allemands sont revenus à la ferme, ils voulaient acheter deux canards au père Sailley, ce dernier a refusé d'en vendre.
Les Allemands n'ont pas cherché à comprendre, ils ont eu vite fait de se servir. Avec un révolver, ils ont tué deux canards et sont repartis sans rien payer.
Un jour, j'ai dû conduire une vache à la réquisition au village, la vache m'a été payée et j'ai donné les sous au père Sailley. L'après midi de ce jour-là, on entend beugler devant la maison, c'était la vache qui était revenue toute seule.
On ne sait pas comment elle a fait pour retrouver la maison, pourtant, elle n'était jamais allée au village.
Comme le père Sailley avait retrouvé sa vache, il m'a donné les sous que je lui avais remis le matin même.
Fin 44, quand ça a commencé à chauffer, le père Sailley dormait à la cave, moi je ne voulais pas et dormais toujours à l'étage dans une chambre jusqu'au jour où un obus est venu exploser dans le cerisier qui se trouvait devant la fenêtre.
Inutile de vous dire qu'après ce jour- là, je ne faisais plus le difficile pour descendre à la cave.
Un beau jour, le fils de Mr Sailley, qui était jusque là prisonnier, est revenu chez son père. De ce fait il n'avait plus besoin de moi à la ferme alors je suis redescendu au village chez ma mère. La guerre était finie.
Mon séjour chez le père Sailley m'avait donc protégé des tristes événements qui ont touché la jeunesse locale ou du STO. Toutefois, comme tous les jeunes du coin, je suis allé faire des tranchées anti-chars sur St Maurice. Ces tranchées partaient du bas du village près du garage Vuillemin et montaient jusqu'à la forêt sur une dizaine de mètres de largeur.
Je travaillais là au marteau-piqueur lorsque nous avons été pris pour cible par un avion. Avec le bruit du marteau-piqueur, je n'ai pas entendu l'avion ce qui fait que je ne me suis pas protégé. J'ai simplement vu les balles venir frapper les roches, provoquant des étincelles. Ce n'est qu'après que j'ai compris ce qu'il s'était passé.
J'ai été requis également pour faire le terrassement du blockhaus qui est toujours visible avant l'entrée du tunnel de Bussang. La suite des évènements ont fait que l'ouvrage n'a pu être mené à son terme.
Beaucoup de jeunes de mon âge n'ont pas eu ma chance. Beaucoup ont été déportés, certains se sont retrouvés en camp de concentration et ne sont jamais revenus.
Georges Lombard de Bussang, par exemple, avait été fait prisonnier, il s'est retrouvé en Russie. Il a dû apprendre le Russe pour pouvoir revenir. Il n'est revenu à Bussang qu'en 1948.
Je ne serais pas étonné que parmi les jeunes qui ne sont jamais revenus, certains se trouvent toujours là- bas.
A la libération de Bussang, le souvenir le plus marquant que j'ai concerne le beau pain blanc que les soldats français avaient. C'était devenu une gourmandise, rien à voir avec le pain de seigle des Boches!
La classe 43 dont je faisais partie a été incorporée en 1945 et je me suis retrouvé dans l'artillerie en avril pour une durée d'un an.
Je crois que le plus gros problème que nous avons eu à affronter au départ a été les restrictions en nourriture. Avec deux cent cinquante grammes de pain par jour et deux pommes de terre par personne, on ne peut pas dire que c'était l'opulence.
Chacun se débrouillait comme il pouvait pour se ravitailler. Je me souviens être parti, avec un copain, Michel Grisvard, en vélo, de l'autre côté du Mont de Fourche, en Haute Saône pour aller chercher des patates.
A la première ferme où nous avons quémandé on ne nous a rien vendu malgré la présence d'un gros panier de patates devant cette maison. Ça a été pareil à la deuxième ferme, puis à la troisième.
L'heure tournant et comme nous étions toujours bredouilles, nous sommes revenus sur nos pas.
En repassant devant la première ferme, nous avons jeté un regard sur le côté pour constater que le panier de patates était toujours là.
Comme elles nous tendaient les bras et que nous ne voulions pas revenir sans rien, nous avons partagé ces pommes de terre sans rien demander à personne et sommes revenus à Bussang.
Inutile de dire qu'après ça, on appuyait sur les pédales pour revenir, tout ça, pour quelques patates.
Je suis aussi allé sur Ventron pour aller chercher des rutabagas. C'était drôle, on trouvait encore certaines choses dans un village alors qu'il n'y en avait plus dans le village d'à côté. Heureusement que le bouche à oreille fonctionnait bien.
Je me souviens avoir mangé des rutabagas crus, sur le chemin du retour, c'est vous dire qu'on avait faim !
Comme j'en avais marre de vivre dans l'incertitude, j'ai su qu'un vieux de Bussang avait besoin d'un coup de main pour traire ses vaches. Il ne pouvait plus le faire en raison d'une sciatique, sa femme ne pouvait plus non plus et c'était leur fille qui était obligée de venir deux fois par jour pour la traite.
Un beau jour de 42, je me suis donc présenté chez le père Sailley et lui ai proposé mes services. Après un rapide essai, il a accepté et je suis resté deux ans là- haut, dans cette ferme de l'amerey.
J'avais appris à traire les vaches alors que j'étais gamin, dans la ferme de “Monmond Gugusse”. J'avais aussi appris à faucher à la faux, avec Joseph Lecomte et d'autres hommes qui étaient réputés pour cet exercice. Ils avaient des faux qui coupaient comme des lames de rasoir.
Il me fallait donc faire du foin pour cinq vaches dans cette ferme Sailley, laquelle avait la réputation d'être la plus difficile après celle de chez Zidor en raison de ses terrains pentus.
Je me souviens que mes gros orteils avaient troué une bonne paire de souliers à force de travailler dans ce terrain en pente.
Le fait de travailler dans les hauts me tenait aussi à l'écart du village et m'a protégé de ce qui s'y passait. Je ne savais rien là- haut et ça me convenait, au moins je mangeais à ma faim.
Des femmes du village venaient de temps à autre pour y acheter du fromage, ce qui apportait quelques sous au ménage.
En plus de l'argent, le père Sailley se voyait remercier par quelques tickets de vin ou de tabac, dont les femmes seules n'avaient que faire.
Tout était calme jusqu'à ce matin où nous avons aperçu des Allemands qui montaient à pied vers les fermes placées sur le versant opposé. Ils ont visité les fermes Regenbach, les deux fermes Valroff et chez Géhin, au fond de l'Amerey.
Au niveau des fermes d'Henri et Ernest Valroff et celle de Théodore Géhin , les Allemands ont été pris à parti par des maquisards qui avaient mis un poste d'observation au dessus dans la forêt.
Les Boches ont rebroussé chemin et sont redescendus vite fait au village pour donner l'alerte. L'un d'entre eux avait été tué au fond du Pré Sailley
A cette époque là les Allemands recherchaient un Français qui avait été enrôlé dans leur armée et qui s'était enfui au maquis.
(C'était peut être un de ces Alsaciens- Lorrains, qu'on appelait les « Malgré nous », et qui avaient été enrôlés, dès 1942, de force dans la Wehrmacht, l'armée régulière allemande, ou pire encore, dans la Waffen SS, qui était la branche armée de la SS, cette dernière constituant l'escadron de protection du régime Nazi. - Ndr).
Quelques heures après cette escarmouche, ce ne sont plus deux, mais une centaine d'Allemands qui ont investi ce secteur de L'Amerey. Ils étaient bien armés et équipés d'une automitrailleuse chenillée.
Après une légère résistance, les maquisards se sont repliés dans la forêt. Les Allemands quant à eux ont inspecté toutes les fermes du secteur et sont tombés sur du ravitaillement dans celle d'Ernest Valroff. Ils en ont déduit que ce stock était destiné aux maquis et ont brûlé cette ferme.
En réalité ce ravitaillement appartenait à Héberlé, le pharmacien du centre du village dont la maison avait été incendiée à l'arrivée des Boches en 40.
A l'Amerey, une deuxième ferme a été incendiée. Plus bas, une veuve a pu justifier que son fils était prisonnier en Allemagne, de ce fait les Boches n'ont brûlé que le hangar.
Lors d'une manœuvre, l'automitrailleuse allemande a fait une sortie de route et s'est renversée dans le fossé. Les Boches ont réussi à repartir par le fond du pré mais un petit pont a cédé sous le poids du véhicule lequel s'est retrouvé à la rivière.
Les Boches ont réquisitionné le père Chevrier et sa père de bœufs pour ressortir l'automitrailleuse du ruisseau de l'Amerey.
Toute cette affaire ne les avait pas mis dans de bonnes dispositions lorsqu'ils ont continué leur progression pour venir sur le versant où nous nous trouvions.
Ils sont venus visiter la ferme Sailley et m'ont réquisitionné pour aller chercher le soldat qui avait été tué au fond du pré.
Je ne comprenais rien à l'allemand mais lorsqu'ils m'ont dit “ Komm, Kamerad - kaputt”, j'ai bien compris ce qu'ils attendaient de moi.
Je n'avais pas le choix et puisqu'ils étaient capables de brûler des fermes, il valait mieux courber le dos.
Avec leurs baïonnettes, ils ont commencé à piquer partout dans le foin pour voir si personne ne s'y cachait. Après une rapide concertation, ils sont repartis comme ils étaient venus.
La ferme du père Sailley avait été sauvée, c'était bien là le principal.
Quelque temps plus tard, deux Allemands sont revenus à la ferme, ils voulaient acheter deux canards au père Sailley, ce dernier a refusé d'en vendre.
Les Allemands n'ont pas cherché à comprendre, ils ont eu vite fait de se servir. Avec un révolver, ils ont tué deux canards et sont repartis sans rien payer.
Un jour, j'ai dû conduire une vache à la réquisition au village, la vache m'a été payée et j'ai donné les sous au père Sailley. L'après midi de ce jour-là, on entend beugler devant la maison, c'était la vache qui était revenue toute seule.
On ne sait pas comment elle a fait pour retrouver la maison, pourtant, elle n'était jamais allée au village.
Comme le père Sailley avait retrouvé sa vache, il m'a donné les sous que je lui avais remis le matin même.
Fin 44, quand ça a commencé à chauffer, le père Sailley dormait à la cave, moi je ne voulais pas et dormais toujours à l'étage dans une chambre jusqu'au jour où un obus est venu exploser dans le cerisier qui se trouvait devant la fenêtre.
Inutile de vous dire qu'après ce jour- là, je ne faisais plus le difficile pour descendre à la cave.
Un beau jour, le fils de Mr Sailley, qui était jusque là prisonnier, est revenu chez son père. De ce fait il n'avait plus besoin de moi à la ferme alors je suis redescendu au village chez ma mère. La guerre était finie.
Mon séjour chez le père Sailley m'avait donc protégé des tristes événements qui ont touché la jeunesse locale ou du STO. Toutefois, comme tous les jeunes du coin, je suis allé faire des tranchées anti-chars sur St Maurice. Ces tranchées partaient du bas du village près du garage Vuillemin et montaient jusqu'à la forêt sur une dizaine de mètres de largeur.
Je travaillais là au marteau-piqueur lorsque nous avons été pris pour cible par un avion. Avec le bruit du marteau-piqueur, je n'ai pas entendu l'avion ce qui fait que je ne me suis pas protégé. J'ai simplement vu les balles venir frapper les roches, provoquant des étincelles. Ce n'est qu'après que j'ai compris ce qu'il s'était passé.
J'ai été requis également pour faire le terrassement du blockhaus qui est toujours visible avant l'entrée du tunnel de Bussang. La suite des évènements ont fait que l'ouvrage n'a pu être mené à son terme.
Beaucoup de jeunes de mon âge n'ont pas eu ma chance. Beaucoup ont été déportés, certains se sont retrouvés en camp de concentration et ne sont jamais revenus.
Georges Lombard de Bussang, par exemple, avait été fait prisonnier, il s'est retrouvé en Russie. Il a dû apprendre le Russe pour pouvoir revenir. Il n'est revenu à Bussang qu'en 1948.
Je ne serais pas étonné que parmi les jeunes qui ne sont jamais revenus, certains se trouvent toujours là- bas.
A la libération de Bussang, le souvenir le plus marquant que j'ai concerne le beau pain blanc que les soldats français avaient. C'était devenu une gourmandise, rien à voir avec le pain de seigle des Boches!
La classe 43 dont je faisais partie a été incorporée en 1945 et je me suis retrouvé dans l'artillerie en avril pour une durée d'un an.
yves philippe- MODERATEUR
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Ville : le Ménil
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Date d'inscription : 28/12/2010
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